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Walsall, début des années 60, au cœur des West Midlands. On surnomme cette région industrielle à l’accent épais le Black country. Pour gagner son école à pied, un môme doit passer à proximité d’une gigantesque fonderie. L’air vicié qu’elle recrache jour et nuit le fait suffoquer, comme il souille les draps qu’on étend dans les jardins alentour. Suffoquer fera longtemps partie du quotidien de ce gamin, même devenu chanteur de l’un des plus grands groupes de heavy metal au monde : il devra presque attendre jusqu’à la cinquantaine pour enfin oser faire son coming out.
En un clin d’oeil, une alchimie fondée sur le respect et la simplicité
On tient là une intrigue romanesque en diable : si le rockeur peinant à affronter ses démons relève du stéréotype, la collision entre un monde du rock extrême réputé puissamment machiste et le tabou toujours vivace de l’homosexualité au XXe siècle apporte une originalité certaine à cette autobiographie. Car Rob Halford existe bien, même si sa notoriété en France après 50 ans de carrière, comme celle de son groupe Judas Priest, demeure largement restreinte à la tribu des hardos. Le Priest, c’est une glorieuse sidérurgie musicale, un son lourd et métalliquement pur au service de gros riffs entêtants qui lorgnent vers leurs voisins de Birmingham, les pionniers de Black Sabbath. Mais c’est aussi, comme les cousins londoniens d’Iron Maiden, des accélérations qui vous collent au fauteuil, le dialogue entre deux guitares lead se partageant solos et mélodies, et une signature vocale extraordinaire. En termes génétiques Rob Halford est une harpie, la stridence de ses hurlements l’atteste, capable toutefois d’adapter avec talent sa voix à quantité de registres plus humains – le tout avec un phrasé aussi British qu’une part de Christmas pudding.
Another piece of gay litterature I picked up in San Francisco was Bob Damron’s adress book. This was a slim, discreet volume, just the right size to slip in your jeans back pocket, and listed gay bars, bathhouses and cruising areas in hundreds of cities and towns across America.
As our tour bus pulled through the night, I would lie on my bunk, my light on and curtain closed, memorising its info. It told me the Fire Pit was the best gay bar in Birmingham, Alabama. If I were in Covington, Kentucky, I should go to Jouche Bo’s. On the pull in Hollywood, I should try Annex West on Melrose.
I never went to one of them. The most I ever dared to do was stroll around any gay areas that happened to be near to the band’s hotel, or quickly press my nose against a gay club’s windows, like a Dickensian ragamuffin ogling out-of-reach cakes.*
*’Cakes’ is US gay slang for bum cheeks, so my analogy is extremely accurate.
Confess est d’abord l’histoire de ce frontman révéré du heavy metal, né dans une Angleterre de l’après-guerre toujours soumise au rationnement où la petite maison en briques rouges de ses parents est alimentée en électricité via un compteur à pièces. Rob se découvre un talent de chanteur dès l’école primaire, comprend à peine plus tard qu’il préfère les garçons, devient fan des Beatles puis de Led Zeppelin, envisage un temps une carrière d’acteur, dirige une boutique de mode pour messieurs, effectue une pige en dépannage dans un sexshop (il n’a donc pas « travaillé dans un cinéma X », l’occasion pour lui d’un gentil tacle à Wikipedia) et enchaîne deux groupes de rock sans avenir avant que le petit copain bassiste de sa soeur, Ian Hill, ne lui propose un bout d’essai dans sa formation nommée Judas Priest. Entre les trois blokes de Walsall, Rob, Ian et Kenneth Downing, le guitariste à crinière blonde, une alchimie fondée sur le respect et la simplicité se produit en un clin d’oeil. Gull, premier label à les avoir sous contrat, suggère l’addition d’un second gratteux avant l’enregistrement de leur album initial : ce sera le très professionnel et déterminé Glenn Tipton, né dans un patelin un rien moins prolétaire que Walsall.
