Punchlines du 14 mai 2023

Le site (A.F.) /

  • Mise en ligne cette semaine sur le site, la version audio du papier écrit pour l’ami Gants2Boxe traitant de la relation très particulière entre Marvelous Marvin Hagler et les frères Pat et Goody Petronelli, à la fois managers, entraîneurs et mentors du champion des moyens. Du réchauffé ? Soit.
Les vieux pots, les bonnes soupes, etc.

Il est temps de rallumer la littérature (A.F.) /

  • « C’est en roulant pleins phares vers l’extrémité nord du pont de Tancarville, alors que le tissu moiré de la Seine en contrebas se réfléchit sur le pare-brise, qu’il distingue la craie des premières falaises et comprend ce qu’il va faire du corps. » Ainsi commence Il faut croire au printemps, nouveau roman de Marc Villemain sorti aux éditions Joelle Losfeld. Un tel incipit justifie amplement ma présence jeudi soir dernier à la librairie l’Écume des pages, distante d’un jet de pierre du Café de Flore, pour une dédicace. Comme en témoignèrent deux ou trois de nos échanges en ligne, l’auteur aime le rock à la diable. Ça tombe bien, j’ai mis mon T shirt KISS. J’entre pour la première fois dans la vaste boutique à l’ambiance feutrée et acquiers le bouquin dont il sera question. Il reste quelque minutes avant le début des réjouissances, l’occasion d’explorer les rayons inconnus, aussi richement achalandés que l’adresse le laisse entendre. Je teste W pour « Wittkop » en littérature française ; il y en a cinq ou six dont Le sommeil de la raison. Difficile de ne pas craquer. J’attrape le bouquin et retourne à la caisse. L’assistance arrive peu à peu. Aucun lecteur que je connaisse, ce qui justifie de fureter un peu plus dans la librairie, cette fois dans le domaine étranger. Entre autres références recommandables, une surprise : Les impardonnables de Cristina Campo, réputé épuisé depuis des lustres, est ressorti à L’imaginaire en février. Je le feuillette, c’est tout de suite aussi beau et fulgurant qu’imaginé. De quoi passer peut-être pour un type bizarre en me présentant une troisième fois devant la vendeuse. Elle s’en amuse, de fait. J’encaisse sans moufter un « On ferme à minuit, au cas où » tout à fait mérité. C’est l’heure. Je prends place dans la file d’attente des signatures. Sa chevelure léonine rendait immanquable la présence de l’éditrice. Elle dit un mot sur le livre et son auteur, avant que l’acteur Claude Aufaure scande quelques pages à propos de voyages et d’une relation père-fils démarrée sous les auspices particuliers d’un féminicide. Les dédicaces reprennent. Derrière moi, Vanessa Schneider demande un verre de rouge. Les riverains de Saint-Germain-des-Prés discutent de la disparition de « Georges » ; je comprends qu’il s’agit de Kiejman. C’est mon tour. Marc Villemain porte lui aussi un T shirt de rock n’roll, frappé d’un portrait de Bill Evans, apparemment un personnage du bouquin. Il me remet, on parle musique. Pas de bol, KISS n’est pas sa came. Il ne se formalise pas et m’écrit quelques mots parmi lesquels figure « décibels ». Je repars donc lesté de deux livres de plus que prévu et d’une dédicace qui claque. J’ai déjà traversé la Seine pour beaucoup moins que ça.
Joelle Losfeld, Marc Villemain et des gens de dos
  • Michel Houellebecq annonce sortir bientôt un bouquin intitulé Quelques mois dans ma vie, octobre 2022-mars 2023 et évoquant Kirac 27, le porno hollandais tourné à l’insu de son plein gré, ou en tout cas sans qu’il soit tout à fait satisfait du résultat. « Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l’objet d’un documentaire animalier ; il m’est difficile d’oublier ce moment » affirme l’auteur de Sérotonine, roman dans lequel une scène impliquant la compagne japonaise du protagoniste et un berger allemand « d’âge moyen » m’avait justement causé un fou rire épouvantable. Hautement prometteur, donc.
  • Remis face au Mont Blanc, le Prix Naissance d’une œuvre récompense désormais l’auteur de 4, 5 ou 6 livres dans lesquels l’autofiction est proscrite. Comme son nom paraît l’indiquer, il cherche à éviter de sacrer des démarreurs de feux de paille au détriment d’artistes-artisans passionnés travaillant au long cours. Cette année est ainsi récompensé Gilles Marchand, évoqué ici pour le recueil de nouvelles Des mirages plein les poches et lauréat du Prix Eugène-Dabit 2023 du roman populiste pour son dernier roman Le soldat désaccordé. Gilles Marchand est beau gosse, talentueux et plus jeune que moi. C’est aussi un bon client pour les blagues de fins de soirées littéraires feutrées à base de zizicoptère. Vous comprendrez que je puisse difficilement en dire autre chose que du mal.
  • Après les outrages infligés aux œuvres d’auteurs anglo-saxons jugés urticants par la police contemporaine de la sensibilité (Agatha Christie et Roald Dahl en tête), le député Jean-Louis Thiériot (LR) a déposé une proposition de loi « visant à protéger l’intégrité des œuvres des réécritures idéologiques« . D’après le site Actualitté, ce texte rendrait le droit de repentir et le droit de retrait intransmissibles aux ayants droit de son auteur ou de son autrice. Dans un pays où Louis-Ferdinand Céline et Annie Ernaux cartonnent tous les deux et chacun dans son genre en 2023, la mesure semble raisonnable. Le lecteur est adulte et souverain, et basta. #Diversitay. Dans un pays où l’Assemblée Nationale s’emploie à convertir pléthore de sujets en autant de guerres de tranchées idéologiques parfaitement consternantes, on peut aussi imaginer que l’affaire virera au Nième sketch navrant. Faut-il miser sur la sagesse des Gaulois réfractaires ? Faut-il en faire une loi ? Je n’en sais fichtre rien, laissez-moi donc prolonger l’apéro du dimanche soir.
  • À propos de réglementation, le Parlement européen a approuvé le principe d’une protection des contenus protégés par les droits d’auteur en imposant des obligations particulières aux IA génératives du type ChatGPT. Des négociations vont donc s’ouvrir sur le sujet. Disons que c’est une vague lueur d’espoir. L’IA étant plutôt le truc de Guillaume, je lui laisse la main.

