Le site (Antoine) /
- Ceux qui suivent auront noté la remarquable absence d’un nouveau papier sur le blog, pourtant promis lundi dernier. Le pire, c’est que le rush pré-Hellfest à venir réduit drastiquement les chances de le voir paraître avant la fin du mois. Et puis il y aura la déprime post-électorale. Et puis le compte-rendu dudit Hellfest – celui qui me vaut une accréditation média et pas celui de 130livres.com, dont j’entends les persifleurs affirmer qu’il a peu de chances de sortir avant Noël. Bref : désolé.

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /
- On fêtait jeudi dernier à l’Hôtel de Poulpry autrement appelé Maison des Polytechniciens, haut lieu de la dorure et du parquet point de Hongrie, la remise du 16e Prix Orange du Livre. Son jury comptait cette année le même nombre de membres, aréopage d’auteurs, libraires et lecteurs chevronnés, pour désigner le successeur de Paul Saint-Bris et son Allègement des vernis – sacré pendant le Hellfest 2023, d’où mon absence, essentiellement regrettée par moi-même compte tenu de la luxuriance du buffet. Réunir un parterre d’amis des belles lettres une semaine de dissolution risquée de l’Assemblée Nationale exposait au risque d’un concours de prêches indignés entre convaincus au moins aussi inutile que louable. On n’en rajouta guère au regard du contexte, tout juste l’hôtesse de la soirée rappela-t-elle en introduction combien lire aidait à « alléger quelques vernis d’ignorance » et « à voter juste ». Jean-Christophe Rufin, président – entre autres – du jury depuis 2019 fit le job en rappelant combien le sponsor du prix aidait à faire le pont entre le numérique et la lecture. Une représentante de Cités Caritas, association agissant pour l’inclusion des personnes en situation de grande précarité, d’exclusion ou de handicap dont le Club des lecteurs complète le jury, ajouta son propre discours avant qu’on introduise les cinq finalistes, chacune présentée par un juré. Toutes des femmes, donc, dont les opus sortirent à la dernière rentrée d’hiver.

- L’auteur Olivier Liron, dans le style tout en retenue qui lui est coutumier, fit l’éloge de Bientôt les vivants d’Amina Damerdji. L’amie Instagrammeuse – et chroniqueuse des Bibliomaniacs – @evatuvastabimerlesyeux osa une audacieuse allusion au Zizi de Pierre Perret pour vanter les mérites de la Fantastique histoire d’amour de Sophie Divry. Une autre lectrice prénommée Babette évoqua « l’hommage à toutes les femmes » que constitue Et, refleurir de Kiyémis, avant que la romancière Julie Estève nous pitche Sans valeur de Gaëlle Obiégly, l’histoire originale d’un tas d’ordures dont le propos sur le souvenir et l’oubli gagne en profondeur page après page. Le livre de la lauréate, lui, avait été présenté par l’actrice et autrice Alexia Stresi, à laquelle je peux m’enorgueillir d’avoir fourni un stylo à bille pour retoucher son texte. Dans L’Ami du Prince de Marianne Jaeglé, il est question du regrettable échec de Sénèque à transmettre sa sagesse à un certain Néron. L’autrice expliqua à l’assistance combien ce texte s’était imposé à elle malgré l’absence de sex appeal immédiat pointé dans son entourage, entre Antiquité, préceptes philosophiques et phrases en latin. Le lustre de la salle profita du moment pour virer au stroboscope et pas mal d’invités pour discuter de moins en moins discrètement dans le jardin – les gens de culture, quoi -, ce qui ne perturba certes pas la gagnante, lauréate pour l’occasion d’un chèque de 15000€. J’avoue avoir écouté moins attentivement la description des finalistes du prix BD, dont les présentateurs firent pourtant preuve d’un enthousiasme certain – et furent moins concis que leurs homologues côté littérature. C’est l’éditeur de l’œuvre sacrée cette année qui se fendit d’un discours, les deux coautrices de J’y vais mais j’ai peur, Clarisse Crémer et Maud Bénézit, étant respectivement retenues loin du VIIe arrondissement par l’arrivée d’une transat et l’imminence d’un accouchement. De quoi les absoudre.
