Le site (A.F.) /
- Plus personne n’y croyait et crac, l’événement : une semaine à deux papiers sur 130livres.com, avec la recension de La promesse de Friederich Dürenmatt, un polar vénéneux qui sape les fondements de son propre genre littéraire, ainsi qu’un avis à chaud sur le 11e album studio de Metallica intitulé 72 Seasons. Je vous sais impressionnés.

- Le compte-rendu de la soirée Beatles en est à 665 vues. L’alignement à venir avec l’habituelle ligne éditoriale de notre rubrique Musique pourrait provoquer la fin du monde. Bon dimanche soir à tous !
Il est temps de rallumer la littérature (A.F.) /
- Ce vendredi soir et pour la seconde fois en autant d’éditions la remise des prix Varions Les Éditions En Live (VLEEL) s’est tenue au Labo de l’Édition, à un jet de pierre de la place Monge. Rappelons que l’organisation animée par Anthony Lachegar, crée en plein confinement, organise toute l’année des rencontres en ligne entre lecteurs, éditeurs, écrivains et traducteurs. Les participants auxdites rencontres étaient donc invités à désigner l’éditeur et l’auteur de l’année, et ce fut carton plein pour Aux Forges de Vulcain, récompensée en tant que maison d’édition et via le succès d’Alexandra Koszelyk pour son troisième roman L’archiviste ; cette dernière en entama l’écriture au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, pays dont elle est originaire. Elle devança Leila Bouherrafa, autrice de Tu mérites un pays (Allary), et Anthony Passeron pour Les enfants endormis (Globe), également présents et célébrés vendredi. Un stand de la librairie l’Instant permettait d’acquérir sur place les dix romans finalistes du prix. On notera en vrac la qualité du cocktail proposé aux convives (un vaste saladier de Sex on the beach), la tombola récompensant une dizaine d’acquéreurs de tickets (j’ai gagné entre autres la bougie parfumée de rigueur sur #Bookstagram et un Edgar Hilsenrath, donc ma soirée), l’absence de piques à la presse littéraire dans les discours des lauréats (ça repose) et l’honnêteté foncière des personnes présentes puisqu’un occupant habituel des lieux avait laissé un paquet entamé de Chocoletti dans le bureau faisant office de vestiaire et que personne n’y avait touché en fin de soirée (croyez bien que je me suis retenu).

- Entré directement en tête du classement des ventes de livres de la semaine, Pagny par Florent, publié chez Fayard. « Pour la première fois, Pagny est enfin raconté par Florent. Depuis ses débuts comme acteur à ses chansons devenues des classiques, Florent Pagny brille par sa voix unique et ses interprétations. Icône de la chanson française, l’artiste se dévoile à livre ouvert dans une autobiographie inédite. »
- La vision romantique du métier de libraire consiste en une alternance de lectures passionnantes en surveillant du coin de l’oeil le chat languide vautré sur les rayonnages aux heures creuses et brins de causette avec une clientèle faite d’aimables sosies de Julia Roberts dans Coup de foudre à Notting Hill en périodes d’affluence. Le fait est que ledit boulot romantique consiste largement à déplacer des cartons pesant un âne mort. Pour mettre en lumière et mieux gérer les contraintes liées à la manutention en boutique, le Syndicat de la librairie française organise une rencontre thématique réservée à ses adhérents le 22 mai prochain après-midi à l’Hôtel de Massa, dans la foulée de sa prochaine assemblée générale. Je me fais parfois mal au dos en bougeant mes livres à moi, et il y en a (un peu) moins. Il est de notre intérêt à tous que soient préservés nos Sisyphes des belles lettres. L’initiative est donc à saluer.
- Au risque de nous surprendre, le nouveau roman d’Emma Becker paru chez Julliard le 14 avril dernier, Odile l’été, évoque la vie sexuelle de ses protagonistes.