L’accord tacite du Priest, bénédiction ou cruauté ?
Le récit de la maturation artistique et de la montée en puissance du Priest, des tournées des pubs en minivan cradingue jusqu’au set du Festival US de 1983 devant « un tiers de million de spectateurs » à San Bernardino, relève d’un certain classicisme. C’est aussi le cas de l’histoire des décennies suivantes, lorsqu’il est désormais question de durer, voire se renouveler. Les fans se passionneront pour le point de vue du chanteur sur les épisodes marquants de la vie du groupe, comme un premier passage épique sur la BBC dans un chemisier chamarré emprunté à sa sœur, les conditions d’enregistrement des différents albums, expliquant des résultats diversement satisfaisants, le choix du look « cuir et clous » à la fin des 70s, dont Halford nie qu’il fût un message pas-si-subtil sur sa sexualité, l’overdubbing de sa voix défaillante sur le légendaire live japonais Unleashed in the East, la dévastation du Madison Square Garden par les fans en 1984 qui leur vaudra un bannissement à vie, les changements successifs du titulaire à la batterie, les participations dantesques à Rock in Rio, le procès insensé de 1990 pour incitation au suicide après que deux malheureux gamins se fussent flingués en écoutant Stained Class, la blessure de Rob lors de sa traditionnelle entrée sur scène en Harley à Toronto en 1991, son départ de Judas Priest dans la foulée (qu’il attribue à un malentendu autant qu’à la lassitude), ses productions en solo plus ou moins couronnées de succès, ses remplacements au pied levé d’Ozzy Osbourne et Ronnie James Dio, puis des années 2000 et 2010 aux allures de bain de jouvence après son retour dans le groupe, malgré les remplacements forcés des frères ennemis Downing et Tipton.
While I was on the beach, I saw Freddie again. He was kind of hard to miss. He had a big yacht, festooned with pink baloons, and he was sailing round and round the island with scores of buff gay guys in thongs sprawled all around him on the deck like courtiers. Amazing!
Freddie Mercury later sang that he wanted to break free. Going by what was going down on that boat, I reckon he was doing a pretty fucking good job of it.
Il s’agit bien de l’autobiographie de Rob Halford et pas d’une tentative de préemption de l’histoire officielle du groupe, ainsi le chanteur se montre-t-il aussi disert sur ses propres tourments et turpitudes que discret sur le côté sombre de ses camarades. Au-delà de quelques allusions aux différences de leurs caractères, point de révélations fracassantes sur l’éléphant dans la pièce, la rivalité entre les deux guitaristes historiques de Judas Priest. D’une part, Halford attribue au fait qu’ils aient partagé la réserve pudique des bons gars du Black Country un rôle important dans la longévité du groupe : nul n’empiétait inconsidérément sur l’existence des autres. D’autre part, le chanteur en fut lui-même le principal bénéficiaire : sans qu’il eût à les leur révéler, ses préférences sexuelles tinrent très vite du secret de Polichinelle au sein de Judas Priest, mais les autres s’en fichaient pas mal et se gardèrent bien d’ébruiter l’affaire. Reste à savoir si l’accord tacite a plus tenu de la bénédiction ou de la cruauté pour un Rob Halford rongé par un sentiment de responsabilité croissant à mesure que le groupe enchaînait les succès. En pleines années 70 ou 80, un coming out dans le milieu du heavy metal eût constitué un sabordage pur et simple. C’est pourquoi le chanteur, alors que la renommée offrait à ses partenaires un large choix de groupies à chaque fin de concert, en était littéralement rendu à gagner en taxi les toilettes du relais routier le plus proche pour y chercher satisfaction à travers un glory hole.