- La suite ne fut, de fait, que rigolade et libations poursuivies jusque tard dans un bouge de la rue des Canettes où des acteurs de cinéma chantent parfois du Gainsbourg au son d’une guitare. En gros, je me la suis collé et j’ai chopé un rhume en rentrant à pied sous la bruine. Vivent les soirées littéraires de juin.
Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /
- Parlons cinéma, parlons de Netflix, qui a occupé le terrain de l’actu la semaine passée avec Sous la Seine. Un film de requin franco-français du titre qui compte au casting Bérénice Bejo, Nassim Lyes, et Anne Marivin en Hidalgo façon Guignols de l’info (compliment en l’état), édile de Paname prête à tout pour maintenir son triathlon international malgré la présence d’un squale géant et autogénétiquement modifié dans les eaux de la Capitale.
- Comme tous les films dits « Netflix » accompagné d’une grosso promo, Sous la Seine cartonne : Number one sur la plateforme en France et au-delà le temps d’être chassé par une nouvelle hype plus fraiche (soit quelques jours à peine, une semaine tout au plus). Et comme tous les films dits « Netflix » accompagné d’une grosse promo, Sous la Seine se fait allègrement défoncer par tous ceux qui se sont mis devant leur Smart TV à l’heure H du jour J de la sortie. Les réseaux sociaux n’ont pas inventé la dissociation cognitive, mais lui ont donné une raison sociale : après tout, tout le monde a le droit de profiter du momentum de contenu vouloir poser une crotte plus grosse que son voisin dans la limite des 280 signes. Oui, comme l’auteur de ces lignes, absolument. Sauf que là, c’est pour dire du bien.
- Parce que oui, Sous la Seine vaut bien mieux que sa condition de produit destiné à une consommation éphémère. Certes faut surmonter la vitrine, et notamment une image pensée pour les écrans plats paramétrés pour les matchs de foot, option motion-smoothing activée (à retirer DE TOUTE URGENCE, c’est Tom Cruise qui le dit). Pour le dire autrement : c’est pas très beau, et à la gueule du doigt on a pas forcément envie de regarder la lune. Surtout avec un sens de la dramaturgie scénique qui emprunte parfois à Plus Belle la vie ses décors de café de la Canebière et ses dialogues de soap mal dégrossis. Tout ça, oui MAIS : il y a Xavier Gens à la réal. Pas forcément le réalisateur de genre français qui a toujours su le mieux penser son savoir-faire technique en cinéma, ni traduire ses velléités sans les étaler au détriment de l’efficacité, le cinéaste de Hitman élève son game entre les murs du cahier des charges de la plate-forme en N.

- Ça commence par une scène d’ouverture qui défigure numériquement Bérénice Béjo pour imprimer son trauma dans la rétine du spectateur, ça continue avec un sens du massacre de masse réjouissant (la scène des catacombes, véritable conversion au nihilisme) soutenu par un art du crescendo échevelé, et ça culmine dans un tableau d’apocalypse final traduisant la véritable intention du film.
- Sous ses dehors de série B qui assume parfaitement son statut et l’opportunisme de sa sortie à quelques longueurs des JO, Sous la Seine est ni plus ni moins qu’un film de fin d’un monde : le nôtre, celui de l’espèce. Le militantisme écolo plus ou moins bien appuyé du film se fait ainsi balayer par le darwinisme de son déroulement, lorsque la nature décide d’évoluer sans nous pour reprendre ses droits. Gens nous mène vers l’acceptation de ce constat avec une habileté de conteur qu’on ne lui connaissait pas, naviguant en sum sum des attentes du (télé)spectateur et de ses argentiers pour nous ouvrir à l’inéluctable. À savoir que le monde d’après ne sera pas à nous ni pour nous ; et qu’avant de s’y aménager des conditions de vie il faudra s’adapter pour survivre. Aimable comme une conférence de Jean-Marc Jancovici adaptée par le George Romero des 70’s : la preuve que l’on peut encore faire des films de contrebandiers qui résistent à la normalisation du contenu ; et donner aux gens ce qu’ils veulent en glissant dans l’oreille un cadeau qu’ils n’ont pas demandé. Do believe the hype.
