Punchlines du 23 juin 2024

Le site (Antoine) /

  • C’était annoncé et c’est bien le cas : le nouveau papier attendra la fin du Hellfest. Pire, pas de Punchlines la semaine prochaine pour cette exacte raison, cela dit la soirée de dimanche devrait avoir de quoi capter les attentions (et faire exploser les Gamma GT).
Soirée électorale du 30 juin (allégorie)

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /

  • Ambiance : les librairies suffoquent. Restés en retrait du vif débat de février dernier sur le partage de la valeur entre éditeurs et auteurs français, dont la juste conclusion était que personne ne se gavait vraiment, les commerçants de centre ville au taux de marge le plus famélique ont attendu leurs Rencontres nationales de Strasbourg pour sonner le tocsin à leur tour. Breaking news : eux non plus ne vont pas très bien, et les perspectives ne sont guère pimpantes, ainsi que le résume le site Actualitté. Alors qu’ils se démènent pour faire exister le beau et le bon, les lecteurs leur prennent toujours plus de bestsellers qui se vendraient tout seuls par palettes et les taux de retour des ouvrages de maisons indépendantes augmentent, tandis que les points de remise accordés par les éditeurs aux libraires sur le prix public hors taxe stagnent – à cet égard, Hachette et Media-Participations sont pointés du doigt. Ce qui reste aux libraires, dans un contexte d’inflation peu répercutée sur nos tickets de caisse, est de plus en plus famélique. « Où va l’argent ? » demande-t-on à nouveau. La distribution semble s’accommoder de la surproduction généralisée – 26000 tonnes de livres sont ainsi envoyés chaque année au pilon -, sinon l’organiser : Hachette Distribution dégage ainsi plus de marge qu’Hachette Livres, comme le rappelle Christophe Hardy, président de la Société des Gens de Lettres.
  • Tout porte à croire que le positionnement toujours plus idéologique de la maison Bolloré ne rend pas les acteurs de la chaîne du livre plus tendre à son égard, d’où la fréquence à laquelle le nom d’Hachette revient dans les débats, mais enfin le fonctionnement de la martingale des distributeurs est de plus en plus pointé du doigt. Eux se défendent en faisant valoir l’augmentation de leurs propres coûts de fonctionnement. Et s’ils ne remettent pas au pot pour faire respirer le système… le lecteur aura de bonnes chances de s’y coller : les représentants du Syndicat des Librairies Françaises multiplient déjà les appels du pied aux éditeurs pour qu’ils montent les prix de vente. Destiné d’après l’Élysée à protéger le prix unique des ouvrages neufs, le projet de TVA sur le livre d’occasion a peut-être fait jaser, mais il ne faut pas être grand clerc pour imaginer un prochain boum du bouquin sur Vinted.
Plutôt pas une grosse ambiance, a priori.
  • Ambiance, suite : le monde du livre appréhende les élections à venir. Le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste, dont le dernier lauréat fut Sorj Chalandon pour L’Enragé, a ainsi pris la plume pour « en appeler au peuple », justement, et demander qu’aucune voix n’aille au Rassemblement National. « Le peuple ne peut pas et ne doit pas se trahir lui-même » arguent les signataires dans un appel résolument asymétrique, ce qui interroge sur l’essence d’un vote populaire contemporain et rappelle que le sens du mot « populiste » est double, ne se bornant pas à la critique du système et de ses représentants mais qualifiant aussi l’école romanesque aspirant d’après le Larousse à « décrire avec réalisme la vie du peuple ». Qui est vraiment fondé à se réclamer du peuple, ceux qui en briguent et recueillent le suffrage ou ceux qui veulent rendre compte de sa condition ? Comment distinguer, mieux que chez les chasseurs, les bons populistes des mauvais ? La gigantesque collision de certitudes qui s’annonce risque plus sûrement de produire une montagne d’espoirs froissés qu’un grand dessein populaire partagé.
  • Collision de certitudes et collision des langages : après le coup de tonnerre du 9 juin, dans le sillage d’Un livre et une tasse de thé (Paris Xe), 125 librairies indépendantes de France revendiquées antifascistes ont publié sur les réseaux sociaux un manifeste « contre la guerre menée aux pauvres, contre l’extrême droite et son projet raciste, colonial, classiste, validiste, sexiste, anti-LGBTQIA+ et écocide et pour des meilleures conditions de vie pour tou.te.s ». Où l’on peut se retrouver dans l’essentiel de ce bingo en creux des grandes causes progressistes d’aujourd’hui tout en redoutant que leur formulation même revienne tout simplement à choisir de se prêcher entre convaincu.e.s. Cesser de se comprendre pour de bon est-il un objectif politique viable ?
  • On peut pointer les paradoxes apparents des libraires en campagne, reste que les réactions hostiles qu’ils suscitent ne méritent pas toutes un Prix Nobel du discernement. Ainsi le personnel de la Librairie Pantagruel sise à Marseille VIIe eut-il la vilaine surprise de constater dans sa vitrine l’impact d’un projectile des dimensions d’une boule de pétanque, trois jours après la mise en place d’une sélection « antifasciste, engagée contre l’extrême-droite ». Les autodafés promettent beaucoup.
  • Un peu dé légèreté dans ce climat de plomb : Reese Witherspoon n’est pas seulement la star de La Revanche d’une blonde puisque son club de lecture en ligne est suivi par 3 millions de fidèles, au point que ses recommandations ont un impact colossal sur les ventes des livres concernés. Apple a flairé l’aubaine, puisque lesdits bouquins au format audio seront désormais disponibles en exclusivité sur Apple Books. Précisions que le marché américain des audiolivres est bien plus développé qu’en France. Pourquoi en parler ici et maintenant ? Parce que j’ai bien aimé La Revanche d’une blonde.

Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /

  • Parlons cinéma, parlons de… Bob Iger est à bout. C’est en tous cas ce qu’aurait rapporté un insider de chez Disney à Variety, qui décrit le CEO de la maison aux grandes oreilles comme « épuisé » et « dépassé ». Il faut bien l’admettre : il y a de quoi. On a beau avoir la dent dure et le tacle au genou facile contre l’homme qui a édifié le Hollywood des années 2010 et la servitude créative à la marque-repère achetée à coup de milliards, le bonhomme continue de payer les ardoises laissées par son successeur et prédécesseur Bob Chapek. Le génie qui, rappelons-le, était persuadé – comme d’autres visionnaires en temps de Covid – que l’avenir de la production audiovisuelle à plus de 200 millions de patates résidait dans le tout-streaming pour 8 euros par mois et par foyer…
  • Parce que comme l’ont redécouvert les têtes d’ampoules de la disruption globalisée : plus y’a de monde à table, plus les parts de gâteau rétrécissent. Avant de découvrir que non en fait (et dire que ces gens-là sont plus payés en un mois que la totalité des lecteurs de 130livres.com en un an).
Burn-out, partie 1
  • C’est notamment pour ça que vous avez de la pub sur Prime et des offres à plusieurs abonnements sur Canal. Mais revenons à Bob, et aux tubes de crèmes anti-hémorroïdes qu’il doit consommer par pharmacie complète pour faire passer la douille de l’exercice 2023 marqué par plus de 900 millions de pertes. Il faut dire que tout les projets mis en chantier sous Chapek ont dépensé sans compter et, à l’exception de , pouvaient additionner leur recettes sur un boulier (exemple : Indiana Jones et le cadran de la destinée et ses 134 millions de pertes sans doute sous-estimées). Bref, c’est la Hess et la feuille de route professée par Iger (en gros : moins de films, plus de qualité, plus de suites) tient davantage du vœu pieux qu’à un cap identifié comme tel au sein d’une industrie qui ne sait plus à quel saint se vouer depuis la sortie du Covid. À l’heure actuelle, autant consulter une voyante pour faire ses pronostics au box-office : c’est moins cher qu’un cabinet de consulting qui facture à la minute, et on peut aussi lui demander les résultats sportifs pour le même tarif. Reste que l’actualité ventile un peu d’air frais à Bob : Vice-Versa 2 cartonne depuis sa sortie la semaine passée, et donne pour l’instant raison à sa stratégie. Inchallah.
  • Le remake de Blade dans les choux : Marvel aurait de nouveau perdu son réalisateur en la personne du talentueux Yann Demange. Décidément, la sorcière vaudou qui a lancé un sort sur ce remake depuis sa mise en chantier ne lâche pas sa proie : entre le Covid 19, la grève des scénaristes et des acteurs, le départ du premier réalisateur, la gestion cahoteuse du projet par Marvel, rien n’est épargné au projet depuis sa mise en chantier en… 2019. Ce qui n’est pas forcément pour déplaire à l’auteur de ses lignes, qui entretient avec les deux premiers opus une histoire d’amour passionnelle et fondatrice de sa vocation cinématographique depuis leur découverte en salles. Donc un remake ou une nouvelle adaptation, pourquoi pas, à condition de ne pas se faire marabouter par la police des mœurs du MCU et son cinéma pour tétines. En tout cas, ça urge : l’option prise par l’acteur Mahershala Ali sur le rôle serait sur le point d’expirer. De toutes façons, on fera jamais mieux que le swagg shakespearien de Wesley Snipes (l’acteur le plus sous-estimé de toute l’histoire des films de super-héros, et l’empereur du rattrapage de lunettes de soleil au vol) sous le manteau du diurnambule. Donc : nikoumouk.
Le soleil du style, à ne pas regarder trop près pour ne pas s’aveugler.

