Le site (A.F.) /
- Alors non, pas de nouveau billet cette semaine, mais les présentes Punchlines sont postées depuis la Côte basque et la conscience professionnelle qu’il m’aura fallu suscite mon propre émerveillement.

- Dites, ça fait maintenant un paquet d’éditions de la nouvelle mouture des Punchlines – entendre : enrichies des rubriques Cinéma et MMA de l’estimé Guillaume Meral. En l’absence d’abondantes preuves du contraires, on imagine le lectorat satisfait. N’hésitez pas à infirmer ou confirmer cette impression, voire à suggérer toute sorte d’innovations. Pour l’heure, vous écouter n’est pas entièrement exclu.
Il est temps de rallumer la littérature (A.F.) /
- Le milieu français de l’édition s’est ému à juste raison du placement en garde à vue d’Ernest Moret, responsable des droits étrangers des éditions La Fabrique à la gare Saint-Pancras de Londres, où il se rendait pour la foire annuelle du livre le 17 avril dernier. Le Français de 28 ans était « soupçonné de s’être soustrait volontairement à un contrôle ». Il aurait été question, lors de son interrogatoire, de sa participation aux manifestations d’opposition à la réforme des retraites et de la ligne éditoriale très antigouvernementale de La Fabrique. De quoi susciter l’inquiétude d’une trentaine d’éditeurs français signataires d’une tribune dénonçant « une collaboration inquiétante entre les autorités britanniques et françaises« . Ernest Moret s’est vu libérer sous caution, mais ses téléphone et ordinateur portable ont été saisis et il sera tenu de revenir assister à son audience au mois de mai. Quoi qu’on pense de La Fabrique ou des actuels gouvernements anglais et français, rien de tout cela n’est très rassurant du point de vue des libertés fondamentales, en attendant plus de précisions sur ce qui est reproché au principal intéressé. Il serait bien avisé de retourner à Londres sans casseroles dans ses valises.
- Rubrique « Comparons-nous pour nous consoler » : l’éditeur et animateur radio taïwanais Li Yanhe, disparu lors d’un voyage en Chine en mars dernier, est bel et bien détenu par les autorités chinoises. Elle l’ont confirmé ce mercredi. Officiant sur Radio Taiwan et au sein de la maison d’édition Gussa Press, dont les publications sont largement interdites en Chine, Li Yanhe tient volontiers des discours critiques vis-à-vis du menaçant voisin de son île. Soupçonné « d’activités portant atteinte à la sécurité nationale », il rejoint la grosse quarantaine de journalistes actuellement détenus par le régime chinois. Dieu que les éditeurs sont dangereux.
- Rien de tel que les vacances pour s’échapper un temps du tumulte de l’époque et des profondeurs auxquelles nage son débat public. J’aurais certes pu mieux choisir ma conférence, Frédéric Beigbeder jouant assez ostensiblement la carte de la provocation dans son dernier opus Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé, mais enfin j’aime d’amour le Bookstore, la librairie de Biarritz où il se déplaçait en voisin, et l’individu est souvent divertissant à l’oral. On s’était passé le mot, tant se massaient aux deux niveaux de l’endroit – et jusque sur le double escalier où je me tenais – des locaux et des vacanciers propres sur eux qui, dans leur majorité, lisent probablement ledit Beigbeder dans le Figaro. Interviewé par une libraire n’hésitant pas à lui coller le nez dans deux ou trois de ses paradoxes, l’auteur d’Un roman français cabotinait tout en introduisant quelques nuances dans le portrait d’odieux phallocrate qu’on dresse bien volontiers de lui. L’écriture de ce dernier texte est venue du taggage de sa maison de Guéthary, mais aussi de ses interrogations sur le modèle de masculinité qu’il voudrait être aux yeux de ses jeunes enfants. Entre Cro-Magnon et mari « déconstruit » de Sandrine Rousseau, Beigbeder juge une troisième voie possible et nécessaire, comme entre le libertarisme des années 70 auquel il dit devoir quelques traumatismes et ce qu’il appelle le « puritanisme d’aujourd’hui ». Il poursuit son exercice d’équilibriste en abordant #MeToo, progrès lorsqu’on sanctionne des comportements déviants et régression si l’on accuse en meute quiconque ne peut pas se défendre. Reste sa description pas franchement subtile d’un désir masculin explosif et ravageur, que seul contiendrait, à l’en croire, la peur du gendarme. « Je suis trop bien élevé dans la vie et très agressif à l’écrit » se défend-t-il, tout en soutenant que depuis toujours les lois et les religions ont principalement visé à canaliser les pulsions masculines. Dommage, à ce moment-là, de ne pas aussi rappeler combien celles des femmes furent souvent niées ou corsetées par les exactes mêmes doctrines, alors que leur libération eût sans doute amélioré les relations entre les sexes… Beigbeder cite Baudelaire, rappelant que certains extraits des Fleurs du mal s’apparentent à des descriptions de viols quand ils évoquent la convoitise du mâle, avant de s’esbigner d’une pirouette puisqu’il se dit lui-même rangé des voitures depuis 13 ans. Autour de moi, l’assemblée très féminine ne paraît pas s’offusquer du discours du monsieur. Ma voisine consulte des tweets de Bruno Masure, Sud Ouest Pau ou Le club de Médiapart. Je me réjouis d’apercevoir la Bible du Hellfest en haut d’une étagère.