- Russell Crowe tacle au genou. L’acteur, globe-trotter des franchises super-héroïques (Man of Steel chez DC, Thor : Love and Thunder chez Marvel, et bientôt Kraven chez Sony), remet Dakota Johnson à sa place. Il y a quelques mois, l’actrice s’était plainte du manque de calvaire qu’avait représenté pour elle Madame Web, spin-off de Spiderman dont elle tenait le rôle-titre et bide cosmique unanimement détruit par la presse et les fans. Bashing auquel la fille de Mélanie Griffith et Don Johnson avait promptement réagi en se désolidarisant plus vite de la production qu’un Insoumis d’une gifle d’Adrien Quattenens. Pas assez de ci, pas assez de ça bref : les grosses machines, c’est trop peu et trop tout court pour mon exigence d’artiste. Ce à quoi le père Crowe a répondu en substance : « C’est un job, pas un événement dans ta vie », autrement dit plus subliminalement: « Ferme ta gueule, et tais-toi ». Il y aura toujours un bon boomer pour trouver les mots à destination de la pussy generation qui crache dans la soupe sans quitter la table.
- On continue avec le Netflix bashing : aujourd’hui c’est Joel Edgerton qui trouve que la critique a été dure avec l’un des films de la plate-forme. C’était Bright, réalisé par le sous-doué David Ayer avec un film Smith en sous-régime qui s’allait avec un Edgerton surmaquillé en vampire pour combattre une conspiration occulte. Effectivement une croute critique, mais un succès public notable sur Metacritic et Rotten Tomatoes. Vivement qu’on fasse voter les algorithmes pour redonner le pouvoir aux goûts de chiottes du vrai peuple de la république audiovisuelle mondiale.
- Après Alex Proyas réalisateur de l’original, et Bill Skarsgard, tête d’affiche du nouveau, c’est Cliff Dorfman, scénariste un temps passé par le projet, qui s’épanche sur le remake de The Crow. En gros : « c’est de la merde, n’y allez pas ». Plus la sortie s’approche (mois d’Août), plus tous ceux qui sont associés de près ou de loin au film de Rupert Sanders sortent leur parachute. Ça motiverait presque à aller voir ce que la bande-annonce présente comme un énième John-Wick like aussi gothique qu’un clip d’Evanescence. À défaut de prendre du plaisir, ça permettra à votre serviteur de faire caca en un peu plus de 280 signes dans ces pages, juste pour flatter son esprit de contradiction.

- Kathryn Bigelow is back. Après l’annulation d’Aurora, adaptation du roman éponyme de David Koepp, la (très) grande dame du cinéma américain est de retour. Sur Netflix, avec Rebecca Fergusson et Idriss Elba au casting, et ça parlerait d’une crise vécue depuis la Maison Blanche sur une attaque imminente de missiles contre le sol US. Pas besoin de plus pour dresser le chapiteau.
Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /
- Certains boxeurs deviennent champions du monde, d’autres le deviennent en étant donnés outsiders à 10 contre 1, et une poignée remportent leur ceinture en déjouant les pronostics contre un croquemitaine patenté, sur terrain adverse et malgré un arbitre résolu à vous en empêcher. Subriel Matias est sans doute mon boxeur favori toujours en activité, style de Caterpillar et panache boricua obligent, mais la manière dont le très tatoué Australien Liam Paro l’a délesté de son titre IBF des 140 livres mérite un respect absolu teinté d’une franche admiration. On savait certes le gaucher Paro efficace et précis depuis son succès avant la limite sur Montana Love en décembre dernier, la rumeur lui attribuait un KO infligé à Shakur Stevenson en séance de sparring, mais enfin tenir 12 rounds contre un cogneur qui poussa ses cinq adversaires précédents à l’abandon et en remporter la plupart de manière assez indiscutable pour s’imposer par décision unanime contre un champion local à Puerto Rico exige d’appartenir à l’élite, ou bien de sortir la performance d’une vie. S’il est bien trop tôt pour trancher entre les deux options, on peut déjà énumérer les qualités dont il aura fallu faire preuve pour détrôner « la fierté de Maternillo ».

