Le site (Antoine) /
- On assume la périodicité irrégulière, vu l’état dans lequel m’auront laissé les festivités des dernières semaines – plusieurs passages de demi-siècle pentus, dont le mien propre.
- Et puis l’actualité chamboule encore les meilleurs dispositions : à l’heure précise où j’écris ces lignes en pyjama, je me demande s’il n’y a pas lieu de tenter l’édition spéciale boxe, vu ce que la nuit nous a offert. J’avais déjà reçu une splendide brochette de cadeaux de 50 ans, et celui du Marseillais Bruno Surace se hisse au niveau. C’est pas rien. Je suis (oui ma) gâté(e).

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /
- Bon, je soigne une crève et il y a trop à dire en rubrique boxe : on joue relâche.
Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /
- Parlons cinéma, parlons… Du film français de cette fin d’année. À aller voir en salles, à plusieurs, les vieux et les enfants d’abord, pour contrer l’énergie du désespoir que peut susciter la nomination d’un Béarnais pré-grabataire au poste de Premier Ministre. Non, on ne parle pas des Boules de Noël avec Kad Merad. Ni d’Un Noël en famille, avec Didier Bourdon. Ni de Noël Joyeux, avec Josiane Balasko…. Vous avez compris le principe. La ChristmasXploitation bat son plein sur les écrans des deux côtés de l’Atlantique, et on en oublie comme chaque année que les bons films de Noël sont ceux qui ne l’évoquent pas dès leurs titres (sauf quand ça s’appelle Love Actually, mais l’Antéchrist essaie toujours d’avoir visage humain). Donc en attendant de pouvoir transformer le sapin en bûcher et d’allumer un feu de joie purificateur sur du Mariah Carey, intéressons-nous aux films qui ont autre chose à proposer que des bons sentiments de saisons tartinés sur de la bien-pensance de rigueur.
- Bref, parlons de Saint-Ex, de Pablo Agüerro.
- Comme son titre l’indique, Saint-Ex est une évocation de la vie de d’Antoine de Saint-Exupéry. On insiste sur « évocation » : on ne parle pas de la fiche Wikipedia du monsieur adapté en biopic césarisable ici. Le but n’est pas de raconter un morceau de la vie de Saint-Exupéry, mais de raconter Saint-Exupéry comme lui-même l’aurait fait. À savoir un beau rêve qui mérite d’être vécu et partagé avec la tête dans les étoiles.
- Nous sommes en 1930. Saint-Ex est pilote de l’Aéropostale en Argentine, aux côtés de son meilleur ami Henri Guillemet, héros de guerre et légende des airs. Lorsque son avion disparait dans la Cordelière des Andes, Saint-Ex va tout mettre en œuvre pour le retrouver… Y compris l’impossible.

- N’allez pas chercher de « réalisme » dans Saint-Ex. Agüerro n’essaie jamais de vous faire oublier que vous êtes au cinéma, ni de vous cacher les ficelles de l’illusion. Les VFX se voient, bavent parfois un peu, les murs du studio dictent leur espace-temps au relief montagneux imprimé en postprod, le scénario fait des sauts de puces sur la suspension d’incrédulité du spectateur. Le but ici ne consiste pas à vous faire croire à l’incroyable, mais à vous faire glisser dessus. Un bel exemple de réalisme magique, où les lois du quotidien se convertissent à la fantaisie d’un merveilleux revendiqué comme une condition sine qua non.
- Saint-Ex ne retient que ce qui vaut la peine d’être exagéré : la traversée impossible de la Cordelière, une rencontre fortuite avec des brigands des neiges au beau milieu de nulle part, un sauvetage en haute montagne par -40°C… Tout ce qui ne passe pas la douane de la licence poétique est évacué, et c’est tant mieux : après tout, on ne déploie pas ses ailes pour garder les pieds sur Terre. Ce qui ne signifie que le film se permet tout et n’importe quoi. Comme tous les univers, celui de Pablo Agüerro est soumis à des règles qui structurent la quête du Saint-Exupery de cinéma joué par Louis Garrel. Mais ici c’est sa capacité à ne jamais laisser les évidences matérielles rattraper sa conviction qui fait la différence, à survoler (sans mauvais jeu de mots) la réalité comme si « la cuillère n’existait pas » pour faire aller là où aucun homme n’est jamais aller.