- On a déjà évoqué ici même la guerre culturelle en cours outre-Atlantique, dont une manifestation remarquable est la censure conservatrice frappant quantité d’ouvrages jusqu’à présent disponibles à l’emprunt dans les bibliothèques américaines. Le magazine Time prend parti en intégrant à sa liste des 100 personnalités les plus influentes en 2023 Traci D.Hall, la directrice générale de l’American Library Association. Et puisque la littérature est réputée s’ériger contre tous les obscurantismes, il importe aussi de souligner et applaudir la présence de Salman Rushdie au sein de la même sélection. On ne lâche rien, du moins on essaye.
- The city and its uncertain walls, nouveau roman d’Haruki Murakami, est sorti au Japon jeudi dernier. Une file de fans attendait devant la librairie de Tokyo qui le proposait dès minuit. J’étais plus chaud pour le dernier Metallica.
- Le 12 avril dernier, le prix Formentor de littérature 2023, doté de 50000€ et décerné par un groupe d’éditeurs européens, a été attribué à Pascal Quignard pour l’ensemble de son œuvre. Le lauréat du Goncourt 2002 pour Les Ombres errantes fut choisi « pour la virtuosité avec laquelle il a renoué avec la généalogie de la pensée littéraire, pour le talent avec lequel il se soustrait à la banalité textuelle et pour avoir appréhendé les dimensions les plus inattendues de la création littéraire ». Je préfèrerais quand même qu’il passe un T-shirt sous ses pulls échancrés lorsqu’il passe à la télé.

- Le site Actualitté nous l’apprend : après un quart de siècle d’existence, Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF, comporte 10 millions de documents numérisés (livres, journaux et revues, manuscrits, cartes et plans, estampes, photographies, partitions, vidéos, enregistrements sonores et objets). Chacun peut les consulter gratuitement sur internet. Pas avare de clics sur toute sorte de sites autrement moins enrichissants pour l’âme, la culture ou l’intellect, je n’y ai jamais rien cherché. Les boules.
Le cinéma est mort : la preuve, il bouge encore (G.M.) /
- Une fois n’est pas coutume, parlons cinéma avec Star Wars. La convention accueillie à Londres la semaine dernière et consacrée à l’univers crée par George Lucas il y a plus de 50 ans était le théâtre d’un enjeu majeur pour Disney, propriétaire de la licence. En proie à pas mal de soubresauts internes depuis le retour de Bob Iger à la tête de l’empire et à un déficit de crédibilité artistique, Disney se devait remobiliser ses troupes. De fait, on se réjouit que dans ce temple du veau d’or en cosplay, le cinéma ait poussé une tête au sommet du mont Sinaï pour remettre l’église au milieu du village de fan-service. On parle notamment de l’annonce tonitruante du réalisateur James Mangold, qui en a profité pour présenter des extraits d’Indiana Jones et le cadran de la Destinée qui ont mis ienclis de la culture pop ainsi que cinéphiles plus avertis sur un pied d’égalité en PLS. Le bonhomme a annoncé développer un film Star Wars sur le premier Jedi. Le projet, qu’il voit comme « un gros film mythologique comme les Dix Commandements », racontera les origines de la Force et se déroulera 25000 ans en arrière des événements relatés dans Un nouvel Espoir. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient, mais James Mangold n’est pas n’importe qui : c’est notamment celui qui est parvenu àtordre le poignet de Hollywood pour faire le Logan dont il rêvait, et réaliser le film de mavericks (après celui de Tom Cruise of course) définitif avec Le Mans 66. L’industrie serait-elle en train de redonner aux artistes l’espace dont ils ont besoin pour réconcilier le temps long avec l’instant T ? On veut y croire.

