Punchlines du 4 juin 2023

Le site (Antoine) /

  • Peu d’articles publiés en 2023 hors des Punchlines, c’est un fait, mais vous cliquâtes tout de même un peu. Voici donc le podium provisoire des papiers les plus lus de l’année sur ce site :
    • En troisième position, la chronique d’un premier roman au troublant parfum d’actualité dans le décor d’une France en guerre, écrit par Avril Bénard et publié aux jeunes éditions Éditions des Instants. Il s’intitule À ceux qui ont tout perdu.
    • Médaille d’argent, la recension d’une énième pépite sortie de l’oubli par les éditions de l’Arbre Vengeur, un rare fleuron de la littérature ardennaise que n’a pas écrit Arthur Rimbaud : David, d’André Dhôtel, sorte de pendant rural et français du Bartelby d’Herman Melville.
    • À la première place, le récit d’une rencontre dont je fus le quatrième type, celle de trois amis fanatiques des Beatles qui ne se connaissaient pas et dînèrent ensemble en février dernier. Une histoire vécue et tout à fait épique.
Mon nom est Promotion, Otto Promotion.

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /

  • La fondatrice de L’Iconoclaste Sophie de Sivry nous a quittés mercredi dernier. Autant je dois concéder avoir peu exploré le catalogue de la maison fondée en 1997, autant cette aventure éditoriale inspire un respect certain, depuis sa spécialisation initiale dans les beaux livres jusqu’aux succès publics et critiques remportés avec les romanciers Adeline Dieudonné, Jean-Baptiste Andréa, Maud Ventura ou Matthieu Palain. L’Iconoclaste est indissociable des éditions Les Arènes, dont le directeur Laurent Beccaria était l’époux de Sophie de Sivry. Jusque très récemment, les deux institutions avaient multiplié les initiatives communes, de la création d’une structure de diffusion autonome à celles de la librairie Faits maison et de la collection Proches. Les temps sont durs pour l’édition, mais là, c’est franchement pas du jeu.
  • Nécrologie, suite : atteint de la maladie de Charcot, Luca di Fulvio s’est éteint à 66 ans. Il fait partie des auteurs dont j’ai découvert l’existence en même temps que la communauté #Bookstagram, m’étonnant alors de sa popularité en ligne. Réputé chaleureux à l’extrême, celui qui fut un homme de théâtre avait connu le succès en tant que romancier dans les années 2000 avec ses polars et ses romans historiques, dont le pavé Le gang des rêves. Il y est question du New York des années 20, guère plus apaisé que sa version d’Il était une fois en Amérique – les rares avis négatifs que j’ai pu lire à propos du Gang des rêves pointent une brutalité sans concession. Notons que le roman fut publié en France par Slatkine et Cie. Bref : il a beau faire soleil à Paris, la météo des belles lettres s’avère d’un gris profond.
Luca di Fulvio, 1957-2023
  • En quête de bonnes nouvelles, on pourra jeter un œil sur les ventes de livres au Québec, en hausse de 4,1% en valeur pour l’année 2022 toutes catégories de points de vente confondues (les librairies s’avérant les moins dynamiques du lot). Le marché américain, lui, s’est contracté de 2,6% sur la même période, même s’il demeure plus prospère qu’avant la pandémie. Je ne sais pas bien quoi faire de ces deux informations hormis imaginer que l’industrie du livre se paquète plus volontiers la fraise à Montréal qu’à New York, ces temps-ci (c’est du québécois).
  • J’ai peu souvent l’occasion d’évoquer le heavy metal dans les Punchlines dominicales de 130livres.com, aussi évoquerai-je ici un événement peu relayé en France : l’éditeur allemand Kiepenheuer & Witsch a annoncé rompre toute collaboration avec Till Lindemann, chanteur du groupe de métal industriel Rammstein dont il avait publié en 2013 le recueil de poèmes In Stillen Nächten. Deux motifs connexes sont évoqués : d’une part, le livre lui-même est utilisé dans une vidéo pornographique où Lindemann, rompu à la moindre forme de provocation, ferait l’apologie des violences faites aux femmes, et d’autre part plusieurs témoignages l’incriminent dans l’organisation de parties fines d’après-concert dont les participantes seraient droguées et abusées sexuellement. Ces graves accusations pourraient, on l’imagine, compromettre la suite de la tournée européenne du groupe. En tout cas Lindmann m’a toujours semblé louche depuis qu’il a enregistré un duo avec Zaz.
  • Depuis ses déboires électoraux de l’an passé, Éric Zemmour semble se consacrer à temps plein aux dédicaces de ses ouvrages à d’enthousiastes retraités varois. Le bougre semble aspirer à diversifier ses revenus en réclamant à Albin Michel la bagatelle de 3 millions d’euros pour rupture abusive de contrat. Là où il évoque une « censure politique » pour expliquer son éviction de la maison d’édition parisienne, Albin Michel réplique que sa candidature à la présidentielle justifiait son départ et que le consentement était mutuel : le polémiste aurait surtout aspiré à doubler ses gains en passant par l’autoédition – truffé de coquilles, son best seller La France n’a pas dit son dernier mot fut publié aux éditions Rubempré créées pour l’occasion et vendu à presque 300000 exemplaires. « Je ne suis personnellement pas un procédurier. Je n’aime pas cela. C’est plutôt à moi que l’on fait des procédures… » Ben voyons.
  • Girl power : la philosophe Sylviane Agacinski succède à Jean-Loup Dabadie au fauteuil 19 de l’Académie Française. Elle est seulement la 10e femme à accéder à cette manière d’immortalité. De quoi satisfaire les esprits progressistes, c’est-à-dire pas complètement acquis à la pensée d’Éric Zemmour… ou pas, dans les faits, car le féminisme social revendiqué de la conjointe de Lionel Jospin, opposée à la PMA pour tous et la GPA comme aux théories soutenant l’artificialité des genres, ne s’avère pas du goût de tous les modernes. On se rappelle entre autres l’annulation d’une de ses conférences à l’université Bordeaux-Montaigne en 2019 sous la menace d’activistes de gauche récusant à nul doute l’existence d’une cancel culture. En somme, wokes et réacs voient probablement son élection d’un mauvais œil comparable. L’époque.

