Le site (Antoine) /
- Pas de nouveau papier cette semaine. L’écriture du compte-rendu que vous savez reprend la semaine prochaine. Figurez-vous qu’ils sont plusieurs à me vanner sur le sujet, ce qui signifie que vous êtes plusieurs à lire ces Punchlines, de fait. C’est positif malgré tout.
- Rubrique « courrier des lecteurs » : le moins que l’on puisse dire est que la page « contact » de 130livres.com ne croule pas sous les messages. Nous avons néanmoins reçu une question des plus intéressantes d’un professeur de philosophie amateur de noble art sur l’amoralité supposée de ce sport ; j’y faisais référence dans une vidéo récente chez l’ami Cap’tain Crochet. Voici en substance ce que je lui ai répondu − du haut de mon 5 sur 20 au bac de philo après une nuit d’insomnie devant la finale NBA 1992, importe-t-il de préciser :
C’est un sport amoral parce que le travail y est nécessaire mais ne remplacera jamais complètement le talent (ce qui ne le distingue pas vraiment des autres sports, mais ce qu’il met en jeu est bien plus essentiel), parce qu’un « lucky punch » peut annihiler une victoire méritée au fil des rounds, parce que le gentil peut perdre et le méchant triompher, parce que quels qu’aient pu être les efforts pour maîtriser et codifier sa violence la boxe échappe à la civilisation – ou bien justement c’est une soupape, une catharsis qui la sert, le débat est vaste…
C’est un sport immoral parce que le business est corrompu, parce qu’il consiste à payer cher pour regarder des pauvres se mettre sur la gueule, parce qu’on gagne souvent en boxant sale et en sachant contourner les contrôles anti-dopage, parce que certaines décisions sont inexplicables, etc.
Tout ça est d’autant plus amusant que le storytelling joue beaucoup sur la rédemption, le mérite, la belle histoire, qu’il fabrique des héros positifs ou négatifs quand la réalité est à peu près toujours gris foncé.
En tout cas je doute qu’on trouve une quelconque satisfaction à regarder de la boxe si l’on veut voir triompher la vertu sur vice… et tout en disant cela, la plupart du temps je reste tour à tour heureux ou révolté que la pièce tombe d’un côté ou de l’autre à l’issue d’un combat. Ce qui importe, c’est de garder un peu de recul sur ce qui est mérité ou pas, d’en extraire au maximum le bien ou le mal, de s’en tenir à un regard sur la performance athlétique, technique et tactique… et de connaître la règle, parce que 90% du public qui digère mal une décision au nom de la morale sportive ne connaissent pas les critères exacts selon lesquels les juges doivent se prononcer.
Bref. Vaste et passionnante question .

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /
- Déjà lauréate du prix littéraire du Monde, du prix Les Inrockuptibles, du prix Blù Jean-Marc Roberts et du prix Fémina pour Triste tigre, Neige Sinno remporte également le prix Goncourt des lycéens. À ce rythme-là il n’est même pas exclu que je finisse par le lire.
- Prix d’automne toujours : sans vouloir me vanter, j’aurai tout de même chroniqué le futur prix du livre de rugby la Bibliotèca, à savoir Le ciel a des jambes de Benoit Jeantet. Parmi les jurés, on notera la présence du cofondateur du prix Richard Escot de l’Équipe ou de Pierre Berbizier alias l’Abbé Pierre, sélectionneur du premier XV de France cocufié en Coupe du Monde par une équipe sud-africaine. L’attribution de cette 437e récompense littéraire de la saison n’est certes pas la plus relayée par les médias, mais c’est l’occasion de rappeler que le bouquin en vaut la peine.
- La reprise d’Editis par Daniel Kretinsky autorisée par Bruxelles, Vivendi peut enfin exercer le plein contrôle du groupe Hachette dont il détient près de 60% des actions. Il aura donc fallu 43 mois à Vincent Bolloré pour faire d’Arnaud Lagardère, désormais PDG du groupe, son exécutant. De bien fragiles gauchistes s’inquiètent d’un possible virage conservateur dans la politique éditoriale des maisons d’édition du groupe – deux ou trois bricoles comme Grasset, Fayard, JC Lattès, Calmann-Lévy, Stock ou Harlequin. Allons. Le destin du JDD incite à l’optimisme.

- Après l’Inde et l’Italie, le Québec sera l’invité d’honneur du prochain Festival du Livre de Paris au Grand Palais éphémère du 12 au 14 avril prochain. La nouvelle doit réjouir quantité de mes homologues bookstagrammeurs et blogueurs littéraires, fort sensibles aux appâts des livres de la Belle Province. À part ça il fera très chaud, on ne s’entendra pas et les files d’attente les plus importantes s’étireront devant les stands consacrés à la new romance.