- À ce titre, la physionomie du casting constitue bien plus qu’une simple valeur ajoutée : Vincent Cassel et sa trogne de héros de couverture de pulp des années 50 en Henri Guillemet, et Louis Garrel parfaitement sélénite et éthéré dans le rôle principal.
- Pour autant, il ne faudrait pas en conclure trop vite au film hors-sol et hors-tout. Saint-Ex prend ses distances avec la réalité, mais pas forcément NOTRE réalité d’aujourd’hui. Rêveur mais pas déchenillé, à l’instar de cet épilogue où le songe se fait rattraper par les heures les plus sombres de l’histoire en train de s’écrire. Et alors que le personnage s’arme in fine pour répondre à l’appel du devoir, on se dit que les rêves vécus à plusieurs constituent peut-être le meilleur moyen d’affronter la réalité. Ensemble, sans regarder ailleurs mais pour voir à travers les jours difficiles qui se profilent à l’horizon. Le cinéma peut et doit servir à ça.
- C’est officiel : après 18 ans de hiatus, le retour de Malcolm à la télévision est pour bientôt. Annoncé par les acteurs sur les réseaux, la meilleure sitcom et antisitcom du monde devrait faire son retour sur Disney +. On espère évidemment que Linwood Boomer, le maestro derrière la pièce montée, sera de la partie et que le résultat n’aura pas le goût amer du come-back ni fait ni à faire. Mais on a envie d’-y croire. Parce que Malcolm, c’est culte d’un bout à l’autre et sans discontinuer de ses 7 saisons et 151 épisodes, que ça se transmet sans vieillir d’un poil de cul aux générations d’enfants de la télé qui se succèdent devant la petite lucarne depuis 24 ans, et que la classe moyenne a besoin de ses héraults pour retrouver de la voix dans l’espace public audiovisuel.

- C’est officiel (bis) : comme prévu depuis des mois, Gladiator 2 est un bide qui va coûter très, très, très cher aux bailleurs de fonds à perte de la nouvelle sortie de route de Ridley Scott. Le film, qui a coûté l’ultra-bagatelle de 300 millions de dollars (MAIS OÙ ÇA ???) n’a pas encore atteint la barre des 400 millions monde. Sachant que le studio récupère à peu près la moitié de cette somme, et que les coûts du marketing ne sont pas inclus dans le budget de production faites le calcul, y’en a qui auront le droit de manger leurs crottes de nez au repas de réveillon. De quoi mettre enfin et une bonne fois pour toute le holà aux coûteuses entreprises de fossoyage artistiques de Sir Ridley ? Allons. Si Hollywood apprenait de ses erreurs (comme de ses succès tiens), ça se saurait.
Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /
- On dira beaucoup de choses du succès aussi retentissant qu’inattendu de Bruno Surace sur Jaime Munguia, par KO au 6e round sous les yeux médusés de 30.000 fans massés dans l’Estadio Caliente de Tijuana. Que ce n’était même pas un championnat du monde, au temps où la boxe compte plus de titulaires d’une ceinture majeure que la finale des Miss France de candidates sur scène. Que la carrière de Jaime Munguia fut intelligemment protégée par son promoteur Oscar De La Hoya, et qu’à force de choisir ses adversaires avec tant de soin il finirait forcément par commettre l’imprudence de trop. Que de toute manière, en y regardant bien, son palmarès présentait des fragilités et que les juges l’avaient sauvé contre Dennis Hogan en 2019. Que le Mexicain a voulu trop vite se remettre en selle après sa défaite aux points de mai dernier contre l’idole Saul « Canelo » Alvarez, enchaînant un quatrième combat (!) en 2024. Que l’adversité -notamment les parpaings du divin rouquin – aura fini par émousser son menton, alors qu’il s’était livré à quantité d’échanges violents en 45 combats disputés en professionnels, lui qui doit sa popularité domestique à son style généreux de bagarreur patenté. Qu’en retournant boxer devant son public de Tijuana, celui qui n’avait jamais brillé par sa défense voudrait trop en faire et balancerait toute précaution par dessus bord, a fortiori contre un adversaire peu réputé comme puncheur. Que l’arbitre fut bien prompt à abréger les débats, enfin, alors que Munguia s’était relevé à 8 – quand bien même son regard brumeux évoquait un colloque intérieur avec Bambi, Panpan et leurs amis plutôt qu’une vraie capacité à y retourner. On dira toutes ces choses sans avoir vraiment tort, d’ailleurs, tant les explications rationnelles aux surprises dont l’actualité pugilistique est si chiche dès que les intérêts économiques sont élevés abondent a posteriori. Oui, en mettant bout à bout quantité d’observations, on pouvait imaginer que Bruno Surace aurait une chance de l’emporter par KO. Reste que cette chance-là, les parieurs l’estimaient à 22 contre 1.