Le cinéma est mort : la preuve, il bouge encore (G.M.) /

  • Les scénaristes américains sont toujours en grève, et Skynet n’a toujours pas été désactivé par un androïde autrichien venu du futur. À ce stade de statu quo, il est toujours impossible de prédire quoi que ce soit, sinon que comme prévu la semaine passée, les Français commencent à donner de la (petite) voix au combat. Il est temps de former une internationale des plumitifs mal payés et corvéables à merci. Avec Antoine, on commence à réfléchir à un slogan, et un jour férié pour le barbecue annuel. Vous, lecteurs par millions de cette noble enceinte qu’est 130 livres.com, vous avez intérêt à plussoyer et signer à 4 mains les pétitions qu’on vous enverra. Sinon, dès la semaine prochaine, on demande à l’IA de Google de pondre ces lignes à notre place.
  • Cinéma donc, pas en salles mais sur Netflix. Ce vendredi sortait sur la plate-forme au N rouge The Mother, nouveau véhicule de J-Lo ultra-attendu par votre serviteur qui ne s’est jamais remis de ses émois d’adolescent. Dans les raisons valables d’attendre quelque chose d’un film qui ne fait pas la course à l’originalité (une ancienne black-ops sort du bois pour protéger sa fille qu’elle a dû abandonner à sa naissance de ses anciens complices) : une bande-annonce qui vendait bien le bail, et une Lopez qui semblait très à l’aise dans l’exercice action. De fait, The Mother ne réinvente pas la roue, et certainement pas celle qui fait tourner le genre. Dès que ça s’énerve, la réalisatrice Niki Caro panique comme un pratiquant de self-défense dans un sparring d’anglaise, où le réalisateur de Taken 2 et 3 devant une caméra. Dès que ça se pose en revanche, la Neo-zélandaise se souvient qu’elle fut un jour l’autrice de Whale Rider, très beau récit d’une jeune Maorie qui prenait la tête de son clan contre les conservatismes et l’avis de son grand-père.
  • La transmission, la résilience des traditions, l’instinct du mythe dans l’ADN de la modernité déconstruite… Tout ça revient dans The Mother, qui fait vivre toute la mémoire de ses superbes espaces naturels capturés avec goût par la réalisatrice. Caro peut s’appuyer sur Jennifer Lopez, jamais aussi bonne que lorsqu’elle laisse la caméra s’emparer de sa part de mystère. Ensemble, elles filent la métaphore de la louve qui protège sa progéniture à défaut de pouvoir l’élever au sein de belles séquences d’apprentissage où s’épanouit une relation mère-fille pas comme les autres. Pourtant habituée à plaire par obligation professionnelle, la reine calligype ne tord jamais le bras à l’histoire pour rendre son personnage plus sympathique ou accessible. Autrement, elle est dure, vraiment, et elle n’en démord pas tout le long. Mais pas une dureté « sexy », qui fait lever les pouces sur les réseaux. Celle qui va avec la fonction, qui ferme les visages et l’horizon du happy-end et coupe du commun des mortels. Bref, la dureté sans récompense iconique et pas destiné à terminer sur les t-shirts; celle qui prend sur soit sans rien demander et qu’on ne fait plus aujourd’hui. Toutes proportions gardées, il y a même un petit air de John Milius là-dedans. Oui, le cinéma dit viriliste d’un anar de droite fait des appels de phares au spectateur dans un film mené par deux femmes qui s’assoient à la table des négociations sans provoquer de lever de sourcils du patron. Enfin, surtout une. Car comparaison n’est pas raison sur une heure cinquante, loin s’en faut. Mais même dans les (nombreux) dos d’ânes, Jennifer Lopez tient le volant de bout en bout comme s’il était filmée par Milius ou le Walter Hill de la grande époque. On appelle ça du girl empowerment par le mérite, bitches. 
Who runs the world ?
  • Cinéma encore, et toujours pas en salles puisque sur Amazon. 130 livres fait dans le couple de stars cette semaine puisque c’est au nouveau film du M. Lopez de fraiche date que l’on s’attaque maintenant. À savoir Air, récit retraçant la création de la célèbre basket Air Jordan réalisé et interprété par ce lucky son of a bitch Ben Affleck, qui présente une qualité peu commune derrière la caméra : il est sincère et il y croit. Et il en fallait de la croyance pour vendre une histoire de capitalisme comme le soft-power déclinant n’en produit plus. Car Air assume son postulat et les paradoxes du système qu’il promeut avec une transparence déconcertante. Oui, il s’agit d’un film sur des gens qui font de l’argent en marketant les rêves du populo qui claque la moitié de sa paye hebdomadaire dans une pompe dont il n’a pas besoin. C’est l’Amérique des années 80 et celle d’aujourd’hui, capable de transformer un hymne protestataire comme Born in the U.S.A de Bruce Springsteen en cantique national. Mais Affleck n’a pas l’âme d’un lanceur d’alerte, ni d’un apôtre du contre-pouvoir. L’homme connait ses limites et celles du monde qu’il dépeint, cerné par les marques, les idoles, et les intérêts financiers de ceux et celles qui les franchisent. Ce monde qui permet néanmoins aux outsiders de se tailler une part du rêve américain, et de créer un précédent culturel qui continue d’alimenter la machine à rêves pop d’aujourd’hui. Est-ce bien, est-ce mal ? Dans le rôle principal, Matt Damon se garde bien de trancher, mais joue l’américain moyen qui connait et accepte sa place avec la ferveur d’un James Stewart ou d’un Tom Hanks. C’est en partie grâce à lui qu’Air réussit à rallumer les flammes du soft power dans le regard déconstruit du spectateur d’aujourd’hui. Bordel, ils sont encore forts.