- Paro est intelligent et discipliné, ce qui lui permit d’appliquer trente-six minutes durant la tactique idoine : varier les angles et les déplacements, éviter les séjours prolongés dans les cordes, déclencher le premier et maintenir un volume de coups important, le tout pour ne jamais permettre à Matias de dérouler ses enchaînements de bûcheron des deux mains. Paro a une caisse impressionnante et une résilience de Peugeot 504, parce que la performance athlétique requise pour tenir la distance à pareil régime contre Subriel Matias est forcément impressionnante. Paro a du liquide de refroidissement dans les veines, parce qu’en plus de supporter le regain de forme de Matias à mi-combat et les quelques crochets au corps et uppercuts du Portoricain qui piquèrent franchement il lui fallut passer outre l’ostensible hostilité de l’arbitre Luis Pabon, auteur d’une tentative d’intimidation caractérisée dans son coin après 2 rounds puis d’un retrait de point pour coup du lapin imaginaire à la 7e reprise. Bref, Paro a su faire taire une salle entière de fanatiques boricuas à l’annonce du résultat, en commençant par Matias lui-même, visiblement convaincu de sa défaite. Il est délicat de se prononcer sur un éventuel excès de confiance du champion pour son retour à domicile contre un bizuth au niveau mondial ou sur l’amorce d’un déclin, à 32 ans et après que pas mal de guerres eurent prélevé leur écot. Moins impressionnant qu’à son habitude, Matias a surtout affronté meilleur que lui, et l’absence d’une clause de revanche à son contrat risque fort de l’éloigner du premier plan pour un bout de temps. Les noms d’oiseaux qu’il échangea récemment sur X avec Regis Prograis laissent rêver d’un duel de champions déchus au capiteux parfum de nitroglycérine. Quant à Paro, il inverse la vilaine tendance des Aussies défaits en championnats du monde (Tim Tszyu, George Kambosos et les frères Moloney), et aucun de ses homologues champions des moins de 140 livres, Teofimo Lopez, Devin Haney ou Isaac Cruz, ne pourra décemment le prendre à la légère.
- Le grand cirque PBC d’Al Haymon, que la rumeur voit très bientôt séparé de son nouveau diffuseur Amazon Prime après son départ de Showtime, faisait étape hier soir au MGM Grand pour une soirée à deux têtes d’affiche en trompe l’œil, séduisantes dans l’absolu mais manquant de sel à la mâche. Pour ses débuts à 175 livres, David Benavidez perdit largement le concours du summer body face à Olexandr Gvozdyk mais emporta une nette victoire aux points. Que retenir de la performance du « Monster » ? Qu’il est sensiblement moins monstrueux chez les mi-lourds, où son avantage de châssis et de puissance est moins décisif qu’en moins de 168 livres. Benavidez fit certes admirer sa vitesse de bras et sa capacité à enchaîner les combos, mais pour l’heure son punch paraît limité – en attendant peut-être que le bougre soulève un peu plus de fonte. Connu pour monter en puissance au fil des combats, Benavidez a cette fois semblé baisser de régime dans les championship rounds, permettant à un Gvozdyk avant tout soucieux de tenir la distance de mettre enfin le nez à la fenêtre. Vu d’ici, on peine encore à imaginer Benavidez en menace crédible pour le vainqueur de Bivol vs Beterbiev… voire pour un Canelo Alvarez qui pilonnerait ses bourrelets avec méthode.
- Et puis « The Face of Boxing » Gervonta Davis a ajouté un nouveau KO spectaculaire à son palmarès, contre un adversaire redoutable et invaincu de surcroît. Tel est du moins le storytelling que s’emploiera à vendre PBC, quand bien même Frank Martin manquait de références, n’avait pas boxé depuis presque un an et son succès poussif sur Artem Harytyunyan, s’était présenté à la pesée plus sec qu’un bretzel oublié au soleil du 15 août et sembla proprement désemparé dès qu’il goûta au punch de « Tank » Davis après trois rounds passés à user d’un stick and move plutôt judicieux. Alors que Davis se sentait enfin tenu de presser et gagner ses rounds en pilonnant la garde adverse, Martin adoptait une très discutable stratégie de lapin dans la lumière des phares. Trop souvent dos aux cordes, il était voué à encaisser la gauche de trop ; elle survint au 8e round sous forme d’un uppercut gauche breveté, et Tank la doubla d’un cross définitif. Rien de très surprenant, soit : Gervonta Davis est un très bon boxeur ET il fêtera bientôt ses 30 ans en n’ayant guère pété que des gueules très à sa portée.