Le cinéma est mort : la preuve, il bouge encore (Guillaume) /

  • « Une image vaut mille mots » : si Confucius avait connu le festival de Cannes, gageons qu’il aurait formulé sa pensée autrement. En l’occurrence, les images qui ont valu à Justine Triet la palme d’or pour Anatomie d’une chute pèsent bien moins lourd dans la sphère publique que les mots prononcés lors de son discours de remerciements. Il n’y a pas un jour depuis sa remise de Palme par Jane Fonda sans que ne s’enclenche sur le sujet le genre de débat de comptoirs qui saute les étapes de l’apéro. Ce fut ainsi l’occasion d’entendre une nouvelle fois tout et n’importe quoi sur le cinéma français payé par vos impôts (NON !!!) qui se lèvent tôt pour aller bosser avant de partir dans les poches des artistes qui se couchent tard pour les dépenser. Rien de tel que La cigale et la fourmi pour conduire le prolo qui n’a pas eu la chance d’avoir des parents juifs et francs-maçons à jeter l’opprobre sur ces intermittents qui ont le culot de se plaindre en vivant à leurs crochets. Bref la culture, que des privilégiés ingrats qui devraient dire merci de pouvoir faire leur métier de fainéants dénués d’assez de couilles au cul pour pousser les brouettes sur les chantiers. Je résume, mais c’est pour vous éviter de perdre votre temps à éplucher Internet alors que vous avez sûrement quelque chose de beaucoup mieux à faire. Comme de lire 130 livres.com, parcourir la suite de ces Punchlines, les partager sur vos réseaux et nous laisser tout plein de commentaires d’amour pour nous dire à quel point on est géniaux. D’avance, merci.
  • Pour terminer sur cette affaire, on s’étonnera surtout que les gens soient étonnés : quoi, un artiste qui parle de POLITIQUE SUR SCENE ? Ben oui ma petite couille potelée au miel biodégradable : l’eau mouille, le feu brule, et les saltimbanques détestent garder leur opinion pour eux. C’est comme ça depuis que l’homme a appris à marcher sans les mains, ou du moins qu’il a appris à se tenir debout sous les spotlights des caméras de télévision. Bien, pas bien, je suis pour, je suis contre on s’en balec’ : il y a 40 ans, c’était la même chose pour les mêmes sujets, et c’était déjà les mêmes qui applaudissaient et les mêmes qui concourraient au lancer de tomates pourries. Bref, il faut vraiment que le logiciel macroniste ait javellisé à ce point le débat d’opinions en quelques années pour qu’on se retrouve comme deux ronds de flan devant une évidence acquise de longue date. Surtout au vu du contenu finalement très sage du discours de la discorde. On est quand même loin du niveau Corinne Masiero du happening cérémoniel.
« Bah quoi, vous m’aviez déjà oubliée ? »