Où il est beaucoup question de latrines publiques
Et oui, un glory hole ou « trou de la joie », pratique immortalisée par le groupe Steel Panther dont Halford raconte aussi comment il insista pour les avoir en première partie ; j’invite ceux qui en chercheront la signification sur internet à éviter Google images. Car on ne rendrait pas justice à Confess sans insister sur sa crudité quasi documentaire. Non seulement Rob Halford exorcise ses longues années vécues sous les gaydars officiels – le paradoxe étant que la plupart des fans imaginaient sans doute ce qu’il en était vraiment, en tout cas j’en faisais partie – mais on comprend également qu’il entend ici partager le quotidien souvent sordide de quantité de ses contemporains. De ses premières expériences maladroites à Walsall à son « moment George Michael » de Venice Beach, en passant par Austin (Texas) où celui qu’il venait d’empoigner s’avéra un fan médusé, et Philadelphie, quand il consomma instantanément avec un futur amoureux après le Live Aid, il est ainsi beaucoup question de latrines publiques. Le ton est tantôt drolatique, tantôt moins. L’intention n’est pas tant d’apitoyer le lecteur que de lui montrer ce qui restait une réalité pour beaucoup dans un passé récent… voire le présent, à en croire les avertissements inamicaux reçus avant un concert à Saint Petersbourg pour s’abstenir de toute propagande invertie supposée.
We were gong down well with AC/DC’s fans, but we didn’t see a lot of the headliners. We normally finished our set, then had to drive through the night to the next town. After a few days of doing this, Angus Young came and thought us out.
‘Don’t you guys like us ?’ he asked us.
‘Huh? What do you mean?’
‘You never hang out with us!’
‘Oh, we’d love to’ we assured him.’It’s nothing personal! We have to leave right after the shows because we’re in a stupid bloody van!’
‘Oh, forget that!’ said Angus. ‘Travel with us on our bus, and have a beer!’
When we realized that their bus was a top-of-the-range luxury coach, with air con and all mod cons, we were bang up for this.
So, most nights, we started doing that. AC/DC were all lovely guys, really generous blokes who were fantastic company. Bon Scott and I got on like a house on fire, two metal singers who would talk up a storm on their tour bus (which really was more luxurious than ours).
Angus Young hardly drank. I asked him why he never touched a drop. ‘It’s because if I have a drink, I’m off my tits,’ he told me. I didn’t know if he was joking, but one night I witnessed it and saw that he wasn’t. He had literally one glass of champagne and was utterly legless within seconds. He changed before my eyes.
Bon Scott was the complete opposite. He was always drinking: he was a bottomless pit for alcohol. He would drink until he fell on his bed and passed out, then the next day he would get out of his bunk and walk straight to a stage. That was how he worked.
Bon never looked rough, either. He seemed undesrtructible. At the end of the Highway to hell tour, AC/DC and Priest all hugged each other and promised we would tour together again. Four weeks later, Bon had OD’d and was dead. It really shook us up.
Comble du désarroi, hors étreintes anonymes mutuellement consenties, Rob Halford confie avoir été abusé par des prédateurs avant et après le début de sa carrière. Il reconnaît aussi qu’il manqua singulièrement de discernement les premières fois qu’il tenta de vivre en couple, s’apercevant hélas trop tard que ses compagnons étaient moins des gays amoureux de lui que des hétéros très conciliants à l’idée de partager la vie d’une rockstar. Un type en resta des années au stade de l’amitié ambiguë. Un autre, apparemment formidable au lit, finit par se suicider après avoir mis une maîtresse enceinte ; Rob et lui s’étaient envoyé assez de cocaïne pour défoncer une ville moyenne toute une année. Car la piteuse vie sentimentale que s’attribue le chanteur eut l’effet qu’on devine sur ses addictions. Elles préexistèrent au heavy metal, d’abord assez conformes à l’ethos du jeune Anglais moyen quand Halford découvrit le métier d’éclairagiste de théâtre à 16 ans, puis s’intensifièrent avec la vie d’artiste, les déboires amoureux et les effets néfastes d’une claustration prolongée dans son placard honteux. Contrairement à tant de ses confrères, une seule cure de désintoxication lui suffit à s’en affranchir, et lui qui n’avait jamais chanté sobre se découvrit encore meilleur sur scène. La quête de l’amour, elle, requit encore une patience certaine, et le récit des heures passées en tournée à appeler une cabine téléphonique de l’Alabama pour joindre le futur homme de sa vie, rencontré par petites annonces, ne manque pas d’émouvoir. Comme émeut l’apaisement qu’il éprouva, dans la foulée d’une interview de 1998 sur MTV où il lâcha enfin la vérité d’un ton badin, sans l’avoir préparé, après quoi les réactions furent très largement positives.
