Le site :
- Vous aurez sans doute remarqué que 130 livres reparle de bouquins, avec la chronique de l’indispensable L’homme de Kiev, de Bernard Malamud. Comme quoi, tout arrive.
- Les papiers sur le Hellfest sont – peut-être temporairement – hors ligne. Possible qu’ils soient publiés ailleurs. Dingue ce qu’on trouve facilement à se faire publier pour peu qu’on soit gratuit… Quoi qu’il en soit, vous aurez plus de précisions très bientôt.
Les auteurs :
- Depuis cette semaine, le Landerneau des belles lettres françaises bruisse d’une folle rumeur, puisque l’on annonce pour la rentrée la publication sous X d’un bouquin tiré à 250000 exemplaires. Si aucun détail supplémentaire et fiable n’est disponible à propos de ce qui ressemble fort à du bon vieux marketing viral, quantité d’éditeurs affirment ne plus entendre parler que de ça, et s’éreinter à nier que cela concerne leur maison à eux. D’aucuns spéculent sur un essai de Brigitte Macron chez XO. Au tour de 130 livres de contribuer à ce débat essentiel entre tous, en proposant aujourd’hui de nouvelles pistes :
- Bite, de Michel H. Un quadra dépressif et revenu de tout tombe amoureux de son pénis. Retiré au Formule 1 de Ris Orangis, le héros se masturbe et sirote de la Suze en regardant le Téléshopping pour oublier le déclin de l’Occident, jusqu’à mourir de vieillesse.
- Mon guide du routard, de Francis H. L’Hexagone comme on ne vous l’a jamais narré, des plus jolis coins où faire disparaître un corps jusqu’aux meilleures manufactures de couteaux de cuisine.
- La vie de moi, de Christine A. Une femme nommée « Je » raconte son quotidien trépidant de riveraine de la rue Myra, entre courses à la supérette éco-responsable et fastidieuses heures d’écriture au passé composé. Un texte brut et vrai, en tout cas non relu.
- J’aurais tant aimé être grand et blond, d’Eric Z. Le témoignage poignant d’un monsieur qui dit beaucoup de mal de beaucoup de gens parce qu’il ne s’aime pas beaucoup, lui.
- Qui reveut des Knackis ?, d’Aurélie V. Le récit endiablé d’un long repas de famille où l’on se chamaille mais dans le fond on s’aime bien quand même, alors pour finir on se souhaite tout plein de bonnes choses, et surtout la santé parce que quand on l’a on ne s’en rend pas compte et c’est quand on ne l’a plus qu’on s’aperçoit qu’en fait, c’est le plus important.
- Autant faire simple, de Guillaume M. 200 pages, dont seules la première et la quatrième de couverture sont imprimées. Disponible au prix de 21,90€.
- Altruisme et Beaujolais, entretiens avec Matthieu R. et Gérard D. Un moine bouddhiste et un acteur obèse discutent des chances respectives de la bienveillance et du Côtes-de-Brouilly pour sauver le monde contemporain.
- Le cas Howard Smith, de Joël D. Des décennies plus tard, on rouvre le dossier d’une enquête sur un habitant de la côte est des Etats-Unis, qui a disparu inexplicablement et/ou fait des choses terribles. Le parfait cliffhanger de chaque fin de chapitre, ainsi que l’envie pressante de passer à un autre livre, font de ce bouquin un incroyable page-turner.
- Je les ai toutes honorées (et j’y passerai après Chirac), de Valéry G. d’E. Ancien président de la République française, le protagoniste raconte six décennies éreintantes passées à culbuter actrices, chanteuses, autosoppeuses et têtes couronnées par douzaines, quitte à susciter pas mal d’embarras chez son lecteur.
Les puncheurs :
- Ce soir à l’O2 Arena de Londres, on pourra saluer l’initiative originale du promoteur Frank Warren, qui oppose deux poulains jeunes et invaincus pour le titre britannique des poids lourds, Daniel Dubois et Nathan Gorman. Une opposition intéressante sur le papier doublée d’une vraie prise de risque, puisqu’une prudence élémentaire aurait plutôt conduit à protéger encore un peu ces hommes de 21 et 23 ans dans une catégorie à maturation tardive. Superbe athlète et gros puncheur, Dubois reste un poil mécanique, tandis que le menton du technicien Gorman subira un premier vrai test en carrière. Les deux boxeurs se connaissent bien, pour avoir accumulé de longues séances de sparring ensemble. Ils devraient nous servir quelque chose de consistant.
- Tony Yoka pourrait fort bien affronter à l’avenir l’un ou l’autre de ces bestiaux. Charge à lui de faire le boulot ce soir à Antibes contre un adversaire sensiblement meilleur que les cinq précédents, l’allemand Alexander Dimitrenko. L’entraîneur de Yoka Virgil Hill reconnaît la valeur de Dimitrenko, mais affirme que le Français démontrera tous les progès réalisés pendant sa suspension, notamment en jab et en sens tactique. Dimitrenko n’est pas un gros frappeur et devrait faire son âge, reste qu’un boxeur de 120 kilos qui connaît son métier est toujours une menace. Une chose est certaine : ce combat est plus digne d’une tête d’affiche que les précédentes sorties de « La Conquête ». À suivre, donc, avec peut-être un léger fond d’inquiétude.
- L’américain Rob Brant offrit l’une des belles histoires de l’an dernier en allant ravir à Tokyo la ceinture WBA des moyens de Ryota Murata. La revanche d’hier eut une toute autre conclusion. On félicitera au passage les hommes de coin de Brant d’avoir arrêté la punition dès le deuxième round. Murata est un boxeur limité techniquement, mais son endurance et la lourdeur de sa frappe ne font aucun doute. Il offrirait à un cador de la catégorie l’occasion de briller lors d’un combat d’unification.