- On notera en sous-carte de Tank vs Martin et Benavidez vs Gvozdyk une victoire bienvenue mais un rien lénifiante, celle du champion dominicain des moyens Carlos Adames sur le vétéran américain Terell Gausha. On ne retiendra pas grand-chose de des 12 rounds-là, en espérant qu’Adames retrouve son rythme en enchaînant rapidement. Un autre Dominicain a cette fois contredit les parieurs, en l’occurrence l’invaincu et méconnu gaucher Alberto Puello, dont le style économe de contreur fit merveille contre un Gary Antuanne Russell brouillon comme tout, montrant fort peu de progrès techniques et tactiques sur le ring. Peut-être cette défaite sur décision partagée lui mettra-t-elle un peu de plomb entre les oreilles. Et puis il me faut faire mention d’un crève-coeur, le premier revers en carrière du poids moyen Elijah Garcia face à Kyrone Davis. Le puncheur Garcia commença par échouer à faire le poids, rarement un bon signe, avant de voire sa stratégie de pressure fighter contrecarrée par un Davis défendant bien le crochet gauche au corps et précis dans son travail en contre. Espérons que le gamin apprendra de sa déconvenue, en tout cas le très courageux Davis – le bougre accepta d’affronter David Benavidez à 168 livres en short notice – mérite un coup de projecteur et la probable chance mondiale à la clé.
- Je n’ai pas vu la soirée du 13 juin organisée au Zénith de Paris par Samaké Promotion. Il semblerait que Bakary Samaké – logiquement monté en moyens – et Kevin Lele Sadjo aient tous deux eu du pain sur la planche en les personnes de Sud-américains pas venus pour poser du parquet. Sans jouer les pisse-vinaigre, j’espère que ces victoires aux points obtenues dans la douleur leur auront permis de progresser plutôt que de plafonner pour de bon.
Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /
- Parlons de MMA, parlons de… Conor McGregor. C’était annoncé la semaine et c’est officiel : the biggest name in the game est out de l’UFC 303, pour cause de blessure pas encore dévoilée. Michael Chandler, son adversaire qui poireaute depuis deux ans comme une ado suspendu au compte Tik-Tok de son ex, doit en ravaler son chapeau. C’est Alex Pereira qui remplace au pied levé en mettant en jeu sa ceinture les mi-lourds en match retour contre le tchèque Jiri Prochàzka. 5ème combat en un an pour le Brésilien, dont 4 pour le titre : on peut dire qu’il y en a qui ne chôment pas, et à l’heure qu’il est Dana White doit s’endormir avec la photo de « Poatan » sur sa table de chevet. En attendant de l’accrocher au Hall of Fame ?
- Il n’y a pas que Conor McGregor dans la vie : Khamzat Chimaev est lui aussi out de son prochain combat. Le boogeyman tchetchène devait affronter Robert Whittaker ce 22 juin dans un clash qui aurait sans doute désigne le prochain prétendant au titre des moyens. À sa décharge, personne ne pourra accuser Chimaev de faire semblant : « Borz » a été hospitalisé pour une malade que Dana White a qualifié rien moins que « violente », et les photos récemment postées sur les réseaux ne rassurent pas sur l’avenir du combattant dans l’octogone. Chimaev a d’ailleurs évoqué l’idée de prendre sa retraite. Ce n’est pas la première fois : le Covid l’avait rattrapé en plein boom de la pandémie, et il y avait perdu plus que quelques plumes.

- Rayon chiffons du MMA héxagonal : Benoit Saint-Denis s’est séparé de Daniel Woirin, célèbre entraineur d’Anderson Silva, Dan Henderson, Joanna Jedrzejczyk , qui l’avait découvert puis accompagné depuis ses débuts. Décision intervenue « dans le dos » de Woirin, totalement « unilatérale », annoncée par SMS. On attend la réponse de l’intéressé avant de rentrer dans le piège à potins, mais c’est quand même pas très bon tout ça pour l’image de « God of Wa »r, et son image de croisé sanguinaire mais valeureux. Surtout si c’est pour une question de sous, comme le suggère fortement son ancien coach. On verra ce qu’il en est à la prochaine prestation de l’ex forces spéciales dans la cage. Rendez-vous à l’UFC Paris en septembre ?