Ce qui reste de la boxe anglaise (A.F.) /

  • La semaine dernière, j’avais qualifié Saul « Canelo » Alvarez de « vrai » visage de la boxe. Le fait est qu’on annonce des résultats de ventes en pay per view particulièrement décevants pour la soirée conclue par son succès par décision sur John Ryder. 200000 achats est un score très faible au regard de la carrière du rouquin de Guadalajara ; de manière ironique, il renvoie plutôt à celle de Gervonta Davis avant que « Tank » ne fasse sauter la banque en affrontant le pugiliste-intagrammeur Ryan Garcia le 22 avril dernier. D’un côté, on peut se réjouir que le diffuseur DAZN, anciennement si critique à l’égard du modèle historique du pay per view, fasse un four colossal en retournant sa veste. Si les fans de boxe ont une certaine habitude d’être pris pour des jambons, leur seuil de tolérance aura ici trouvé ses limites. Canelo vs Ryder était un combat de reprise contre un challenger officiel à l’aura très limitée ; on pouvait justifier le choix sportif en lui-même mais pas sa vente au prix fort. Sur le papier Davis vs Garcia n’était certes pas beaucoup plus attrayant : Tank n’a pas le palmarès de Canelo et Garcia, tout invaincu qu’il était, n’avait guère qu’un succès difficile sur le préretraité Luke Campbell comme référence de haut niveau. Ryder n’a pas le minois de minet de « King Ry » mais on le savait capable d’aller à la guerre, et lui n’a pas cherché la sortie quand les choses se sont compliquées. Où l’on arrive à l’abrupte conclusion suivante : ni le bide de Canelo vs Ryder, ni le triomphe d’un Davis vs Garcia qui colle si bien à son époque ne sont particulièrement réjouissants. Ou bien c’est juste moi qui fais mon scrogneugneu. En tout cas la rumeur qui désignerait la nouvelle recrue de Matchroom Boxing Edgar Berlanga comme prochain adversaire de Canelo a tout intérêt à s’avérer infondée. Dieu sait si j’aime les combats entre Mexique et Puerto Rico, mais l’invaincu Berlanga n’a et n’aura jamais rien à faire dans un supposé superfight. À ce stade Canelo doit boxer Dmitry Bivol ou David Benavidez (attendu que depuis 2021 Jermall Charlo semble devenu influenceur à plein temps). Point.
  • On annonce que Joe Joyce a décidé d’activer sa clause contractuelle de revanche contre Zilhei Zhang. Un choix éminemment burné, mais « The Juggernaut » n’a certes plus beaucoup de temps à perdre. On lui recommandera cette fois de préférer tourner sur la droite du Chinois dans les premières reprises. C’était notre rubrique « c’est plus facile vu du canapé ».
  • Nouvelles de la nuit : l’Australien Jason « Mayhem » Moloney a remporté une ceinture mondiale à sa troisième tentative, le titre WBO des coqs laissé vacant par Naoya Inoue, en s’imposant par décision majoritaire contre le Philippin Vincent Astrolabio. La nouvelle me réjouit pour lui, tant j’ai de la tendresse pour tous ceux qui osèrent mettre leur dentier en jeu contre « The Monster » Inoue. À propos de monstre, le gaucher et mi-lourd naturel Janibek Alimkhanuly, qui prend un malin plaisir à péter des gueules chez les moyens, a aplati Stephen Butler en moins de deux rounds… mais l’arbitre Jack Reiss a tout de même trouvé le moyen de faire durer inutilement la punition. Vivement que le champion WBO des 160 livres affronte un adversaire à l’électrocardiogramme non plat. Tony Weeks, contrairement à Reiss, a bien (trop) vite abrégé le duel entre Rolando Romero et Ismael Barroso pour le titre WBA des super légers. Ce qui fait les affaires de « Rolly » Romero, jusque-là dominé par un quadragénaire alerte et bien meilleur boxeur que lui. Seulement voilà : Romero dit de la merde dès que s’approche le moindre micro, là réside son seul vrai talent, et c’est sur cette faculté essentielle que comptent ceux qui gèrent ses intérêts pour vendre des billets. On peut s’attendre à ce qu’il reboxe contre bien plus fort que lui dans un futur proche, amuse la galerie en conférence de presse et finisse estourbi comme un bébé phoque sur le ring, comme lorsqu’il affronta Gervonta Davis.