- Au rayon « L’argent ça pousse pas sur les arbres, sauf ceux du jardin », la scénariste Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) aurait conclu un deal à 60 millions de dollars avec Amazon il y a trois ans pour ne … Rien produire. Non seulement aucuns de ses projets n’a passé la phase de développement, mais l’anglaise – que l’on verra aux côtés d’Harrison Ford dans le prochain Indiana Jones – a continué d’œuvrer en parallèle sur d’autres projets pour HBO Max et la BBC. Et ça serait loin d’être un cas isolé : les géants du streaming auraient tellement peur qu’une star leur échappe qu’ils les paient une fortune pour éviter qu’ils ne filent chez la concurrence. Autrement dit, il s’agit moins de faire quelque chose chez nous que de les dissuader de faire quelque chose chez les autres. On verra comment la chose se régule sur le long terme. Mais force est de constater que la bataille du streaming constitue un échange de mesquinerie qui n’entretient qu’un lien lointain avec la culture du résultat. Car dans cette guerre de spéculation sur les matières premières créatives, le spectateur est bel et bien le premier lésé. Méfiez-vous : à force de prendre les gens pour un fonds de dépôts, ils vont finir par retourner au cinéma. Apparemment, le contrat de Phoebe Waller Bridge a été renouvelé pour trois ans. Elle aurait tort de se priver.
- Dans The Mother, dont la sortie est prévue le 12 mai sur Netflix, le héros est une femme. Normal, c’est Jennifer Lopez qui tient le rôle-titre. Pas une influenceuse de 50 kilos qui rend coup pour coup à des gaillards au quintal et à deux fois sa taille par la grâce du women empowerment donc. Non, on parle d’une star qui a passé la cinquantaine, se bat toujours comme si rien ne lui était dû, et surtout pas la survie de sa fille qu’elle va protéger en mode Geena Davis. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour le fan d’Au revoir à jamais qui sommeille chez les gens un peu mieux que les autres, ça veut dire beaucoup. Le beau sexe n’est pas forcément moins à sa place que le chromosome à deux lettres dans le cinéma d’action, mais tout est question de contexte. Non, il ne suffit pas d’être une femme pour être crédible en tant qu’action woman à l’écran. Comme pour leurs congénères masculins, ça se mérite et c’est pas donné à tout le monde, la vie et le cinéma ne répondent pas aux lois de la pensée magique. Mais J-Lo n’est pas Mme Tout le monde. Toute diva soit elle, elle porte très bien le débardeur dans l’effort (très important), et dégage ce caractère de lâche-rien et d’acharné du boulot inhérent aux stars très longue durée. La preuve : la calligype number one d’Hollywood (Kim Kardashian, mais lol quoi) se permet même un gros plan-cul dans le trailer qui transpire la confiance en elle d’une quinqua persuadée que ses mensurations font toujours l’événement. Et vous savez quoi ? Elle a parfaitement raison. Jenny from The Block, Woman-Asser forever.

- Les Parisiens ne sont pas des français comme des autres. Ça on le savait déjà, mais là c’est prouvé empiriquement dans ce rapport du Film Français qui compare les films qui font le plein d’entrée dans les salles de la capitale et ceux qui fonctionnent le mieux en Province. Le constat est sans appel : on ne vit plus dans le même monde, et l’écart va en se creusant depuis 2010. Moins un pour la République une et indivisible, plus deux pour Paris ville lumière assiégée par les villageois qui font un triomphe aux Bodin’s en Thaïlande. A quand les premières revendications indépendantistes des intra-muros qui font leurs courses au marché bio et garent leur Vélib’ en double file pour le bien de la planète ? Sitôt votre autonomie accordée, c’est fermeture des frontières dans vos gueules et expulsions en charter des agents de la gentrification immobilière dans les territoires barbares. Justice.