- Beigbeder rappelle que l’incident du taggage advint en représailles de sa signature « à la va-vite » d’une pétition contre la pénalisation du recours à la prostitution ; pour lui le plus ancien métier du monde ne disparaîtra pas plus facilement que le désir lui-même. Les applications de rencontre permettraient de s’en passer plus facilement qu’avant ? Il tord le nez (aquilin) : « avec internet même le sexe devient sans contact ». Le livre évoque aussi la drogue, en termes directs et crus. L’auteur, qui fréquente toujours les Narcotiques Anonymes, rappelle le plaisir qui précéda la spirale destructrice. « Je continue de boire du vin » : il est sevré mais pas refroidi. Comme celui d’autres distractions contemporaines, le danger de la drogue a peut-être remplacé les périls de la guerre pour les premières générations d’hommes à y avoir échappé, spécule-t-il sans convaincre tout à fait. On lui demande d’évoquer ses marottes d’aujourd’hui. Un certain mysticisme a succédé à sa désintoxication. « J’ai été interviewé dans le bulletin paroissial de Bidart » précise-t-il, suscitant force gloussements des locaux. L’armée l’intéresse aussi. C’est la vie de groupe en général, idéalement structurée par des règles robustes, qui l’attire en contrepoint de la solitude de l’écrivain. À propos d’écriture, il met la dernière main à un dictionnaire amoureux des auteurs contemporains, dans lequel il sera question d’une Annie Ernaux qu’il affirme aimer aussi bien qu’il la châtie – métier de critique oblige. Il se confirme en conclusion que ce grand habitué des médias n’est pas le pire client qui soit pour l’exercice de la conférence, ni d’ailleurs le pire bonhomme tout court en dépit des postures de dandy réac’ parfois convenues. Beigbeder joue un rôle, certes, et à Biarritz ce rôle-là fait vendre. Deux jeunes filles y seront restées hermétiques, en tout cas n’étaient-elles sans doute pas là pour écouter. Arrivées au milieu de la discussion, elles s’enfuirent en courant cinq minutes plus tard. Les plus proches (dont j’étais) comprirent vite pourquoi : elles avaient fait éclater au pied du rayon « Cuisine » une ampoule d’hydrogène sulfuré, autrement dit une boule puante à l’ancienne, après quoi cinq ou six personnes de la copieuse assistance ont filé rondement. L’une des libraires a nettoyé la flaque et pulvérisé un désodorisant. Après les perturbations à plus vaste échelle pour la visite du même Beigbeder à la Librairie Mollat de Bordeaux, c’est un triomphe de plus pour le camp du Bien.
Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (G.M.) /
- Tom Cruise fait tout mieux que tout le monde. C’est presque fatiguant de le constater à chaque fois qu’il a l’occasion de rappeler pourquoi il y a lui d’un côté, et les autres de l’autre. Pour les adieux de James Corden à son Late Late Show, il fut convié par l’animateur à participer à un sketch dans lequel les deux compères s’amusent à intégrer la troupe de la comédie musicale Roi Lion l’espace d’une soirée. Et comme les meilleures blagues ne sont pas les plus courtes mais les mieux racontées, Cruise et Corden étirent le délire sur 18 minutes de court-métrage, dans lequel les spectateurs de ce théâtre de Los Angeles prêtent leur mine médusée à la caméra lorsque les deux vedettes montent sur scène déguisés pour chanter Hakuna Matata. Le vrai et grand enternainment, c’est de l’amour sans modération pour le genre humain. À cet égard, les flèches de Cupidon tirées par le Mr Incroyable du cinéma U.S explosent à l’impact comme les éclairs lancés par Zeus du haut de son Olympe. On a souvent qualifié Tom Cruise d’arriviste égotique qui s’attribue tout ce qui ne lui est pas dû. En réalité, il s’agit d’un altruiste incompris.

- Altruiste ne s’oppose pas à opportuniste, si tant est que l’on sache choisir le moment opportun avec délicatesse. En l’occurrence pour Tom Cruise, il s’agissait avant tout de lancer la com’ de Mission Impossible : Dead Reckoning avec un home-run. Le film sort dans un peu plus deux mois, et le (relatif) silence du département marketing commençait presque à inquiéter. Mais dans la vie comme au cinéma, tout est question de timing et aux Blietzkrieg médiatiques privilégiés par les autres, Cruise préfère le tir groupé. Autant dire (et le paragraphe au-dessus en témoigne) que l’acteur a plus que réussi son entrée : le buzz engrangé par sa prestation vient de coller un gros coup de pression à une saison des blockbusters, qui ressemble à l’été de tous les dangers pour le cinéma américain. Entre Fast X, Flash, Indiana Jones, et ce Dead Reckoning, ce n’est pas moins de 4 films pesant chacun plus de 300 millions de dollars (hors com ‘) qui se partagent le calendrier entre mai et juillet. Autant dire qu’avec un seuil de rentabilité qui doit taquiner (on exagère. Mais quand même) celui d’un Avatar 2, il risque d’y avoir plus de victimes que de gagnants au champ d’honneur. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, ce sont les 4 principales majors de Hollywood (Universal, Warner, Disney, Paramount) qui font quasiment tapis sur les tables de poker. Cet été 2023 risque bien de faire date, pour le meilleur comme le pire.
- La dimension tout à fait rhétorique de la question n’appelle pas forcément de réponse : est-ce qu’on nous prendrait pas un peu pour des cons ? Voilà trois mois, quand la team Pathé essayait de nous convaincre qu’aller voir le Astérix de Guillaume Canet en salles tenait de la mission civilisatrice, elle n’avait qu’un mot à la bouche : faut que ça fasse des entrées en saaaalles. Au cinéma, et pas ailleurs. On avait même fixé à 6 millions d’entrées le seuil minimum à partir duquel le film commencerait à être rentable. Mais alors que le film n’a pas dépassé les 4,5 millions en fin de course, le président de Pathé nous explique que non, le film n’est pas un accident industriel. « On sait, quand on investit dans un film comme celui-là, qu’il aura une vie très longue ». Comprendre : avec les droits TV, le streaming etc., c’est un tiroir-caisse qui va continuer à clinquer dans les années à venir. Tout va bien donc. Mais alors, pourquoi faire du chantage aux salles obscures avant la sortie en faisant quasiment reposer le sort du cinéma français sur les épaules du film ? Deux solutions : soit Pathé nous enfume, et c’est la nuit des longs couteaux en interne pour se débarrasser des responsables de l’échec du film. Soit Pathé nous enfume, et a fait son James Cameron pour attirer le plus de gens possible en salles. Ou, dernière solution : on ne sait décidément pas grand-chose de l’arrière-cuisine économique du 7ème Art et de ses grosses franchises.
- Rayon bonnes nouvelles : vous pouvez et devez aller voir Evil Dead Rise en salles. Pourquoi ? Parce que le film de Lee Cronin est tout ce que l’on peut attendre d’un remake : respectueux de son modèle mais impétueux avec ses codes, déférent et autonome à la fois. Autrement dit, le réalisateur a confiance en lui et son concept et fonce sans perdre de temps à réfléchir ce qui doit relever de l’instinct. Evil Dead Rise est un film qui avance sans peur et sans crainte de commettre des crimes de lèse-majesté envers l’original, dont il s’approprie les gimmicks comme si c’était les siens. Comme le film de Sam Raimi en son temps finalement : un roller-coaster qui roule pied au plancher vers l’inconnu avec des œillères. Une expérience du malaise hautement réjouissante donc, désagréable quand il faut et fun comme elle le doit, peut-être trop douée dans l’emphase pour son propre bien. Mais avec des visions de l’enfer (au sens propre) qui rivalisent avec certains des cauchemars les plus délicieusement dégueulasses de Clive Barker.