- Dans son discours d’inauguration de la Cité internationale de langue française, Emmanuel Macron a confié à Kamel Daoud la mission de « multiplier les traductions des textes français vers les langues étrangères, notamment vers le continent africain« . Le site Actualitté rappelle combien le chantier est complexe : le rayonnement politique et culturel français en Afrique connaît un fameux déficit de hype, on parle plus de 1500 langues sur le continent et les réseaux de distribution sont fragiles. Actualitté rappelle qu’en 2021, « le chinois se classait premier des langues de destination (2371 cessions de droits), devant l’italien (1179), l’espagnol (1130) et l’allemand (1072) ». À part ça, Kamel Daoud est un mec bien. Merci de votre attention.
- Paru le 9 novembre dernier, un livre publié aux éditions Amphora révèle les recettes favorites de 10 joueurs emblématiques du Paris Saint-Germain. « Tartelettes au chèvre, Bibimbap, couscous de légumes, lasagnes, feijoada, salades César avec une mayonnaise framboise », la cuisine du monde entier y est mise à l’honneur. On ignore s’il y figure la ratatouille européenne. Vous l’avez ?
- « Frédéric, 36 ans », confie au Figaro ses réflexions sur la sépulture de François-Auguste-René de Chateaubriand, sise sur un îlot face aux remparts de Saint-Malo, que l’érosion galopante menace de faire s’effondrer dans la mer : « Je me demande ce que Chateaubriand aurait souhaité… Que le tombeau se laisse détruire par les phénomènes naturels ? Car pour les romantiques, l’Homme est au centre d’une nature plus grande que lui et qui peut le terrasser« . De mon côté j’avais pensé à « Mémoires d’outre-tombe à l’eau », mais ça, c’est chié. J’avoue, c’est chié.
Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /
- Parlons cinéma, parlons… de Gaza (Antoine, arrête de transpirer, c’est pas bon pour ton hypertension). Oui je sais, vous n’êtes pas là pour ça, et 130livres.com n’a pas vocation à rejoindre le concert de casseroles qui pollue quotidiennement vos fils d’actus et piétine une pudeur élémentaire à intervalles réguliers. Juste pour noter que l’actrice Melissa Barrera s’est faite dégager de la production de Scream VII pour avoir twitté ses prises de position pro-palestiniennes, entrainant le départ de Jenna Ortega de la saga. Pas nécessairement un enjeu séculaire me direz-vous, sauf que. Hier, Susan Sarandon se fait mettre à la porte de son agence pour avoir tenu un discours public sur un ton similaire. Avant hier, Tom Cruise vola au secours de son agent, menacée d’éviction pour les mêmes raisons. Et comme il n’y a pas de raisons qu’on s’arrête en si bon chemin, on met une pièce sur la poursuite du bal des têtes coupées dans les semaines à venir. De deux choses l’une. Voici quelques années, il fallait encore s’appeler Oliver Stone pour se faire blacklister à cause de prises de positions (géo)politiques sur le conflit. Ensuite, Hollywood semble avoir remplacé l’épisode woke par un sujet encore plus vénér pour se fracturer dans le bruit et la fureur. Il y a vraiment des suites qui ne s’imposent pas.

- D’ailleurs, il n’y en aura pas à Barbie. Du moins selon Margot Robbie, prise à partie par les rumeurs ultra-insistantes de franchises lancée par la vague rose bonbon qui a balafré rétines et grand-écrans cet été. Selon l’actrice, « Greta Gerwig (la réalisatrice) a tout mis dans ce projet, alors je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir après ». Nous non plus.
- L’un des artistes FX de The Killer, le dernier morceau de grand écran uniquement disponible sur Netflix de David Fincher, a partagé sur X un extrait d’une scène entièrement crée en CGI, doublure numérique de Michael Fassbender comprise. C’est absolument fascinant, littéralement indétectable à l’œil nu, presque inquiétant dans sa propension à invisibiliser les ficelles de l’illusion. Bref, ça pose plein de questions passionnantes à débattre à la sortie des salles, pas à éteindre avec la télé avant d’aller se coucher. Fincher est un génie, et il a raison de se répéter qu’il ne l’est pas par fiction interposée. Mais l’Histoire lui donnera tort pour s’être trompé de support. Pas autant ceci que les génies qui le savent (trop, et de plus en plus seuls) et s’accrochent à la grande Toile comme des punaises de lit.