Ce qui reste de la boxe anglaise (A.F.) /
- Surprise hier soir à la Copper Box Arena d’Hackney Wick dans un main event à faire fantasmer les passionnés de comices agricoles : dans ce duel de beaux bestiaux entre Joe Joyce et Zhilei Zhang, le Chinois du New Jersey s’est imposé par arrêt de l’arbitre à la 6e reprise. Le médaillé d’argent de Rio 2016 voit ainsi son ascension vers une chance mondiale brutalement interrompue tandis que « Big Bang » Zhang, plutôt mal servi par les juges lors de son revers par décision contre Filip Hrgovic en août dernier, peut rêver en grand. Malgré sa rapidité de tortue géante des Galapagos, je faisais partie des croyants en Joyce, considérant l’incroyable défi physique qu’il impose à ses adversaires et sa faculté à travailler pendant 12 rounds. Las, fonder l’essentiel de sa tactique défensive sur l’épaisseur de son menton est voué à l’accident, et l’accident en question vint d’un cross du gauche très précis distribué d’emblée par le colosse de 278 livres présenté dans le coin bleu. Même si Joyce ajusta sa boxe à compter du 3e round, les dommages étaient faits. Rarement avait-on vu le « Juggernaut » valser autant sous les impacts, même face à un cogneur de la trempe de Daniel Dubois. L’Anglais avait pourtant été pesé à 256 livres, son poids le plus bas depuis juin 2018, laissant supposer qu’il miserait sur la mobilité. Il n’en fut rien et le bougre s’appliqua à rester bien en face de son tortionnaire gaucher du soir le temps d’être cueilli à plusieurs reprises ; si la solidité de sa mâchoire de Terminator ne souffre aucune contestation, c’est bien la couche de viande humaine dont elle est recouverte qui donna vite des signes de faiblesse, notamment un œil droit bien fermé, et l’arrêt de l’arbitre apparaît logique. Il fut d’autant plus cruel pour Joyce que Zhang, à 39 ans, commençait à laisser entrevoir sa principale faiblesse : il suffit d’attendre un quart d’heure pour voir son capot fumer. Gageons que ses prochains adversaires s’appliqueront à l’emmener dans les eaux profondes des rounds 7 à 12 en évitant d’autant s’exposer d’entrée que Joe Joyce. Ce dernier a appris qu’avaler les droites de Carlos Takam comme des oursons à la guimauve ne garantit pas d’en faire de même contre un gros frappeur de la catégorie. Il reste sans doute une menace au plus haut niveau mais aura laissé une bonne part de son aura sur le ring londonien. Un sérieux travail au tableau noir s’impose, en particulier sur les déplacements et l’utilisation de son jab pour prévenir celle du bras arrière adverse. Rappelons qu’à 37 ans, le temps joue contre lui. Et chapeau à Zhilei Zhang pour avoir signé en terres anglaises sa plus belle victoire en carrière. Je ne le crois pas capable de déboulonner l’un des meilleurs lourds du moment, mais je ne le voyais pas non plus battre Joyce…

- Le manager de Dmitry Bivol a affirmé cette semaine que son poulain n’accorderait sa revanche à Saul « Canelo » Alvarez qu’à 168 livres, titre incontesté du Mexicain en jeu. Avouons que c’est courageux : Bivol n’a jamais combattu sous la catégorie des mi-lourds depuis ses débuts professionnels et la dernière démarche comparable en date s’était très mal terminée pour Chad Dawson, assaisonné en 10 rounds par un André Ward au sommet de son art il y a 11 ans déjà. Tactiquement, il pourrait bien s’agir d’un coup de maître : rafler des ceintures dans une seconde catégorie de poids, toucher un nouveau jackpot garanti aux adversaires du Divin Rouquin et laisser le vétéran Artur Beterbiev mariner encore un peu avant de le défier pour une unification des 4 titres majeurs en mi-lourds. Côté fans, la limite des 168 livres ajouterait aussi un intérêt supplémentaire à la revanche, puisque la faculté de Bivol a garder la même résistance et la même activité sur 12 rounds qu’à 175 serait alors un vrai point d’interrogation. Je suis de ceux qui ne croient pas en la capacité de Canelo à le battre chez les mi-lourds, aussi serais-je bigrement intéressé par un tel choix.
- J’ai dit ici même que je me foutais un peu du combat de samedi prochain entre les deux garnements américains invaincus Gervonta Davis et Ryan Garcia. Tout m’agace dans cette affaire : les clashs cousus de fil blanc des protagonistes aux attitudes de petites frappes, l’absence volontaire de titre en jeu au poids négocié de 136 livres, le succès public prévisible de ce combat au regard d’autres affrontements à la signification sportive pourtant bien supérieure… Yamaguchi Falcao, l’adversaire de dernière minute prévu pour remplacer Sena Agbeko face à la merveille cubaine David Morrell en sous-carte, manque de lustre. Et puis Gabriel Rosado avait certes signé son dernier coup d’éclat en figeant sur place l’imprudent Bektemir Melikuziev d’une droite mahousse il y a deux ans mais la perspective de le voire (ENCORE) dérouiller cette fois-ci ne m’amuse pas beaucoup. Seulement voilà : preuve que la formule fonctionne, mon grand filleul de 19 ans regardera sans doute le combat en direct et la nouvelle me réjouit. Ne pouvant pas ne pas soutenir la jeunesse de chez nous qui s’intéresse encore un peu au noble art, il y ade grandes chances que je m’inflige ce pensum-là. Un double KO m’irait tout à fait.
