Agréablement surpris par l’adaptation de Jessie (Gerald’s game en VO) sur Netflix.
C’est l’un de mes bouquins de Stephen King préférés. L’idée est simple : un couple part en week-end dans une maison isolée. Le mari propose un jeu érotique à base de menottes, puis meurt d’une attaque alors que Jessie est attachée au lit.
Tout le livre est fondé sur les monologues intérieurs de cette malheureuse, qui doit lutter pour attraper un verre d’eau, gérer plusieurs sortes de visiteurs indésirables, affronter enfin des inhibitions et des souvenirs traumatisants, et surtout trouver une façon de s’en sortir. Le film les met en scène de façon astucieuse, en faisant dialoguer la prisonnière avec le fantôme du mari dominateur et condescendant, ainsi que l’avatar d’une Jessie plus forte et plus sûre d’elle.
Comme le livre avant elle, l’adaptation est un thriller efficace, mais aussi un étonnant manifeste féministe, la métaphore de l’émancipation d’une femme au foyer engoncée dans un mariage à l’ancienne. A défaut d’être un chef d’oeuvre, l’ensemble mérite le coup d’oeil.