Le professeur d’anglais d’un lycée du Maine trouve une passerelle pour revenir de 2011 à 1958, et décide d’empêcher que des catastrophes se produisent. Jusqu’à l’assassinat de JFK, rien de moins. Mais après des décennies de controverse, comment peut-il s’assurer que le tueur supposé soit bien celui qu’il faut arrêter ? Et, en cas de succès, est-il bien certain que le monde de 2011 aura changé pour le mieux ?
22/11/63 est un excellent thriller, étayé par une impressionnante reconstitution du contexte historique et de l’itinéraire de Lee Harvey Oswald, et doublé d’une réflexion sur les voyages dans le temps et les paradoxes temporels qui reste parfaitement accessible aux esprits simplets comme le mien.
C’est aussi l’histoire d’un homme qui vivotait dans son époque et reconstruit son existence avec autrement plus de passion, en pouvant s’affranchir d’un paquet de contraintes, tout en devant maîtriser la puissance et les faiblesses que lui confère sa préscience. Une bonne part du plaisir que procure le livre réside dans la joie toute simple de voir s’épanouir Jake Effing, même si l’on peut toujours compter sur King pour tirer un bon coup sur la laisse quand son lecteur s’en va se rouler trop franchement dans les vertes prairies de l’insouciance.
Si l’on y ajoute une visite inespérée à Derry juste après les premiers événements de Ça – ville sinistre qu’il oppose à l’aimable et ripoliné village texan de Jodie-, c’est un millier de pages qui passent comme un (gros) bonbon. Je n’ai pas vu l’adaptation en minisérie, où Jake est interprété par James Franco, sur laquelle les avis sont partagés.