- Ridley Scott en roue libre, et pas que derrière la caméra. Depuis la sortie de Napoléon, le réalisateur anglais se prend des remontrances de toutes parts, et répond comme un Donald Trump dans un staredown de catch. Les Français ? « Ils ne s’aiment pas eux-mêmes ». Les historiens ? « Vous étiez-là ? Non. Achetez-vous une vie ». Martin Scorsese ? « J’ai fait quatre films depuis qu’il a commencé Killers of the Flower Moon ». C’est presque plus distrayant que le film que je n’ai pas encore vu. En même temps, il y a des trucs VRAIMENT importants à voir au cinéma cette semaine.
- Les choses changent, même dans le cinéma français. Hier, un film comme Mars Express aurait dû se battre contre l’évidence pour exister. Celle qui postulait qu’il n’y avait pas de place dans l’Hexagone pour un animé orienté ado-adulte, que la japanimation et la SF cyberpunk des 90’s était un délire de geek hors-sol, intraduisible pour le grand public bien de chez nous. Mais un coup de pompe après l’autre, les portes fermées se sont entrouvertes, les évidences ont changé leur fusil d’épaule. Après avoir lui-même contribué à crocheter la serrure avec le succès de Last Man à la télévision, Jérémie Perin débarque au cinéma avec un projet qui a le sens du momentum. Mars Express n’est pas une contre-proposition mais une proposition en phase avec son temps, un somptueux récit de SF qui conjugue au futur immédiat les plans tirés sur la comète par les visionnaires d’antan.
- Aujourd’hui, les robots, l’IA, voir l’espace ne relèvent plus de l’imaginaire des créateurs, mais d’une réalité pratiquement à portée de quotidien. Conscient d’extrapoler sur après-demain, Jérémie Périn évite de regarder dans le rétroviseur de ses influences pour construire un polar d’anticipation en ligne droite qui avance seul sur ses deux jambes, et à vive allure. 1h20 à la pesée, pas besoin de plus quand on fait assez confiance au spectateur pour ne pas avoir à tout lui expliquer. Innovant, moderne, et résolument français, à travers son personnage de détective qui retrouve son humanité dans l’alcool et le combat contre les plans funestes d’une corporation. Mars Express se permet tout, sans jamais donner l’impression de souffler contre le sens du vent. Même quand il retourne sciemment le public vis-à-vis de figures de styles soigneusement convoquées pour créer des schémas d’attente qui explosent sur la ligne d’arrivée. Le plus grand talent des disruptifs, c’est de ne pas se montrer comme tel, mais comme des évidences. Le futur est en marche.

Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /
- Grosse soirée hier au Mandalay Bay de Las Vegas pour voir Showtime boxing briller de ses derniers feux lors d’un événement à l’image de la boxe en 2023, tour à tour controversé, intense, lénifiant et tout aussi spectaculaire que prévisible. Controversée, la très tactique défense du titre WBA des super plume du gaucher Dominicain Hector Garcia le fut lors de son dénouement, un coup du lapin valant knockdown au 12e round qui permit au challenger Lamont Roach de s’emparer de la ceinture par décision partagée. En réduisant la distance, Roach avait peu à peu su mettre la main sur un combat initialement dominé par le tenant du titre et assez chiche en échanges mémorables. Le voilà champion à sa seconde tentative, et on l’imagine accorder une prochaine revanche à Garcia, vaincu deux fois de suite après avoir échoué contre Gervonta Davis en légers. Une mise en bouche un rien fade guère relevée d’un trait de polémique, donc.
- Sur le papier, le champion IBF des super légers Subriel Matias avait tout pour faire monter le taux d’adrénaline ambiant, et force est de reconnaître qu’il y parvint une fois de plus. Son challenger officiel ouzbek Shohjahon Ergashev avait promis des débats électriques en conférence de presse comme à la pesée, et tel Jeremias Ponce en février dernier à Minneapolis il entama le combat sans complexe face au Terminator portoricain. La droite du gaucher Ergashev lui sert essentiellement à la prise d’informations tandis qu’il réserve tout travail sérieux à son bras arrière ; ce dernier fait mal à la tête et au corps. Comme il le confia par la suite au micro de Showtime, Matias démarra tranquillement son combat, le temps d’apprécier le potentiel adverse. Fixé sur le fait que la puissance du challenger ne risquait pas de le mettre en danger, il enclencha la marche avant au deuxième round, sur un rythme maîtrisé, privant progressivement Ergashev de l’espace nécessaire à ses directs du gauche et mettant à profit sa garde basse pour passer de courts crochets et uppercuts de près. Surnommé « Le descendant de Tamerlane« , l’Ouzbek n’avait eu jusque-là qu’à affronter des seconds couteaux, et sa porosité défensive – entre autres mauvaises habitudes – promettait une survie très hypothétique. Il abandonna ainsi à l’appel du sixième round, arguant d’une jambe douloureuse. Tout juste s’autorisera-t-on à préciser que d’autres endroits devaient déjà le piquer sévèrement et que les quatre adversaires précédents de Matias furent eux aussi contraints à arrêter les frais… À 31 ans, ce que peut redouter le Portoricain est le peu d’empressement d’autres grands noms à l’affronter, qu’on parle des super légers ou de la catégorie inférieure, puisque Matias mentionna Gervonta Davis parmi ses prochaines cibles. On peut douter que « Tank » relève le défi majuscule que représenterait pour lui le plus mexicain des Boricuas, qui s’entraîne à 3000m d’altitude au pays de Julio Cesar Chavez sous les ordres du coach local Jacob « Panda » Majal et apparut hier soir au son d’un tube de mariachi. Mais un duel de castagneurs patentés livré à l’Americain Regis Prograis serait peut-être le combat le plus excitant possible à signer pour 2024.

