Le site /
- Une nouvelle semaine sans le moindre article. La teuhon. Sauf que…
- J’ai consacré un temps déraisonnable à convertir les archives de 130 livres – du moins les papiers les plus dignes d’intérêt, hors Punchlines – au format podcast, disponible sur PodCloud. C’est proprement éreintant, et ne devrait guère satisfaire que les deux ou trois personnes ayant laissé entendre que l’idée leur siérait. Un lien situé juste en dessous du bouton de la version audio permet désormais de télécharger un fichier .wav, d’une durée de moins de deux minutes à plus de trente-sept – en l’occurrence, le compte-rendu du Hellfest 2018. Le travail de conversion avance dans l’ordre chronologique croissant, et j’en suis pour l’instant à l’été dernier. Supplique éhontée : n’hésitez pas à me dire si vous faites usage de ce nouveau format. Parce que franchement, ce boulot-là est une souffrance.
Les auteurs /
- Imaginez ma joie d’avoir participé cette semaine à un pot de blogueurs littéraires au Hellfest Corner flambant neuf de la rue Quincampoix (Paris IVe). Et d’avoir fait mon entrée sur du Pantera. Un pur moment de félicité. L’épisode en soi n’a qu’un rapport distant avec la grande littérature, mais merci de votre attention.
- À propos d’entrée remarquée, la tournée promotionnelle de Leïla Slimani pour son Pays des autres devrait échapper à peu d’entre vous. Pour l’heure, la blogosphère s’est peu exprimée sur ce troisième roman, à croire que Gallimard use peu des envois en Service Presse pour sa prestigieuse Collection blanche. Voire, qu’ils n’en éprouvent pas franchement pas le besoin. Ce Pays des autres constitue apparemment le premier volet d’une saga historique en trois actes sur les relations entre la France et son ancien protectorat du Maroc, dans un style moins cru et clinique que Dans le jardin de l’ogre et Chanson douce. À nul doute, l’attraction qu’exerce le personnage quasi parfait de Leïla Slimani joue un rôle significatif dans son succès, et le marketing surpuissant dont elle bénéficie. Mais sa voix reste singulière, et ses combats nécessaires. Il n’est pas exclu qu’elle ait de nouveau les honneurs de 130 livres – et s’en remette.
- Deux pays, deux mesures. Le Salon du livre – pardon, Livres Paris – et son cortège de défections nouvelles, inutiles marchands du temple et motifs d’inconfort divers est annulé cette année pour cause de virus à la mode, tandis que la Foire du livre de Bruxelles bat son plein. Ceux qui l’ont déjà fréquentée plébiscitent son ambiance bon enfant, sympathique et sans chichis. Belge, quoi. Faudra tenter.
- Peu de papiers ces temps-ci, donc, sachant que j’avance lentement dans ma lecture du moment. De l’Américain dense, épais et bien traduit, une profusion de détails sonnant juste et rendant tout un monde presque tangible, un style simplement unique, un objet qui flatte l’oeil. Bref, du Monsieur Toussaint Louverture. Possible que je fasse encore un peu durer.
Les puncheurs /
- On le sentait venir : le combat d’unification des titres WBA et WBO des super-moyens entre Saul « Canelo » Alvarez et Billy Joe Saunders est désormais officiel. Il aura lieu le week-end du traditionnel « Cinco de Mayo », privilégié chaque année par le Mexicain. Parmi les points communs aux deux adversaires, les mauvaises langues pointeront d’anciennes suspensions pour dopage… Peu réputé pour ses prises de risques, l’invaincu Anglais y aura donc trouvé son compte, financièrement parlant. Il pourrait en revanche souffrir sur le ring, après le gain probable de quelques-uns des premiers rounds grâce à la qualité de son déplacement. Je vois ce combat comme une sorte de remake de Canelo vs Lara, avec un Alvarez techniquement plus mûr et un Erislandy Lara moins doué techniquement. Le timing de Canelo et son travail au corps devraient porter leurs fruits en fin de combat. Cela dit, l’opposition de styles devrait en faire un affrontement intéressant à suivre.
- Manny Pacquiao n’a pas boxé depuis juillet dernier et son remarquable succès sur Keith Thurman. Il devrait prochainement annoncer son nouvel adversaire. Côté Top Rank, Bob Arum affirme négocier pour Shawn Crawford, mais on imagine plutôt le manager Al Haymon convaincre le Philippin d’affronter un autre de ses poulains, Errol Spence Jr ou Mikey Garcia. La qualité du déplacement latéral de Pacquiao devrait les perturber l’un comme l’autre en début de combat, mais on voit mal « Pacman » ne pas ralentir après le 6eme round, comme contre Thurman. De quoi offrir à Garcia la possibilité de gagner des rounds, et à Spence celle d’abréger les débats. Je croise les doigts pour que ce soit Garcia ; au risque d’enfoncer une ouverture béante, Pacquiao aura un an de plus que face à Thurman…
- Deontay Wilder a donc décidé d’activer la clause de revanche de son contrat avec Tyson Fury, et devrait donc le retrouver le 18 juillet prochain. Vu la physionmie du combat du 22 février dernier, on peut craindre que Wilder, encore éprouvé par une première défaite par KO et disposant d’un temps limité pour travailler de nouvelles options tactiques, subisse le même traitement – même si son punch irréel lui donnera une chance incompressible de l’emporter. Le succès d’Anthony Joshua sur Andy Ruiz Jr, acquis immédiatement après une défaite avant la limite, a valeur d’exception. Et Tyson Fury n’est pas Andy Ruiz…
- J’avais évoqué ici des derniers démêlés avec la justice de Gervonta Davis, à base de maltraitance d’une compagne en public. Classieux. Il vient d’être rappelé à l’ordre par un adversaire potentiel, l’invitant sur Twitter à se tenir à carreau : l’actuel champion WBA des super-plumes Leo Santa Cruz, susceptible de monter le défier en légers. « Et Terremoto » Santa Cruz a cent fois l’éthique de travail de l’Américain, ce qui se ressent sur le ring, où il se montre très actif de la première à la trente-sixième minute. Las, son punch, déjà moyen en plumes et super-plumes, devrait franchement manquer à 135 livres. De quoi donner au – parfois – explosif « Tank » Davis un véritable avantage sur le papier. Le face-à-face ne manquerait pas d’intérêt, en espérant que l’invaincu « Tank » ravale à l’occasion une partie de sa morgue.