Uppercut de gaucher de ses morts (Californie, circa 2023)
  • « Protect yourself at all times », tel est pourtant le principe cardinal du noble art rappelé par l’arbitre au début de chaque confrontation, une règle d’or que Romero n’assimilera jamais complètement et qui relève du paradoxe dans une industrie où le public raffole du sang versé. La boxe se charge souvent de nous rappeler pourquoi. Le 6 mai dernier, le Philippin Kenneth Egano vainquit par décision unanime son compatriote Jason Facularin dans une réunion organisée par la légende Manny Pacquiao. Egano n’eut jamais la confirmation de ce septième succès en huit combats professionnels : il tomba inconscient avant l’annonce du résultat, fut rapidement placé sous coma artificiel et décéda quatre jours plus tard. Le môme avait 22 ans. Il combattait avec ses tripes et se défendait fort peu. En boxe plus que dans tout autre sport, le risque zéro n’existera jamais. Rien n’empêche malgré tout ses amateurs d’applaudir aussi ceux qui savent éviter d’en prendre deux pour en mettre une.
  • Rien de tel qu’une petite controverse pour remettre un peu d’ambiance : le vétéran tricolore Yvan Mendy a battu par décision partagée son jeune compatriote Bastien Ballesta jeudi soir à Castelnau-le-Lez, et quantité d’observateurs auraient fait primer l’activité inlassable du cadet sur les coups nets et tranchants du vieux « Lion » (qui connut par le passé des décisions moins favorables). Si je suis plutôt d’accord avec eux, nul besoin d’en être contrarié : on parle d’un combat franco-français très disputé et agréable à suivre dont la revanche serait forcément attractive. Espérons donc qu’elle advienne dans un futur proche. La scène pugilistique française a plus que besoin de ce type de scénarios.
  • Et puis l’équipe de France amateurs masculine revient de Tachkent avec une jolie brochette de breloques. En moins de 75 kg, le gaucher d’Aubervilliers Moreno Fendero n’a pas à rougir de sa défaite aux points en demi-finale contre le brillantissime tenant du titre cubain et futur médaillé d’or Yoenlis Martinez. Sa médaille de bronze est prometteuse en année pré-olympique. Nul ne sait si Billal Bennama tiendra longtemps la limite des 51 kg en culminant à 1m 75 mais son allonge est définitivement un atout. Elle ne l’empêcha pas d’être cueilli à froid en finale par le petit format ouzbek qui boxait à domicile ; à 24 ans, toutefois, le potentiel est bien là dans une catégorie retenue pour Paris 2024. Enfin Sofiane Oumiha a complété sa collection avec une troisième médaille d’or à moins de 60 kg. Seuls trois Cubains ont empilé plus de titres mondiaux en amateurs que lui : voilà qui met un palmarès en perspective. Ajoutons que Sofiane s’était présenté diminué par des blessures et qu’il dut justement s’employer en finale pour battre le représentant cubain Erislandy Alvarez ; c’est un peu comme taper le Japonais en finale du judo. Aux JO, la catégorie d’Oumiha sera celle des moins de 63,5 kg. Espérons qu’il saura y faire primer sa vitesse et sa technique pour oublier la déconvenue de Tokyo.