- Quand on parle de « succès public prévisible de ce combat au regard d’autres affrontements à la signification sportive pourtant bien supérieure », comment ne pas évoquer le rematch programmé le 24 juin prochain à Tokyo entre la légende Kazuto Ioka, titré dans quatre catégories de poids, et Joshua Franco, grand frère de Jesse « Bam » Rodriguez ; ce dernier a préféré redescendre à 112 livres pour laisser « El Profesor » tenter de devenir champion incontesté des super mouches. Franco n’ajouterait certes pas le titre WBO de Ioka à sa ceinture WBA en battant le Japonais puisque ce dernier a préféré renoncer à ses galons de champion plutôt qu’affronter Junto Nakatani, le challenger imposé par sa fédération (c’est ici que les non-cinglés de boxe abandonnent la discussion). Mais une victoire sur Ioka ajouterait un sacré scalp au palmarès de l’Américain, que beaucoup avaient vu remporter leur premier affrontement du réveillon 2023. Un combat qu’aucune chaîne de télévision américaine n’avait jugé opportun de retransmettre… où l’on reparle des combats qui méritent d’être vus et de ceux dont le marketing triomphant écrabouille la concurrence sur le marché US. La boxe, quoi.
Le MMA va bien, merci pour lui (G.M.) /
- Depuis sa victoire expéditive et écrasante sur Cyril Gane, Jon Jones a disparu des radars. Dans la mesure où les mœurs dissolues du bonhomme ont pratiquement fait jeu égal avec les exploits dans la cage par le passé dans les médias, les spéculations vont bon train. Johnny Bones Jones aurait-il encore invoqué le nom de Dieu en vain dans ses derniers remerciements d’après-combat ? Mais non, tout va bien (enfin pour l’instant) : Jones a redonné des signes de vies sur Twitter, et fait comprendre que son prochain combat contre Stipe Miocic, recordman de défense de titres de la division, pourrait-être le dernier. Dommage : on aurait aimé voir l’ancien lourds-légers affirmer sa suprématie contre les autres terreurs de la caté.

- Depuis qu’il a défait Kamaru Usman pour la deuxième fois, le champion des Welters Leon Edwards s’est mis en tête de choisir ses adversaires à la place de L’UFC. Ce à quoi le big boss Dana White a répondu avec plus de mots le » J’ordonne, il exécute » de Jacques Chirac pour rappeler au nouveau roi de la catégorie les joies de la verticalité managériale. Depuis les négociations sont au point mort, et l’échéance annoncée du mois de juillet à Londres est d’ores et déjà de l’histoire ancienne. A la décharge de Rocky, on avoue ne pas bien comprendre en quoi Colby Covington, challenger désigné par le patron, aurait mérité plutôt que d’autres prétendants au title shot plus méritants que lui. Certes, le bonhomme a du cardio pour 4 poumons, une lutte de division A+ et pousse quasi systématiquement ses adversaires jusqu’à l’asphyxie avec son style en volume. Mais le bonhomme rase les murs depuis sa victoire sans grands éclats contre Jorge Masvidal (qui s’est ensuite vengé du trash-talking de son adversaire en mode auto street justice) l’année dernière. Sans compter que le seul adversaire du Top 5 qu’il a combattu depuis au moins 5 ans n’est autre que… Kamaru Usman, qui l’a sorti par deux fois. On trouvera plus de légitimité à Gilbert Burns et Belal Muhammad, terreurs de la catégorie mais bien moins vendeurs et médiatiques que le supporter le plus vocal de Donald Trump du roster. La vie est une question de priorités.