Le site /
- Cette semaine, une chronique, celle du monumental Le temps où nous chantions de Richard Powers, prix Pulitzer 2019 pour L’arbre-monde.
- Et puis un revirement inattendu sur le front des enregistrements audio. Ayant finalement étendu mon abonnement WordPress, je pourrai en stocker une palanquée de nouveaux. Veinards – je m’adresse ici aux 3 personnes que ça intéresse.
Les auteurs /
- Alors que s’accumulent les chroniques littéraires publiées sur 130 livres, et à des fins non dissimulées de marketing bien sale, je ne résiste pas à la tentation de divulguer les cinq plus lues à date. Voici donc :
Le Top 5 des chroniques bouquins les plus lues :
1/ Ce que cela coûte, de W.C. Heinz (Monsieur Toussaint Louverture)
Un prometteur poids moyen des années 50 s’entraîne pour la chance de sa vie. Toute la splendeur et la dureté de la boxe, très loin des clichés et des artifices de narration, doublé d’un magnifique objet.
2/ L’imprudence, de Loo-Hui Phang (Actes Sud)
La quête sensuelle de vérités sur elle-même et sa fammile d’exilés d’une jeune française partie inhumer sa grand-mère au Viêtnam. L’un des bijoux de l’actuelle rentrée littéraire.
3/ Le Manufacturier – chronique et entretien avec Mattias Köping (Ring)
Une plongée d’une violence et d’une noirceur inédites dans les mondes du grand banditisme et des snuff movies contemporains, sur fond d’importation en France des conflits de l’ex-Yougoslavie.
4/ Une flèche dans la tête, de Michel Embareck (Joëlle Losfeld)
Modèle d’originalité et de richesse langagières, le récit d’un périple au pays du blues entrepris par un retraité des RG sujet aux migraines et à la mélancolie, et sa fille fracassée par une rupture amoureuse.
5/ Cassius – chronique et entretien avec Catherine Locandro (Albin Michel)
La genèse du mythe Mohammed Ali, de l’enfance dans le Kentucky jusqu’à son premier titre de champion du monde des poids lourds. Une biographie romancée destinée aux ados, et qui plaira aux adultes désireux d’en savoir plus.
J’en viens maintenant au vrai objectif de cette rétrospective : en évoquer cinq autres complètement passées sous les radars, et qui méritent mieux. Non mais.
Le Top 5 des chroniques à lire, bon sang :
1/ Fear and Loathing – on the campaign trail ’72, de Hunter S. Thompson (Harper Perennial)
Document exceptionnel, la compilation d’une année de chroniques de la campagne électorale précédant la réélection de Nixon par le père du journalisme Gonzo. Infiniment foutraque, profond et lucide… Mais non traduit en version intégrale.
2/ Le seigneur des porcheries, de Tristan Egolf (Folio)
Premier roman fulgurant et véritable ode à la saleté, le récit d’une guerre sans merci entre un orphelin obsédé par la reconquête de sa dignité et tout ce qu’une bourgade du Midwest compte de forces obscures, mesquines et malfaisantes.
3/ Le fils et Un arrière-goût de rouille, de Philipp Meyer (Albin Michel et Folio)
Du même auteur, une saga familiale sur quatre générations qui dit tout de l’étrange identité texane, et une tragédie chez les déclassés de l’Ohio des années 2000 qui expose les racines du vote Trump à venir.
4/ Pukhtu, de DOA (Série Noire)
Dernier volet d’une éblouissante série consacrée aux « barbus et barbouzes », Pukhtu est le tableau monumental du chaos dans lequel fut plongé l’Afghanistan de 2008, par le meilleur spécialiste français du genre.
5/ Le Royaume, d’Emmanuel Carrère (P.O.L)
Emmanuel Carrère offre une relecture érudite et passionnante des origines de la foi chrétienne, mettant en perspective les quatre évangiles, ainsi que les luttes d’influence entre apôtres et disciples de Paul sur les principes du culte à venir.
Les puncheurs /
- Selon la rumeur, le duel annoncé entre « Canelo » Alvarez et Sergey Kovalev pour la couronne WBO des mi-lourds de ce dernier sera bientôt confirmé pour le 2 novembre. Kovalev a convaincu en triomphant au 11eme round du jeune Anthony Yarde, lequel avait inexplicablement cessé de pilonner le corps fragile de son adversaire. Gageons que Canelo concentrera sur cette zone sensible l’essentiel de ses attaques. En dépit de l’appréciable différence de gabarit, les atouts techniques d’Alvarez – travail au corps, esquives de la tête pour éviter les 1-2 adverses – et l’âge de Kovalev me font pencher pour Canelo. De plus, en position de force dans les négociations, gageons que le Mexicain obtiendra des avantages non négligeables, comme un éventuel catchweight entre 168 et 175 livres. Ce combat serait de toute façon un sommet pugilistique de cette fin d’année.
- Longtemps différés, les grands débuts d’Olexandr Usyk en poids lourds auront lieu le 12 octobre prochain à Chicago, contre le kickboeur vétéran invaincu en boxe anglaise Tyrone Spong. Le Néerlandais est un gros puncheur, très inférieur à Usyk en termes de technique de bras. Ce dernier pourra ainsi se jauger dans une configuration qui devrait souvent se répéter dans la catégorie reine : tourner autour d’aversaires plus puissants et marquer quantité de points, sans s’exposer à leur punch. Un duel à observer avec attention, vu les réserves qu’on peut avoir sur la capacité de l’Ukrainien à éviter les grosses droites 12 rounds durant.
- Vainqueur du frère de Canelo Alvarez, Erislandy Lara pourrait affronter Julian Williams le 14 décembre pour une unification des titres IBF, WBA régulier et WBA super et super-welters. Espérons pour le Français Michel Soro qu’il pourra prendre le vainqueur, et qu’il aura disputé dans l’intervelle le combat souhaité contre Cédric Vitu… Fait intéressant, Jarett Hurd a renoncé à sa clause de revanche contre Williams, preuve qu’il n’est guère serein, ou qu’il a de plus en plus de mal à faire la limite des 154 livres – vu le bestiau, la seconde hypothèse est plausible.