Le MMA va bien, merci pour lui (G.M.) /

  • Une fois n’est pas coutume, parlons MMA sans parler UFC. Ce week-end, l’Accor Arena accueillait dans son enceinte l’édition 296 du Bellator, bon second historique de la ligue présidée par Dana White. On évoquera rapidement le main-event qui opposait le glorieux vétéran Gegard Mousasi à Fabien Edwards, et s’est soldé par une victoire à la décision logique du second. Manifestement conscient que son prime de top-contender de l’élite mondiale de la division des moyens sont derrière lui, Mousasi a produit le service minimum pour ne pas se faire submerger par le jeune loup qui en voulait beaucoup plus que lui dans la cage. Le talent est toujours là, mais la motivation a migré aux abonnés absents. On espère que le hollandais quitte l’arène une fois pour toute et sur une bonne note après le dernier combat dont il lui reste à s’acquitter pour la ligue. En revanche, le coq français peut gonfler le torse et cracher ses alvéoles : boosté par un public chauffé à blanc, les frenchies ont fait un quasi sans faute. Le pensionnaire de la Snake Team Yves Landu a assuré le show et la décision des juges, en cassant la distance à laquelle son adversaire plus grand essayait de le tenir pour anéantir ses appuis à coups de low-kick bien appuyés. Plus tard, Thibault Gouti se paiera le KO le plus spectaculaire de la soirée contre l’anglais Kane Mousah. Après un premier round équilibré mais en faveur de la boxe du français, Mousah semble inverser la vapeur dans le second, avant de se prendre un contre fatal digne du Adesanya vs Pereira. Un vrai bonheur de highlights. Déception en revanche pour Mansour Bansaoui, qui échoue aux portes de la demi-finale du tournoi Lightweight contre Brent Primus. Pourtant, l’affaire semblait pliée. Barnaoui fait parler sa boxe en ligne pour coller à son adversaire une pression qui aurait fait craquer la plupart, surtout accompagnée du jeu au sol du français. Las, Primus réussit à surmonter la montagne et entreprend avec succès de la faire descendre à Barnaoui, jusqu’au dernier round largement à l’avantage du yankee qui rafle la décision des juges. Cocoriceuh.
Même le photographe a vu flou après ça…
  • Parlons de MMA, et toujours pas de l’UFC : Cédric Doumbé vient de signer au PFL, mettant en PLS tous ceux qui avaient voté pour la promotion de Dana White dans le sondage que le français avait organisé la semaine passée. Coup de génie où but où but contre son camp ? L’avenir nous le dira très vite, puisque Doumced disputera son premier combat le 23 juin prochain. Une chose est sure : il risque gros. Bien plus intéressant financièrement parlant, le PFL ne sera pas une promenade de santé pour autant pour le français, bien plus conscient du danger que représentent ses futurs adversaires que ses fans qui disent encore UFC pour parler de MMA. Une défaite peut scier pour de bon la branche sur laquelle il a réussi à s’asseoir. Doumbé n’a pas le choix, et il le sait : c’est le home-run, ou rien. Pour éventuellement intégrer l’UFC en pole-position dans quelques années. Le parcours est périlleux, mais dieu que la victoire serait grande. Pour le PFL, c’est une prise de guerre de concours en attendant celle qui devrait suivre la semaine prochaine avec l’annonce de la signature de Francis Ngannou. De quoi faire transpirer un peu l’UFC ?

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