Ce qui reste de la boxe anglaise (A.F.) /
- « The new face of boxing », la suite. On sait maintenant que le combat opposant Gervonta Davis à Ryan Garcia a approché la bagatelle d’1,4 millions d’achats en pay per view malgré le montant prohibitif exigé par Showtime (84,99$ pour un combat sans titre en jeu et une sous-carte passable) et celui, rigolo, facturé par DAZN (60$ sur un média qui affirmait encore il y a peu la mort prochaine du PPV, lollilol). C’est plus que l’ensemble des résultats enregistrés par Saul « Canelo » Alvarez dans l’exercice à l’exception de son combat contre Floyd Mayweather Jr. Si l’on y ajoute les 22,8 millions de dollars réalisés en billetterie, soit l’un des 5 totaux les plus élevés jamais atteints à Las Vegas, on est en droit d’affirmer que la boxe n’est pas morte. En revanche, elle évolue : le profil atypique de Ryan Garcia, jolie frimousse et icône d’Instagram plutôt que pugiliste d’élite, aura sans doute joué un rôle significatif dans ce succès retentissant. Reste que pas mal de ficelles éprouvées auront aussi été utilisées pour vendre l’événement, en s’appuyant sur des profils très complémentaires : invaincu vs invaincu, afro-américain vs latino, côte est vs côte ouest, gangsta vs bon garçon, etc. Bref, ce duel à la préparation nappée d’une dose généreuse de trash talking présentait nombre de caractéristiques très vendeuses. De quoi interroger sur la réalité du sacre de Davis comme « nouveau visage de la boxe ». Sportivement, ce succès sur Garcia ne bouleverse pas un palmarès déjà riche de titres dans trois catégories de poids et toujours vierge de victoires sur d’authentiques cadors (en particulier les autres meilleurs poids légers du moment). D’un point de vue marketing, Davis plafonnait autour de 250.000 ventes en PPV avant d’affronter Garcia, ce qui laisse supposer que le gros million d’acheteurs supplémentaires étaient intéressés par « King Ry » ou par l’opposition elle-même plutôt que par « Tank ». Gageons que le camp Davis livrera une interprétation très différente des faits à l’heure de négocier son prochain combat…

- À des années-lumière de cette démesure, l’un des champions français les plus méritants de la dernière décennie s’apprête à reboxer loin de ses bases à 35 ans contre un adversaire invaincu et au pic de ses moyens physiques. Je vous épargnerai un énième couplet sur le sale état de la boxe tricolore : tous ceux qui la suivent en sont au courant. Reste que le défi accepté par Michel Soro en affrontant le « Black Lion » Magomed Kurbanov à Ekaterinburg le 6 mai prochain est immense, alors qu’on l’envisage à nul doute comme un marchepied vers une chance mondiale depuis sa si frustrante double confrontation contre Israil Madrimov. Que souhaiter à Michel Soro ? La victoire, bien sûr, contre un adversaire qui compte à son palmarès des succès sur des clients du calibre de Liam Smith ou Patrick Teixera, certes facilités par l’arbitrage à la maison dont il bénéficiera encore cette fois-ci. Pour l’emporter, il faudra sans doute à Soro faire chauffer son diesel plus vite qu’à l’accoutumée, et probablement trouver la force d’abréger les débats. Mais à supposer que le Français tombe dans ce nouveau traquenard avec la vaillance qu’on lui connaît, croisons les doigts pour que ce soit sans coup tordu ni grave atteinte à sa santé. La trouille n’est pas le meilleur état que puisse connaître un fan de boxe, et j’avoue que le mot qualifie bien le mien aujourd’hui. Le grand Soro valait 2 ou 3 Kurbanov. Espérons qu’il soit de sortie samedi soir prochain.