- L’événement d’hier était bricolé à ce point bizarrement que les deux combats vedettes, contrairement aux précédents, n’étaient pas des championnats du monde, mais un diptyque consacré à la famille Benavidez. L’aîné et plus grande bouche des frangins de l’Arizona aperçu dans Creed III, José Jr, affrontait un revenant également connu comme membre d’une fratrie : Jermall Charlo, toujours champion WBC des moyens malgré deux ans et demi d’inactivité, relevant d’une méchante dépression, avouant n’avoir suivi que 3 semaines de préparation et incapable de se présenter au catchweight convenu de 163 livres. Même si Benavidez avait fait l’essentiel de sa carrière en professionnels chez les welters, on le sentait capable d’infliger une première défaite à son adversaire au ton monocorde et au regard fixe. Las, si « El Phoenix » (car remis d’une balle dans le genou) peut se targuer d’une jolie carrière en amateurs, il n’a jamais marqué les esprits en tant que tacticien : au lieu de profiter de sa mobilité pour varier les angles et obliger le « Hit Man » à le suivre, il s’appliqua à avancer dans l’axe, s’exposant aux coups en ligne d’un Charlo jamais plus à son aise que sur le pied arrière. La différence de puissance s’avéra vite rédhibitoire tandis que le combat prit des allures de sparring session améliorée, trash talking et coups irréguliers en sus. Sur un train de sénateur, Jermall Charlo signa le retour presque convaincant qu’on ne lui imaginait pas forcément. Les spectateurs, eux, avaient alterné entre huées et consultation de leur téléphone portable.
- David Benavidez fut parfois aussi irritant que son grand frère, comme lorsqu’il dut rendre par deux fois son titre mondial des super moyens pour avoir été contrôlé positif à la cocaïne puis échoué à faire le poids. Il semble aujourd’hui en mission, poursuivant le champion incontesté de la catégorie Saul « Canelo » Alvarez avec l’obstination d’un Capitaine Achab en s’appliquant à se rendre incontournable pour un superfight à venir du divin rouquin. La dernière victime en date de sa détermination nouvelle se nomme Demetrius Andrade, autrefois titré en super welters et moyens par la grâce d’un matchmaking frileux à l’extrême – sa meilleure victoire en carrière fut obtenue dans la douleur il y a une décennie contre le limité Vanes Martirosyan. Selon Frédéric Beigbeder, l’amour dure trois ans ; avec Demetrius Andrade, les combats durent autant de rounds, le temps que le gaucher Américain fasse étalage de sa technique avant de fatiguer, boxer sur un coup et s’accrocher ad nauseam jusqu’à obtenir une terne décision. Il était écrit que David « El Monstruo » Benavidez se montrerait fort peu accommodant vis-à-vis de telles dispositions. Affûté comme jamais, le super moyen au châssis de lourd léger prit deux reprises à régler la mire, trop pressé d’envoyer sa droite, face à un Andrade élusif tout en s’appliquant à poser ses appuis. Il marquait régulièrement au corps et s’autorisa même plusieurs séries impressionnantes des deux mains. Mais Benavidez, jamais perturbé par les impacts adverses, poursuivait son implacable marche en avant jusqu’à marquer de près d’une méchante droite à la tempe en fin de 4e round. S’il survécut au knockdown, rien ne pouvait dès lors sauver Andrade de son destin de piñata bodybuildée. Il fit front deux rounds de mieux sous les injonctions de l’arbitre à lui « montrer quelque chose », encaissant une punition sévère sans envoyer grand chose en retour. Nul ne saurait reprocher à ses hommes de coin d’avoir arrêté les frais à l’issue de la 6e reprise. David Benavidez a ainsi parfaitement rempli sa mission : remettre à sa place sans ménagement un adversaire invaincu au palmarès un rien surcoté. Son appel renouvelé à affronter Canelo est des plus légitimes… bien qu’on annonce le Moby Dick de Guadalajara en négociations avec son compatriote Jaime Munguia pour un combat lors du prochain week-end du Cinco de Mayo. S’il compte vraiment croiser les gants avec Benavidez, Alvarez ferait bien de se rappeler que le temps travaille pour son jeune poursuivant. Dans le cas contraire, il est fort possible qu’on lui reproche encore cet évitement d’ici 40 ou 50 ans…
Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /
- Parlons MMA, parlons du retour de Leon Edwards, aux abonnés absents depuis qu’il a définitivement ravi à Kamaru Usman le trône des welters lors de leur grudge match d’il y a 6 mois. Le Briton sera de retour la semaine prochaine pour défendre son titre contre Colby Colvington, candidat non-désiré au title shot qui a échoué deux fois au pieds du trône et dort depuis un an et demi sur une victoire contre un Jorge Masvidal en semi-retraite. Dans la cage, Covington c’est un mental en granit au cardio de bulldozer, qui ne descend jamais en dessous de 10 et l’emporte à l’usure. En dehors de l’octogone, un regular guy qui joue au Sean Strickland qu’il n’est pas pour faire parler de lui. La sympathie toute relative que l’on nourrit pour le bonhomme et sa stratégie pour occuper le terrain ne devrait pas nous priver d’une belle opposition de style. Surtout face à une fine lame aussi affutée qu’Edwards, qui dispose a priori de toute la panoplie technique requise pour contrer le profil le plus pénible de la catégorie. On a hâte de voir quel lapin il sortira de son chapeau pour le faire manger à l’américain. Non, nous ne sommes pas partial.
- Khamzat Chimaev on the air. La terreur tchétchène, a encore quelques longueurs de bassins à effectuer avant de pouvoir prétendre au titre middleweight. Mais le fait d’être passé à 2 doigts de se faire sortir par Kamaru Usman, ex-roi des welters qui avait juste eu le temps de faire sa valise pour Abu Dhabi, ne le dissuade pas de tirer des plans sur la catégorie du dessus. Chimaev a provoqué Alex Pereira, nouveau champion des light heavyweights, en demandant à Dana White de le laisser « le finir ». Dans le cas hautement improbable (du moins pour l’instant) où ce duel aurait lieu, on souhaite bon courage à Pereira pour survivre à la lutte de son adversaire au premier round. Et si « Poatan » traverse la tempête au sol, vous pourrez envoyer une couronne de chrysanthèmes au menton de Khamzat. La vie, c’est bête comme chou.
- Francis Ngannou a la cote. Après avoir enjambé toutes les marches jusqu’au top 10 mondial avec sa victoire de principe contre Tyson Fury, le Camerounais ne sait plus où donner de la tête. Boxe anglaise, MMA, PFL, Deontay Wilder, Anthony Joshua, les noms et les propositions se bousculent pour le Spartacus camerounais. Qu’on se le dise : à l’heure d’aujourd’hui, Francis Ngannou est plus que le poids lourd le plus terrifiant du monde. C’est une entreprise gérée de main de maître et en toute autonomie, qui nage à ses conditions dans deux océans différents, et abat les barrières une par une, pour lui mais aussi pour ceux qui suivront. Il y aura un avant et un après Francis Ngannou dans l’histoire des sports de combat. Le sportif le plus important de notre époque, c’est lui.

- Tremblement de terre et secousse sismique annoncée : le PFL vient de racheter le Bellator, il y a peu encore deuxième ligue mondiale derrière la plus si intouchable UFC. Dana White en tousse dans sa manche : c’est une véritable armée qui est en train de se dresser en face de son organisation à l’hégémonie menacée. Ceci dit, il faudra probablement plusieurs événements au PFL pour faire émerger des têtes de listes susceptibles de concurrencer l’entité reine. Car pour l’instant, le PFL a d’élus dans ses rangs mais pas encore de leader, à l’exception de Ngannou. La centrifugeuse est pleine, plus qu’à trouver l’accélérateur de particules. Les oppositions à venir entre les champions des deux ligues devraient aider à faire le tri.
Salut Antoine , je suis un pirate qui ne connaissais pas ta page mais mieux vaut tard que jamais, très intéressant que se soit boxe cinéma ou géopolitique d ailleurs j apporte mon soutient à Mélissa Barrera en espérant ne pas me faire bannir te ta page …
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