Le site /
- Un unique article mis en ligne cette semaine : la chronique du stylistiquement bluffant Une flèche dans la tête, de Michel Embareck.
- Il convient aussi d’évoquer l’indicible satisfaction que m’a procurée l’atteinte des 500 abonnés sur Instagram, message d’espoir pour mes homologues technophobes du troisième âge, et sévère coup de semonce à l’adresse d’Arianna Grande. Sous vos applaudissements.
Les auteurs /
- En parlant d’Insta : l’estimé @lepetitpoucetdesmots s’est fendu d’un coup de gueule méritoire sur les dérives actuelles de la grande confrérie du #Bookstagram – en décodé : celles et ceux qui s’ingénient à poster leurs impressions de lecteurs sur un média a priori aux antipodes de la sensibilité des amoureux des belles lettres. En cause, l’implacable normalisation de ce courant d’utilisatrices et utilisateurs, noyant désormais la toile sous des photos de bouquins assortis de fanfreluches et chatons mignons, sans guère plus de commentaires de lecture qu’une litanie de hashtags. La bienveillance des éditeurs, trop heureux de ce carpet bombing à peu de frais, est autant à blâmer, puisqu’ils entretiennent le phénomène en gavant les intéressés de bouquins à l’oeil telles des oies périgourdines, via leurs services de presse, sans se préoccuper du traitement qui leur sera fait, à un rythme qui rend impossible leur lecture attentive. J’ai peu de choses à ajouter au billet de l’ami Vincent, sauf à pronostiquer – comme souvent – une victoire des moulins contre l’élan donquichottesque, même lorsque celui-ci recueille ma pleine adhésion. Il existe une assymétrie fondamentale entre ceux qui considèrent Insta comme un support parmi d’autres d’échange de contenu et de discussions afférentes, et ceux qui l’envisagent comme une fin en soi – assez proches, dans leur chasse compulsive à l’abonné et leur investissement sur le fond, des joueurs de Pokémon Go. Et Instagram est conçu pour les seconds. Je m’émerveille de la quantité de bookstagrameurs suivis par des milliers de personnes et abonnés à dix fois moins, sans vraiment parler des livres qu’ils promeuvent. Espérons pour eux que la gratification soit à la hauteur du temps passé à composer les jolies photos et saisir les trente hashtags qui vont bien.
- Mais même le scrogneugneu que j’avoue être parfois doit concéder que la chronique littéraire en ligne a aussi ses moments de grâce. Par exemple, lorsque l’auteur lit ce que vous avez dit de sa prose, et répond que vous n’êtes pas complètement à côté de la plaque. Ces moments-là valent à eux seuls le temps passé à gratter du billet pour la seule joie de l’avoir fait. Ici, ça fait deux ou trois fois que la chose arrive. Et, vingt dieux, c’est gouleyant.
- Après avoir littéralement passé un mois sur l’hénaurme Et quelquefois j’ai comme une grande idée, l’aimable brieveté d’Une flèche dans la tête m’a fait un bien fou. J’enchaîne sur un premier roman d’abord aisé, en attendant de reprendre les Tourmalets et Alpes d’Huez de ma pile à lire. C’est danois, et ça cause d’un boxeur. J’aurai bientôt plus à en dire.
Les puncheurs /
- Au plan pugilistique, la semaine est plutôt calme. On gardera un oeil sur les sorties de deux champions déchus en quête de rédemption. D’abord, le virtuose cubain Guillermo Rigondeaux, qui devrait briller contre le mexicain Julio Ceja, sauf à ce que son déclin se soit accéléré. Ensuite, l’américain Jermell Charlo, privé de sa revanche contre son vainqueur surprise et controversé Tony Harrison pour cause de blessure, et qui devrait expédier l’anonyme Jorge Cota – le principal titre de noblesse de ce dernier est le joli KO subi des mains d’Erickson Lubin, lui-même ex-victime de Charlo.
- Il serait dommage de finir ces punchlines sans un nouveau moment gênant en direct de chez les poids lourds : une rumeur persistante opposerait Tyson Fury, vainqueur la semaine passée d’un obscur sac de frappe allemand, au newyorkais Jarell « Big Baby » Miller… Quelle belle façon ce serait de récompenser ce dernier pour ses 3 contrôles positifs subis avant l’annulation de son combat du 1er juin contre Anthony Joshua (dont on sait depuis qu’elle permit à Andy Ruiz de sidérer la planète boxe tout entière). Fury serait mal avisé de jeter la pierre à son adversaire potentiel, lui dont on oublia un peu rapidement le cas avéré de dopage à la nandrolone quand ses troubles mentaux post-titre mondial le supplantèrent à la une des gazettes…
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