- Je n’ai rien contre Jaime Munguia, boxeur divertissant à la bouche moins grande ouverte devant les micros que sur le ring, mais j’imaginais de mon côté qu’un puncheur finirait par casser la bouche en question, le Mexicain béant immanquablement dès qu’il cherche un peu d’air au plus fort des combats. Je misais un temps sur le vieux Gennady Golovkin, sauf que leur duel n’eut jamais lieu – peut-être une chance pour le cadet. Le mystère réside, au fond, sur le profil de Surace, dont beaucoup découvrent aujourd’hui avec perplexité les 16% de KOs en 25 victoires avant d’étendre proprement Munguia d’une droite de forgeron… dans une catégorie qui n’était pas la sienne, qui pis est, le Marseillais évoluant cette fois à 168 livres alors qu’il boxait jusque-là chez les moyens. Comment expliquer l’impact de train de marchandises du coup fatal à Munguia ? Un partie de la réponse est justement dans le poids : de son propre aveu, Surace est un « gros » moyen, et le fait de rester plus à l’aise qu’à 160 livres aura augmenté sa puissance de frappe. Et puis les palmarès à peu de succès par KO disent parfois plus des choix tactiques que des watts libérés d’un coup. Amateur, le puncheur légendaire Thomas Hearns remporta seulement 11 de ses 155 succès avant la limite : il s’employait avant tout à gagner les rounds, ce qui reste un moyen sûr de remporter ses combats, et puis le KO est plus dur à trouver en une simple poignée de minutes. Il ne s’agit pas ici de prétendre que Bruno Surace serait un Thomas Hearns à la française, on lit déjà assez de sottises sur internet à propos du plus beau des sports, et cependant on peut nourrir l’impression que son peu de succès enregistrés par KO relèvent de la décision rationnelle autant que d’un supposé manque de punch. Garder du jus en s’impliquant peu dans ses frappes, c’est augmenter ses chances de maîtriser les débats dans la durée et finir fort, comme l’Espagnol invaincu Jhon Jader Obregon en avait fait l’expérience face à Surace il y a un an pour le tire EBU Silver des moyens – il fut arrêté au 12e et dernier round.
- Mettre toute la colère de Dieu dans une droite à ce moment-là du combat – le 6e round, donc – résulte a priori d’un choix délibéré, celui de faire mal et pas de multiplier les touches. Un choix bougrement efficace vu d’aujourd’hui, de fait, mais à la fois burné et intelligent si l’on considère toutes les données du problème posé lors de la préparation. Pour le Français, s’appliquer à gagner des rounds dans un stade hostile contre un boxeur aussi agressif que Munguia relevait de la gageure : au mieux eût-il ainsi pu viser une défaite honorable, tard dans le combat voire par décision. Pour l’essentiel des observateurs, il perdit d’ailleurs les cinq premiers rounds à la possible exception du premier, le deuxième de deux points pour cause de voyage au tapis qui en eût tétanisé plus d’un : une droite en première intention suivie d’un méchant crochet gauche, et Surace partit carrément en roulé-boulé dans la caméra d’angle. Il avait auparavant surpris en prenant l’initiative, ce que Munguia ne semblait goûter que modérément, lui qui s’énerva en fin de reprise initiale. Qu’on me permette d’y voir un piège sacrément bien tendu : le seul récit attendu par le très chaud public local pour ce homecoming fight était celui d’un 36e KO en carrière, infligé avec autorité par Munguia à une victime résignée, et voici que Surace jouait crânement sa chance d’entrée.