  • Revenons au cinéma de grand écran, ou plutôt au super écran d’enculé de sa mère bref, parlons Imax. Pour les zadistes qui nettoieraient encore les têtes de leurs magnétoscopes à la brosse à dent, l’Imax c’est l’héritier numérique du 70mm. Un dispositif de projection qui s’étale sur un écran de la taille d’un parking, et doté d’une résolution plus de deux fois supérieure à la moyenne. Bien entendu, il faut que ce soit filmé avec les caméras à l’avenant : pas la peine de fantasmer sur un Shark Attack ou un Sous le soleil de Satan en séance premium entre 15 et 20 euros le ticket. L’Imax coûte cher à fabriquer, l’Imax coûte cher à projeter et c’est devenu le nouveau théâtre d’affrontement des blockbusters soucieux de maximiser leur expériences salles et de gratter accessoirement quelques millions de dollars de plus. Bref, la guerre est déclarée entre les studios pour squatter un parc de salles encore limité, et la dernière victime en date n’est autre que… Tom Cruise.
  • Oui, celui qui devrait avoir ses entrées VIP partout en toutes circonstances et à vie pour avoir sauvé le cinéma (c’est Spielberg qui le dit) avec Top Gun : Maverick se retrouve à faire la queue comme quelqu’un qui n’est pas lui pour son Mission Impossible : Dead Reckoning. La raison : Universal a réservé l’intégralité du parc de Imax depuis un an pour Oppenheimer de Christopher Nolan, qui sort … une semaine après MI. Christopher McQuarrie et Cruise n’auront donc qu’une fenêtre extrêmement réduite pour profiter de la disponibilité du parc, et accessoirement engranger le surplus monétaire d’un ticket Imax (on le répète, plus élevé qu’un ticket normal).  Après quoi relégation en ligue 2 de l’expérience salles sur les petits grand écrans qui ont rien d’anormal. Pas homme à se contenter d’un « c’est comme ça », surtout avec 300 patates de blockbuster à rentabiliser sur les épaules, Cruise aurait entrepris un lobbying intensif auprès des exploitants Imax pour leur arracher une répartition plus équitable des salles. Il aurait fallu s’inquiéter avant me direz-vous, et on se demande bien qui chez Paramount a pu attendre que le ciel leur tombe sur la tête. C’est vrai, mais ceci dit :
Il en fait, des pubs assis sur un avion en plein vol, Christopher Nolan ?!
  • Impossible n’est pas Tom Cruise. Quand toute l’industrie se calfeutrait dans l’immobilisme général en pleine lame de fond Covid, il a pris sur lui de mettre au point avec son équipe un protocole sanitaire onéreux pour continuer le tournage de Dead Reckoning en temps de pandémie (ce qui lui a occasionné une séquence grosse colère dont s’est délecté Internet). Et quand Paramount lui faisait des pieds et des mains pour balancer Top Gun : Maverick directement en streaming, il a rétorqué « cinéma un point c’est tout », et redonna sens à l’expérience salles pour les millions de spectateurs venus et revenus débloquer leurs chakras profonds devant le film de Joseph Kosinski (OUI RIEN QUE ÇA). On peut penser ce qu’on veut du bonhomme, mais voilà quelqu’un qui a engagé bien plus que de grands discours pour défendre le cinéma lorsqu’il était en péril. Ça mérite bien un petit geste non ? Ironie du sort, le « sauveur des salles obscures » se retrouvé relégué par les circonstances au rang d’outsider face leur messie déchu de l’été 2020, qui avait oublié de faire ses lacets avant d’essayer de marcher sur l’eau avec Tenet. Le challenger donné favori par les côtes de paris pour le match retour, voilà des circonvolutions dignes de la boxe anglaise.

Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /

  • C’est rien de le dire : l’officialisation d’Errol Spence Jr. vs Terence Crawford pour le 29 juillet prochain suscite un buzz conséquent chez les aficionados. L’ami Cap’tain Crochet a fait l’honneur à l’équipe de 130livres.com d’une invitation pour se prêter au petit jeu des pronostics… où il est apparu que l’ami Guillaume touchait sa bille sur le sujet Crawford. C’est ici :
  • Hormis une défense aisée pour Clarissa Shields de son titre unifié des moyens, le week-end de boxe fut tranquille outre-Atlantique. C’est l’occasion de se projeter vers samedi prochain et l’affrontement prévu au Madison Square Garden entre le champion WBO des super légers Josh Taylor et Teofimo Lopez, triplement titré dans la catégorie du dessous. Ni l’un ni l’autre n’ont particulièrement impressionné lors de leurs dernières sorties, Taylor bénéficiant d’une décision généreuse contre Jack Catterall et Lopez dominant poussivement un très élusif Sandor Martin. Les deux hommes ont aussi en commun d’avoir à affronter des démons envahissants, une difficulté certaine à faire le poids pour l’Écossais et pas mal de doutes transparaissant à chaque interview pour l’Américain. Le gaucher Taylor devrait proposer à Lopez ce qu’il préfère en avançant sur lui, s’exposant parfois à sa droite de forain, mais on connaît la capacité de la « Tartan Tornado » à imposer les termes d’un combat de près. S’il parvient à engluer Lopez dans la même guerre de tranchées qu’il imposa à Regis Prograis, le pied avant bien calé à l’extérieur, on voit mal « The Takeover » sortir de sa boîte à outils de sniper de quoi gagner round après round d’épreuve de force. Il devra exploiter au mieux les quelques opportunités qu’il aura à mi-distance entre deux séquences passées à subir. Le vainqueur de ce Taylor vs Lopez relancera sa carrière de fort belle façon.
  • Les grandes manœuvres commencent autour de la prochaine sortie de Saul « Canelo » Alvarez, probablement en septembre prochain. On sait le Mexicain avide d’une revanche à 175 livres contre Dmitry Bivol, ce dernier aspirant plutôt à le défier pour le titre unifié des super moyens, mais le camp Al Haymon – PBC paraît décidé à sortir l’artillerie lourde pour convaincre le divin rouquin. On parle de 50 millions de dollars garantis pour un duel de quasi compatriotes face à David Benavidez, auréolé d’un succès probant sur Caleb Plant en mars dernier. De quoi faire réfléchir un Canelo dont les meilleurs années paraissent désormais derrière lui : si Benavidez a plus de défauts exploitables qu’un Bivol, notamment la défense et les déplacements, le temps joue en sa faveur. Il n’est âgé que de 26 ans tandis qu’avec ses 63 combats professionnels Canelo Alvarez accuse le kilométrage d’un break Peugeot 504 en comparaison. Si le parrain Al Haymon consent à risquer le palmarès vierge de défaites de Benavidez, c’est qu’il sent Canelo à point, et le bougre connaît la boxe. Mieux vaut affronter Benavidez aujourd’hui qu’en 2024 ou plus tard encore, c’est d’autant plus vrai que le dernier combat d’Alvarez contre John Ryder fut un flop en pay per view. Il lui faut une affiche, une vraie, à la rentrée. Que ça colle avec le voyage annoncé du Cap’tain Crochet à Vegas serait la cerise sur le sundae, comme disent les Québécois (qui lisent de plus en plus, cf. plus haut, la boucle est bouclée).
Amenez le popcorn et les mariachis.
  • On savait l’algorithme de Boxrec.com faillible, mais enfin voir Magomed Kurbanov en tête des 154 livres après la pantalonnade que fut son succès par décision sur Michel Soro donne quand même envie de se vomir dans les mains.
  • Après avoir rêvé d’un combat pour le titre incontesté des lourds entre Tyson Fury et Olexandr Usyk puis d’un tournoi à 4 les associant à Deontay Wilder et Anthony Joshua, la réalité nous rattrape (encore) par le fond du pantalon : Usyk affronterait l’Anglais Daniel Dubois, challenger imposé par la WBA, lors d’une réunion organisée en Pologne le jour de la fête d’indépendance de l’Ukraine, soit le 26 août prochain. Un joli symbole mais une affiche passable. Côté Fury, des négociations avec Joshua seraient en cours… si l’on se fie à l’état de forme affiché par AJ lors de son succès sur Jermaine Franklin, l’opposition ne séduit guère plus qu’un Usyk vs Dubois. Les lourds, quoi.
  • Connaissant les habitudes de Gervonta Davis, on s’attendait à ce qu’il célèbre dignement sa victoire sur Ryan Garcia. Le bougre ne déçoit jamais : condamné à 90 jours d’assignation à résidence, une peine très légère au regard des délits routiers de 2020 pour lesquels il fut jugé en mai dernier (feu rouge grillé, 4 blessés, délit de fuite, permis périmé), Davis a finalement été incarcéré pour avoir été prompt à violer les termes de sa sentence. Il peut désormais se targuer d’un point commun supplémentaire avec Floyd Mayweather. Un role model, on vous dit.
  • Coup de chapeau pour finir à Kevin Lele Sadjo, victorieux sur ses terres cristoliennes de l’Allemand Sven Elbir par arrêt de l’arbitre à la 7e reprise dans une ambiance de muerte. Usant d’une palette offensive toujours aussi complète, avec une prédilection pour le travail au corps, le champion EBU des super moyens a prouvé qu’il méritait une affiche d’envergure doublée d’un joli chèque. Un duel de chars d’assaut face à Christian Mbili offrirait de solides garanties en termes d’explosivité et de générosité sur le ring. Il y a bien longtemps qu’un combat 100% tricolore n’avait pas promis un tel spectacle sur le papier.

Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /

  • Parlons MMA, parlons de l’UFC, ce qui ne pourrait plus forcément dire la même chose pour l’archi-majorité des casus pour encore très longtemps. C’est en tout cas l’avis de nombreux observateurs après le coup de force du PFL, qui a signé coup sur coup Francis NGannou et Cédric Doumbé dans leur roster il y a deux semaines. La ligue présidée par Ray Sefo brule l’argent de ses investisseurs du Moyen-Orient pour étendre la marque et attirer les gros noms en quête de gros chèques. Comme on pouvait s’y attendre, la mesquinerie est de mise du côté de Dana White, qui revendique un business-model privilégiant clairement les actionnaires au détriment des salariés/combattants. L’UFC, c’est marche ou crève, ou comme le dit White, « tu manges ce que tu tues ». Les compétiteurs sont payés au minimum (au début, et sauf les têtes d’affiches bien sûr) en vertu de l’idée que les animaux sont plus féroces avec l’estomac vide, et peuvent difficilement se rattraper avec le sponsoring dans la mesure où le contrat d’exclusivité signé par l’UFC avec Venum les empêche d’apparaitre sous des couleurs non-autorisés sur les supports de l’entreprise. Bref, un capitalisme du XIXème siècle, qui devrait arrondir ses angles les plus malthusiens avec l’émergence d’une alternative puissante. La concurrence, ça a parfois du bon.
  • Une pensée pour Salhdine Parnasse, notre prodige national de la discipline (même l’intarissable Cédric Doumbé le reconnait), devenu champion dans une deuxième catégorie de la ligue polonaise du KSW après le forfait de son adversaire… Une demi-heure avant le combat. Toutes les étoiles étaient pourtant alignées pour permettre au pensionnaire de la Atch’academy de passer le pallier qui sépare le fan-favorite des geeks de l’octogone au nom qui circule aussi sur les lèvres du grand-public qui dit UFC pour parler de MMA. La défaite de Cyril Gane contre Jon Jones, celle de Mansour Barnoui contre Brent Primus le mois dernier, puis maintenant ça : décidément, les dieux du pugilat total ne sont pas tendre cette année avec ses ambassadeurs hexagonaux. Raison de plus pour leur renouveler tout notre soutien.
Ça commence à en faire, de la joncaille.

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