100 titres de bruit qui fait du bien – n°75 à 51

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Épisode 1 : n°100 à 76

La suite d’un classement éminemment subjectif des 100 plus grands titres de musique qui tabasse, entrepris pour noyer le chagrin du non-Hellfest 2020. Entre autres, il est question d’une groupie, d’un cimetière, d’un explosif et d’un train.

75 / Breaking the law, British Steel, Judas Priest

La chanson la plus jouée sur scène des vétérans du heavy metal britannique. De cet hymne à la jeunesse perdue du début des années Thatcher, il faut retenir l’épure sidérante d’efficacité, ainsi que le degré d’urgence et de menace qu’un simple riff peut inspirer.

74 / Whole lotta Rosie, Let there be rock, ACDC

Hommage égrillard à une fan aux copieux appâts dont Bon Scott satisfit les attentes élevées, Whole lotta Rosie est l’un des (nombreux) titres attendus dans toute setlist d’ACDC digne de ce nom. Un rock brut, essentiel, indémodable.

73 / Estranged, Use your illusion II, Guns n’Roses

Sur les meilleurs morceaux de Guns n’Roses, les génies de Slash et Axl Rose brillent d’un même éclat. Estranged évoque une séparation, et ses presque dix minutes dénuées de structure classique offrent à chacun d’exprimer toutes les nuances de son talent à la guitare, au chant et au piano. Déchirant.

72 / Whiplash, Kill’em all, Metallica

Il fut un temps où Metallica ne remplissait pas de grands stades, mais consacrait son énergie à boire, baiser, soigner ses boutons et jouer le plus vite possible. Sur leur premier album, Whiplash rappelle ce dernier point de manière éclatante. Notons que le facétieux James Hetfield des années 80 criait souvent « DICK RASH ! » en lieu et place du titre officiel.

71 et 70 / The Usurper et Jewel throne, To mega Therion, Celtic Frost

Deux titres indissociables qui suivent l’introduction grandiloquente du premier LP de Celtic Frost : l’entrée dans un monde de pure malveillance, où l’on cause fantasy sinistre et le son rêche violente le tympan. Un black metal des origines, certes, mais où riffs contondants et rythme soutenu convaincront sans peine le thrasher patenté.

69 / Five minutes alone, Far beyond driven, Pantera

Metallica atteignit le sommet du Billboard en édulcorant son thrash. Quelques années plus tard, Pantera fit de même en durcissant encore son groove metal enragé. Cette chanson-là laissera à l’auditeur l’impression d’un tabassage en règle par quatre types chelous, de nuit, sur le parking d’un Wallmart du Texas profond.

68 / Peace sells, Peace sells… who’s buying ?, Megadeth

Le défaut du Gérard des Bronzés, c’est qu’il est égoïste. Le défaut de Megadeth, c’est que Dave Mustaine n’est pas un excellent chanteur. Coup de bol, sur la chanson titre de leur imposant deuxième opus, il assène plus qu’il ne chante. Et sa scansion venimeuse combinée à une ligne de basse reconnaissable entre toutes fonctionne royalement.

67 / One man stands, Persistence of time, Anthrax

Un titre, lui-même assez obscur, d’un album d’Anthrax à la tonalité plus sombre que de coutume. L’homme debout dont il est question pourrait être le batteur Charlie Benante, dont tout le morceau est un étalage du talent multiforme. C’est lourd, oppressant, riche jusque dans les solos. Un must oublié.

66 / Seasons in the abyss, Seasons in the abyss, Slayer

Ce numéro-là aurait difficilement pu échoir à un autre groupe que Slayer. Et le titre éponyme de leur album le plus équilibré fait un beau lauréat. Une démonstration de force contenue, sans les outrances coutumières, mais qui ne cède rien à leurs titres les plus brutaux en stricts termes de puissance d’arrêt.

65 / Bum Rush, Carnivore, Body Count

Le sexagénaire Ice-T est toujours très, très fâché, et ce titre du dernier album de Body Count combine avec bonheur le meilleur du métal et celui du rap. Charge impitoyable contre l’administration Trump, Bum Rush se pare même d’accents prophétiques dans une Amérique rarement plus fracturée qu’aujourd’hui.

64 / War Pigs, The real thing, Faith no more

C’est l’histoire d’un groupe excellent qui reprend le titre légendaire d’un groupe immense, et fait encore mieux que l’original. Voilà.