- Nordine Oubaali a un an de plus que Michel Soro et l’on se rappelle son démenti après la récente annonce de son come-back par le journal L’Équipe. Il était pourtant bien à l’affiche du gala de samedi soir à Douai, opposé à Ricardo Martinez, un obscur Nicaraguayen comptant 7 défaites sur ses 9 dernières sorties. Difficile de dire ce qu’attend d’une seconde carrière l’ex champion WBC des coqs qui encadre aujourd’hui la carrière de son frère Messaoud chez les super légers. Finir sur une autre note que son implacable défaite concédée à Nonito Donaire il y a deux ans à Carson est déjà une motivation en soi. Las, « Nino One » est bien rouillé et Martinez, énorme pour la catégorie, n’était pas là pour inspecter le tapis. Après deux knock-downs subis et une défaite par décision partagée, l’avenir de combattant du Français est des plus incertains. Oubaali ne combattait qu’en sous-carte, l’affiche principale opposant la locale Ségolène Lefebvre à celle qui lui ravit sur tapis vert son titre WBO des super coqs en décembre dernier, l’Argentine Debora Anahi Dionicius. Cette dernière avait conquis puis défendu une douzaine de fois la ceinture IBF des super mouches, de quoi susciter un respect légitime. Il faut saluer l’autorité avec laquelle « Majestic » Lefèbvre tint son rang, exploitant intelligemment une allonge supérieure pour empocher 7 rounds sur 10 aux yeux des trois juges. Après avoir récupéré son titre, l’invaincue Douaisienne peut désormais envisager une unification.
- On savait le superfight entre le champion WBC et WBO des super coqs Stephen Fulton et l’épouvantail japonais Naoya Inoue reprogrammé pour le 25 juillet prochain à Tokyo. Déjà alléchante, la soirée gagne encore en intérêt avec l’annonce d’une première défense de titre WBO des plumes pour le Cubain Robeisy Ramirez. Lui qui avait jonglé Isaac Dogboe avec une étonnante facilité au début de ce mois sera confronté au méconnu Satochi Shimizu, dont le palmarès de 11 victoires et une défaite n’impressionne pas forcément au premier coup d’oeil. Reste que le Japonais jouera à domicile, boxe en gaucher, compte 91% de succès par JO et présente d’étonnantes mensurations pour un combattant de 126 livres, une taille d’1m80 pour une envergure d’un centimètre de plus. Bref, si son nom manque un peu de lustre il restera tout à fait passionnant de voir le technicien Ramirez à l’œuvre pour tenter de craquer ce code-là.
- La qualité des seconds rôles fait le sel de chaque époque dans une catégorie donnée, et « King » Arthur Williams, disparu dans son sommeil à l’âge de 59 ans, fut l’un des grands animateurs des lourds légers au tournant du XXIe siècle. Entraîné par Roy Jones Sr, le Floridien eut son moment de gloire en délestant son compatriote Imamu Mayfield d’une ceinture IBF qu’il céda dans la foulée à Vassily Jirov. Williams était un boxeur complet doté d’un punch appréciable, ce qui lui permit d’envoyer sur les fesses des hommes du niveau d’un jeune Chris Byrd – finalement défait aux points, King avait accepté le combat 5 jours auparavant – ou d’O’Neil Bell, mené selon les trois juges quand il remporta leur combat revanche pour le titre NABF au 9e round. Williams échoua également à deux reprises à priver Orlin Norris de son titre WBA, ne s’inclinant la première fois que par décision partagée. Dans le reste de son palmarès (47-17-1), on trouve des succès sur l’ex champion WBA des super moyens Steve Little, la star du kickboxing Rick Roufous ou un Dwight Muhammad Qawi en fin de carrière. Installé à Las Vegas, Arthur Williams s’entraînait encore à la salle la semaine dernière. Souvent, les boxeurs meurent trop tôt.

Le MMA va bien, merci pour lui (G.M.) /
- Et il va tellement bien qu’il a pris sa semaine.
Et bien. Il a fallu ce billet pour que je comprenne enfin que ce n’était pas toi derrière le MMA et le ciné. Même si j’avais évidemment été surpris que tu t’y mette… C’est un grand plaisir de vous lire fidèlement chaque lundi.
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