Il était une fois en Amérique, Sergio Leone

L’expo Sergio Leone donne envie de revoir ses films. C’est souvent une très bonne idée, parfois une mauvaise.

Ainsi, un prix Brigitte Bardot, récompensant la décote spectaculaire du charme d’une oeuvre ou d’une personne avec le temps, pourrait être attribué à Il était une fois en Amérique.

Alors oui, New York est sublimement filmée, le fric délirant de la production déborde d’une palanquée de plans cultissimes, l’enchevêtrement complexe des époques fonctionne, le casting est quasi parfait et James Woods et De Niro mettent les poils à chaque confrontation – on saluera au passage la malice payante de faire jouer deux gangsters juifs newyorkais par un italien et un irlandais.

Cela dit… Les seconds rôles arachnéens, la transposition systématique des interminables gros plans du western spaghetti, le duel permanent entre dialogues et musique pour la palme de l’hyper pesanteur, et l’étrange complaisance pour le viol filmé et la dégradation des femmes… Ça use, ça use. Surtout quand le director’s cut dure à peu près une demi-journée.

Un film à rapprocher de son contemporain Henri Leconte, pour leur sidérante propension à mêler le grotesque au prodigieux. Il fallait regarder Leconte, pas le confondre avec McEnroe. Reprenez-donc un peu de Parrain.

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