Truculence et autodérision à foison
Qu’on ne s’y trompe pas : Confess n’a rien d’un mélo surchargé en Chantilly ni d’une succession de ces leçons de vie en forme d’aphorismes dont on fait les posters motivationnels à la con. Ce serait mal connaître Rob Halford, pour qui le récit d’une existence de « God of metal » (marque déposée) homosexuel est surtout l’occasion d’exceller dans la truculence et l’autodérision. Truculence lorsqu’il raconte ses souvenirs de collégien en rut échangeant en cas de besoin – c’est à dire constamment – une main secourable, pantalon d’uniforme sur les chevilles, avec ses petits camarades devenus depuis d’honorables grands-pères. Lorsqu’il bénit le fait d’avoir trop picolé avec le premier chanteur d’Iron Maiden, Paul DiAnno, pour avoir tenté quoi que ce soit d’inopportun auprès de lui (« I think it was definitely for the best »). Lorsqu’il confirme les sous-entendus salaces glissés par ses soins dans les textes du Priest, qu’ils fussent évidents (Eat me alive, Raw deal) ou à peine moins (Jawbreaker). Lorsqu’il évoque son bannissement pour inconduite d’une base de Marines de San Diego où il avait pris ses habitudes, attiré par le côté aventureux que l’ennui conférait à ces jeunes gens en uniforme – le pêché (pas si) mignon de l’auteur. Autodérision quand il assume pleinement son amour des chansons et des icônes pop prisées par les gays. Avec son premier petit ami, il passe des après-midis entiers à écouter Barbra Streisand. Alors que Judas Priest assure la première partie de KISS, il cherche le moindre prétexte pour croiser Gene Simmons dont la copine de l’époque, Cher, l’accompagne sur la tournée. Plus tard, il montre (presque) tous ses tatouages à une Madonna curieuse comme une chatte et s’émerveille de voir Lady Gaga tomber à genoux pour lui rendre hommage en plein concert. Et que dire de la réception où il croisera enfin LA plus glamour des pop stars, Sa Majesté Elizabeth II, à qui il tendra la main contre tous les usages puis il parviendra à faire dire les mots heavy metal…
I also made an unexpected new acquaintance. I had got matey with Candlebox, who were signed to Madonna’s record company, Maverick. Their singer, Kevin Martin, told me that their label boss was coming down to check them out in Miami.
That afternoon, I saw her walk past my trailer – or rather, I saw a flash of peroxide hair atop a tiny woman surronded by an army of security gorillas. She vanished into Candlebox’s trailer. A while leter, Kevin came around and wandered across.
‘Hey, Rob! You want to come over and say hi to Madonna?’ he said.
Did I just! What kind of gay metal pop tart wouldn’t want to say hi to Madonna? Eagerly, I walked over to the trailer… and walked into what appeared to be some kind of tableau from a Renaissance painting.
Madonna was reclining regally across a chaise longue like Cleopatra on her gilded bafge down the Nile. A cluster of worshiping chicks were sprawled on the floor around her feet. It reeked, in a very nice way, of Chanel and Christian Dior.
As I walked towards her, she regarded me, quizzically.
‘This is Rob from Judas Priest and the Fight band’ said Kevin.
‘Hey Rob, great to meet you!’ Madonna said, without getting up. She looked me up and down. ‘You have a lot of tatoos!’
I did, by then. ‘Yes’, I said.
‘Do you have them everywhere?’ she asked me.
I pulled up my shirt to show her the designs on my torso.