63 / Cult of personnality, Vivid, Living Colour

Si vous êtes sensible aux charmes capiteux de Cult of personality, audacieuse mise en abîme du charisme des grands leaders politiques et des pires tyrans, sautez sans crainte sur le reste de Vivid : c’est un must, critique sociale visionnaire et étalon-or du glorieux fourre-tout musical qu’on appelle la fusion.

62 / Smoke on the water, Machine head, Deep Purple

Ce riff, quoi. Ce riff.

61 / Chop suey!, Toxicity, System of a Down

Dans ce morceau au titre déroutant, il n’est nullement question de gastronomie sud-coréenne, mais plutôt du suicide programmé que constitue l’accoutumance aux stupéfiants. Emmener l’auditeur à tant d’endroits différents en 3 minutes 30 relève de la gageure.

60 / Cemetary Gates, Cowboys from hell, Pantera

Les balades rendent le Pantera seconde époque, celui des riffs appuyés au marteau-piqueur et des compos qui tournent comme des V12 à double carburateur, un rien plus humain, même si rage et douleur ne sont jamais très loin. Parmi elles, Cemetery Gates subjugue par son émotion brute et l’écho inattendu que trouve la plainte finale du chanteur Phil Anselmo dans le son de guitare de Dimebag Darrell.

61 / Refuse/resist, Chaos AD, Sepultura

L’histoire est connue : Sepultura fit sa révolution avec Chaos AD, instillant un groove tribal dans des compositions jusque-là très classiques, au sens noble du terme. Hymne des émeutiers d’aujourd’hui, Refuse/resist donne l’envie irrépressible d’ériger une barricade autour de sa sono.

58 / School’s out, School’s out, Alice Cooper

Toute scénographie macabre prise par aileurs, Vincent Furnier, alias Alice Cooper, est resté un grand enfant : la preuve, incontestable, s’écoute dans ce School’s out, sorte de version un tantinet plus burnée du L’école est finie de Sheila.

57 / Dynamite, Blackout, Scorpions

Ici, on ne vise pas le premier patin mouillé qui s’échange entre corps hésitants dans le balancement d’un slow, nimbés de la pénombre propice d’un Macumba night des années 80. Dynamite est la promesse subséquente, celle d’une performance athlétique de premier plan engageant deux adultes salement consentants. Éreintant et délicieux à la fois.

56 / Children of the grave, Master of Reality, Black Sabbath

Dans ce qui est peut-être son album le plus lourd, modèle du doom metal, Black Sabbath s’essaye à la chanson anti-nucléaire. Rien de bêlant dans cet appel à la jeunesse, mais une sonorité sombre à l’extrême derrière le riff dynamique, une guitare qui hurle son dépit, et une conclusion murmurée et glaçante. Il y aura pire à écouter, pour l’apocalypse.

55 / Toxicity, Toxicity, System of a Down

C’est dans l’ADN des Arméniens de LA : Toxicity consiste en un patchwork somptueux, à la fois mélodique et violent, sur lequel la performance vocale de Serj Tankian scotche à chaque écoute. Mettre des mots là-dessus n’a rien d’évident.

54 / Inner Self, Beneath the remains, Sepultura

L’une des quatre putains de machines à riffs qui débutent l’album Beneath the remains. Ça parle d’un monsieur qui ne souhaite pas particulièrement se conformer à l’ordre établi, et franchement, on n’a pas envie de le contrarier.

53 / Holy wars, Rust in peace, Megadeth

Peut-être le chef d’œuvre de Megadeth, en tout cas ce qui se rapproche le plus du Master of Puppets du frère ennemi Metallica : une fresque monumentale en plusieurs mouvements, par un quatuor talentueux à l’extrême. À les écouter, on oublie presque le clip où ils jouent torse nu, en pantalon moulant.

52 / Crazy train, Blizzard of Ozz, Ozzy Osbourne

Le titre phare de l’époque Osbourne – Rhodes. Ozzy y met gaiement en scène sa dinguerie, avec une flamboyance rare. Oui, il en rajoutait un peu. Et oui, peu de titres de heavy metal sont aussi addictifs que celui-là.

51 / Hallowed be thy name, The number of the beast, Iron Maiden

Votée des dizaines de fois chanson préférée des inconditionnels d’Iron Maiden, et force est d’admettre que les arguments en sa faveur sont solides : épique, historique, dramatique. Bruce Dickinson incarne à la perfection le condamné à mort qui confie ses dernières pensées. Son double « Hallowed be thy name » final est l’un des moments les plus « métal » qui soient.

À suivre…

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