- De quoi inciter le Mexicain à poser ses cojones, la qualité de sa fête étant en jeu, et observer les défauts d’une cuirasse réputée poreuse. Surace s’employa round après round à contrer avec vivacité, parfois dos aux cordes, réglant son timing en crochets et uppercuts à défaut de gagner sur les cartes. Munguia, lui, insistait au corps sur des séries un rien stéréotypées contre un Français jamais paniqué et bien protégé en garde haute par ses avant-bras – on en avait eu un avant-goût contre Obregon. Imperceptiblement, après chaque rafale, Surace effectuait volontiers un petit pas sur sa gauche pour ouvrir la voie à son bras arrière, or les mains adverses revenaient en position de plus en plus écartée. Arriva le moment fatidique d’une prise d’appui avant déterminée en contre, suivie d’un jab pour prendre la distance et d’un missile mi-cross mi-crochet droit atterri en plein sur le bouton « off ». Une seconde à peine de perfection pugilistique pour se poser en prétendant sérieux au KO ET à la surprise de l’année, soit des distinctions au mieux farfelues à évoquer dans la même phrase que le nom d’un boxeur tricolore. Tout du moins jusqu’à hier soir, et l’exploit pugilistique le plus retentissant signé par un Français depuis une bonne décennie. Rien que ça.

- En infligeant un premier KO spectaculaire à un top 5 mondial de sa catégorie en plein pays de la boxe, Bruno Surace a fait mieux que changer de statut : il a rendu envisageables des discussions abracadabrantesques entre fans américains et mexicains abasourdis qui évoquent désormais un prochain Cinco de Mayo en forme de match Mexique vs France à 168 livres, charge au brelan Canelo / Pacheco / Munguia de laver l’honneur national contre la triplette Mbilli / Lélé Sadjo / Surace. En termes de rayonnement, la Champions League contre la Ligue 2, sur fond d’épisode historique opposant les deux pays – oui, le Cinco de Mayo – qui rendrait un pay per view plus vendable encore au très connaisseur et patriote public mexicain. Vu d’une nation où la boxe n’a plus rempli Bercy depuis 2006, on rêve éveillé. Et puis « Super Brunello » a aussi fermé quantité de bouches pas spécialement malveillantes sans avoir cru sa victoire possible pour autant : comptez-moi donc dans ce contingent des gentils repentis. Il l’a fait à sa manière, respectueux des sceptiques et s’affirmant sans morgue concentré sur la chance d’une vie. Enième cas langue de bois d’un adversaire choisi pour perdre ? Le fait d’avoir gagné lui donne raison une fois pour toutes. Qu’il est rafraîchissant de voir un gamin accessible, poli et diplômé, qui doit bosser pour vivre hors de la salle, récompensé de ses efforts contre un rare millionnaire des rings.
- J’avais fini les JO amer à propos de tout ce qui se rapportait au noble art, dépité de voir le débat sur le sexe réel ou supposé des athlètes prendre le pas sur toute considération sportive à l’heure de faire envie à des millions de jeunes Français. Je peux aujourd’hui imaginer qu’un Bruno Surace incitera plus de parents à inscrire leurs minots à la boxe que les kilomètres d’articles pondus sur Imane Khélif. Sans doute pas un raz-de-marée, mais tout est bon à prendre dans la France de 2024, ce pays qui n’en finit plus de décliner pugilistiquement à cause d’une spirale désintérêt populaire / manque de diffuseurs / moyens raréfiés mille fois décrite sans rien pouvoir y changer. Une spirale qui condamne nos athlètes de talent – il y en a – à accepter des traquenards à des heures d’avion dans des contextes délirants pour arriver à vivre 10 ans de leur sport sans garantie ni sanitaire, ni financière pour la suite. La droite tonitruante de Bruno Surace n’aura pas réglé le problème d’un coup. Qu’elle ait pu venger symboliquement quantité de soutiers et cocus du système parmi ses compatriotes est de ces purs bonheurs fugaces mais profonds que la boxe ne m’avait pas apportés depuis longtemps.
Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /
- Parlons MMA, parlons de Cyril Gane, qui effectuait la semaine passée son grand retour dans l’octogone de l’UFC à Las Vegas, après un hiatus de 15 mois. Un come-back qui, comme chacun le sait maintenant, ne s’est pas exactement passé comme prévu. Pourtant, on ne peut pas dire que Dana White et Hunter Campbell lui avaient compliqué la tâche. Alexander Volkov fait incontestablement le job en tant que gatekeeper méritant, qui plus est sur une série de 4 victoires – dont une belle décision contre Serguei Pavlovich, croquemitaine de la caté parti aussi vite qu’il est passé. Mais en tant que contender potentiel pour le sésame suprême, ça passe moins bien au casting : à priori, l’homme n’a ni l’envergure ni suffisamment d’armes pour passer la ceinture autour de sa taille. Qu’il ait systématiquement loupé la dernière marche vers le title shot, ou que Gane en soit déjà venu à bout aux points sans trop se forcer lors d’une première confrontation il y a 3 ans, plaidait en la faveur d’une opposition plutôt favorable à une déclaration de force et avec la manière pour « Bon Gamin ».

- Sauf que.
- En face de lui, Volkov n’était pas là pour jouer le sparring partner. Après quelques échanges debout, la rencontre migre au sol, contre toutes attentes pour deux strikers reconnus. Un domaine dans lequel prend Gane l’ascendant et le round, sans pour autant dominer son adversaire plus que de raisons. La suite est plus compliquée, avec une seconde reprise largement dominée par Volkov. Privé de ses déplacements suite à un orteil qui se serait fracturé dès la première minute du combat, Gane reste dans l’axe des longs segments d’ancien karatéka de son adversaire et essaie tant bien que mal de s’adapter à son manque mobilité en boxant en fausse patte, sans réussir à trouver l’ouverture. Lors de la troisième reprise, la messe est dite quasiment intégralement au sol et cette fois-ci, Gane ne peut rien faire pour endiguer la domination du Russe, pourtant pas connu pour ses prouesses dans le domaine.
- Et alors que l’on s’attend à voir la main de Volkov logiquement levée, la décision partagée en faveur de Gane tombe. On veut bien savoir ce que les juges qui lui ont donné le deuxième round ont pris avant de s’asseoir au bord la cage, et l’une d’eux n’en est d’ailleurs pas à son premier méfait- Adelaide Byrd, Antoine pourra surement en parler mieux que moi (Note d’Antoine : *long soupir*), la dame ayant d’abord sévi sur les rings de boxe anglaise. Pour Gane, il s’agit indéniablement d’une contre-performance, même si la blessure aux orteils est plus qu’une circonstance atténuante, surtout pour un striker avec un style comme le sien. Et la victoire, un cadeau empoisonné : peu probable que l’UFC fasse le forcing pour le mener aux portes d’une troisième chance au titre en bookant un combat avec Tom Aspinall. Aux dernières nouvelles, l’UFC privilégeriait Volkov pour un éventuel title-shot. Ça va être dur de crier « Injustice ».
- Brèves de cage : sur la même carte avaient lieu deux combats très attendus. Le premier opposait Shavkhat Rakhmonov à l’irlandais Ian Garry, qui a pris au débotté la terreur kazakh que personne ne veut affronter chez les welters. On appelait donc ça un combat à enjeu pour les deux hommes : en cas de défaite, Rakhmonov repassait sur la liste d’attente du title-shot tant mérité. En cas de victoire, Ian Garry lui sautait plusieurs étapes pour y accéder directement. Autant dire que la pression était là, et qu’aucun des hommes n’a démérité dans sa fonction. Rakhmonov a affirmé ses qualités de champion dans l’adversité que lui a donné Ian Garry, qui a su pondérer la rencontre et éviter les KO shots du Kazakh pour l’emmener dans les profondeurs des championship rounds et vers la décision à la fin des cinq reprises. Victoire par décision logique de Rakhmonov, qui devrait en toutes logiques ravir à Belal Muhammad (même pas reconnu par la sécurité avant de monter dans la cage !) son trône éphémère dans leur affrontement déjà programmé. Ian Garry, repart avec la main basse mais la tête haute : tenir tête comme il l’a fait en short notice au champion désigné de la caté n’était clairement pas donné à tout le monde. Clairement l’avenir est appelé à lui sourire.
Merci et félicitation, un regard et une plume sur la boxe #1 P4P
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Merci Christophe !
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