‘And how far down they go?’ asked Madonna, coquettishly.
I pulled the waist of my shorts down to the top of my pubes. She leaned forward and peered at my crotch. Her nose was virtually touching my stomach.
Bloody hell, Rob! I said to myself. You only met Madonna two minutes ago, and you’ve already nearly got your cock in her gob!
‘Oh wow!’ she marvelled. ‘And do they go further than that?’
‘Yes but I think we’d better stop here,’ I said.’Yes,’ agreed Madonna, nodding. ‘I suppose that’s probably a good idea’.
And that was the end of my very short backstage encounter with the Queen of Pop. I hope she remembers it as fondly as I do.
Les anecdotes que Rob Halford égrène n’ont pas toutes à voir avec son appartenance aux « friends of Dorothy » (en référence au Magicien d’Oz), mais divertissent comme rarement. Se bousculent dans Confess les récits épiques d’une crèche vivante où le rôle d’un roi mage charria son lot de souffrance, un KO auto infligé avec le chambranle d’une porte juste avant la retransmission du combat Ali vs Spinks, des blagues à base d’extincteur qui vrillent dans un hôtel japonais, un trajet embarrassant en transports en commun vêtus de leurs costumes de scène pour que le groupe rallie à temps une salle de concert newyorkaise, les écriteaux JOHN et YOKO surplombant deux cuvettes de WC côte à côte dans la maison rachetée par Ringo Star où fut enregistré British Steel, la panne de l’hélico venu secourir Judas Priest après une première panne de leur bus de tournée vers San Antonio, la sortie incognito au cinéma de Glenn et Rob pour voir This is Spinal Tap et leurs hurlements de rire tant le film s’avéra moins parodique que documentaire, les aventures de piètre conducteur de Rob, fracassant en quelques secondes à peine la Mini de Ian Hill comme sa propre Aston Martin flambant neuve 15 ans plus tard, sa démolition sous coke du téléphone d’un studio de LA avant de s’apercevoir que Dee Snyder, stupéfait, assista à la scène, deux strippers lui prodiguant un massage spécial… sans happy end, le « JP » parfait qu’il dessine sur son crâne rasé avant un concert… en s’aidant d’un miroir, donc inversé, sa rencontre à l’aéroport de Santiago du Chili avec un Lemmy Kilmister sur le point de décéder, et un coup de pied dans un smartphone intrusif largement repris sur Youtube lors d’un concert à Chicago. La liste n’est pas exhaustive.
Jamais sans mon thesaurus
Sans doute faut-il saluer le travail du prête-plume Ian Gittins, rompu à l’exercice de la biographie de rockstar – on lui doit entre autres The heroin diaries écrit avec Nikki Six, bassiste et tête pensante de Mötley Crüe –, pour la qualité de l’écriture de Confess, son équilibre et sa fluidité, le sens de la note de bas de page qui tue et plus généralement l’humour ravageur qui imprègne les 355 pages du livre. Il est toutefois entendu, pour qui connaît un peu le sujet, que le résultat n’eût pas été aussi brillant sans un matériau de base à la hauteur, et que Rob Halford s’impliqua sans doute dans pas mal des formulations retenues : en VO, on croirait littéralement l’entendre scander son texte. Il revient d’ailleurs sur son goût pour l’écriture, jamais démenti depuis le lycée, lui qui ne rallie aucune session d’enregistrement sans son Roget’s thesaurus – dictionnaire de synonymes faisant autorité dans la langue de Shakespeare et Geri Halliwell. Aux côtés du Metal God, de la diva gay placardisée puis flamboyante et du bloke de Walsall qui ne fait pas de manières, l’auteur talentueux de textes riches de sous-entendus où il est presque toujours question d’obstacles à surmonter constitue l’une des dimensions essentielles du personnage unique qu’est Robert John Arthur Halford. Confess les saisit toutes avec une égale profondeur. C’est l’une des meilleures biographies des géants du rock qu’il m’ait été donné de lire.