Le remake de The Killer de John Woo par John Woo, mais avec Nathalie Emmanuelle à la place de Chow-Yun Fat et Omar Sy avec le badge de Danny Lee, vient de dévoiler ses premières images. On a le droit d’éprouver de la sympathie pour Emmanuelle et Sy – et même de l’intérêt pour leur travail -, et se sentir accablé par la tristesse. Jugez par vous-mêmes.

Comme un léger déficit de swagg à l’horizon…

Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /

  • Semaine tranquille sur le front pugilistique, après quoi on s’autorisera à donner la tête d’affiche des Punchlines à un combat hexagonal au rayonnement international restreint. Le lourd-léger nantais Dylan Bregeon, gatekeeper galonné du niveau européen n’ayant concédé des défaites en professionnels que contre des valeurs sûres du continent (Billiam-Smith, Riakhpore, Chamberlain ou Cieslak), affrontait hier soir à Bron son successeur guyanais au titre de champion de France, « The King » Leonardo Mosquéa. Ce dernier s’est imposé par décision unanime au terme des 12 rounds, préservant ainsi son invincibilité en 15 combats. Mosquéa s’est globalement montré plus actif, cassant la distance avec aisance, accélérant à volonté et gérant sans difficulté un coup de moins bien physique au 8e round. Titulaire de la ceinture EBU Silver, il pourrait être désigné challenger officiel de l’Anglais Jack Massey pour le titre EBU. Est-ce trop tôt pour le Français, aujourd’hui âgé de 30 ans ? Bregeon, lui, arrête sa carrière et mérite un coup de chapeau.
Ceinture EBU Silver et pom pom girls en délire.
  • C’était attendu depuis la confirmation du contrôle positif de Ryan Garcia à l’ostarine dans la foulée de son succès surprise sur Devin Haney : le résultat est changé en no contest et « The Dream » Haney récupère un palmarès vierge de défaites tandis que « KingRy » doit rendre les 1,1 millions de dollars de sa bourse officielle. Garcia a aussitôt annoncé qu’il prenait sa retraite et tenterait la transition vers le MMA ; la quantité d’âneries qu’il a pour habitude de poster sur X incite à une prudence élémentaire. Quant à Haney, il a partagé le film d’une petite danse de joie et affirme qu’il attendra le retour de son rival pour une revanche, le « biggest fight in boxing » (sic). Beaucoup ricanent de l’annulation de la défaite d’Haney après l’avoir vu visiter le tapis à trois reprises, reste qu’affronter un adversaire en surpoids ET dopé légitime une telle décision. Vu que n’adore pas Haney, j’en déteste d’autant plus Garcia.
  • Saul « Canelo » Alvarez a remporté en mai dernier son succès le plus probant depuis 2021, tandis que David Benavidez a laissé entrevoir quelques failles contre Olexandr Gvozdyk début juin tout en annonçant son intention de revenir à moins de 168 livres. Tous les ingrédients sont donc réunis pour voir enfin s’affronter les deux meilleurs super moyens de la planète… et une rumeur de plus en plus insistante annonce Canelo vs Edgar Berlanga pour septembre. Ainsi va la boxe : sans que le combat ait une once d’intérêt sportif, l’hypothèse est tristement crédible. « The Chosen One » Berlanga est invaincu en 22 combats, et ses origines portoricaines permettront de surgonfler le contexte de la rivalité historique opposant Mexicains et Boricuas. Qu’importe finalement si Berlanga a surtout hérité des champions portoricains une attitude aux frontières du supportable hors des rings ; lorsqu’il s’est agi de combattre, il commença par casser une quinzaine de gueules triées sur le volet en un round à peine avant de montrer de sérieuses limites pugilistiques dès que le niveau de son adversité décollait un tantinet. Pour faire simple, Berlanga n’a à peu près AUCUNE chance de faire bonne figure contre le divin rouquin. Après un annus horribilis en 2022 et un programme de convalescent en 2023, Alvarez est sur le point de boucler une année 2024 passablement médiocre. Youpi-ya.
  • Ma joie indicible de participer à un nouveau Hellfest la semaine prochaine est imperceptiblement voilée d’une déception pugilistique, celle de louper le championnat du monde WBC des super mouche opposant Juan Francisco Estrada à Jesse Rodriguez. C’est peu dire qu’Estrada s’est fait prier pour remettre les gants depuis qu’il a remporté voici déjà un an et demi la trilogie l’opposant à Roman Gonzalez grâce à un succès lors de la revanche qui laissa le coeur en miettes bien des fans de « Chocolatito ». On dit que « El Gallo » a consciencieusement refusé plusieurs bourses pour affronter la légende japonaise des moins de 115 livres Kazuto Ioka. Autant dire que « Bam » Rodriguez endossera à domicile le costume du gentil lorsqu’il affrontera à Phoenix le vétéran mexicain. Aujourd’hui âgé de 24 ans, le gaucher Rodriguez a commencé par semer la terreur chez les super mouche – Carlos Cuadras et Srisaket Sor Rungvisai en ont fait les frais – avant de descendre à 112 livres unifier les titres IBF et WBO en infligeant sa première défaite en carrière au réputé technicien Sunny Edwards. S’il devra se méfier de la science du contre d’Estrada, combiné à une rare faculté à enchaîner des combos puissants qui impressionnent les juges, le challenger Rodriguez partira favori compte tenu du kilométrage et de l’inactivité de son adversaire. Quelque chose me dit qu’il devra soigner la manière pour convaincre les juges d’un championnat WBC contre Estrada. Dans tous les cas, un succès sur El Gallo garantirait à Bam de grapiller une place ou deux dans un top 10 « pound for pound » dont il occupe aujourd’hui la 9e place selon Ring Magazine. Go Bam.
  • L’interminable Rafael Espinoza, champion WBO des plume culminant à 1m85, a confirmé son succès surprise d’il y a 6 mois sur Robeisy Ramirez en disposant de son compatriote Sergio Chirino Sanchez au 4e round après 3 knockdowns. On souhaite bon courage au prochain challenger.
  • Séquence « tradition pugilistique » : Telli Swift, la fiancée de Deontay Wilder et mère de son huitième enfant, a porté plainte contre lui pour violences domestiques répétées et obtenu une ordonnance restrictive temporaire. Depuis le KO subi contre Zhilei Zhang le premier juin dernier, sa quatrième défaite en cinq combats, la carrière de l’ex-champion du monde WBC des lourds est derrière lui. On espère sans trop y croire que son cerveau soit récupérable.

Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /

  • Parlons de MMA, parlons de Robert Whittaker, aka « the Reaper ». Il y a les combattants qui forcent l’admiration, ceux qui forcent la sympathie, et parfois il y a les deux en même temps. C’est justement le cas de Rob, l’Australien préféré des suiveurs de la chose pugilistique en cage. Déjà, parce qu’il fait partie des rares combattants monté d’une catégorie qui n’ont absolument pas vu leur éclat diminuer contre des bestiaux plus proches de leur poids naturel. Au contraire, Bobby Knuckles n’attendait que cela pour briller de milles feux. Une par une, il grimpa dans la hiérarchie de la division sans enjamber aucune marche ni prendre de raccourcis jusqu’au title-shot. Tel Seyia dans les chevaliers du Zodiac, il affronta les signes astrologiques un par un, armure par armure jusqu’à arracher enfin le titre des griffes du grand Pope en personne. Soit, Yoel Romero, le Cubain à l’ossature de Tyrannosaure, aux muscles qui poussent sur des muscles, terreur absolue de la division dont la simple évocation provoquait des coulées de boues dans les shorts de ses prétendants.
  • Ce Yoel Romero-là, en mode Goliath à son prime, Whittaker est venu le taper pas une fois, mais deux. Première fois pour mettre la ceinture de la taille, deuxième fois pour sa première défense de titre. Il y a fort à parier qu’il serait resté à sa place de MVP si un nouveau joueur n’avait pas débarqué dans la partie comme si le trône lui était destiné. Israel Adesanya, The Last Stylebender de son petit nom, a déployé ses ailes jusqu’au Zénith sans peur de se brûler, et fondit sur Whittaker aveuglé par l’éclipse pour lui ravir sa ceinture dûment gagnée par un KO expéditif au deuxième round. C’était en 2019, et depuis Whittaker est devenu le Sisyphe de la division. Reprendre le col depuis le début, récupérer ses galons de contender avec le vent de face, échouer une deuxième fois face à un Adesanya dans un combat trop disputé pour changer la couronne de tête. Depuis rebelote, et encore contre les tueurs en série les plus wanted de la catégorie. Là, c’était le monstre Khamzat Chimaev que notre Bobby Knuckles sans peur et sans reproches avait accepté de se coltiner pour récupérer sa place de prétendant numéro 1 au sésame suprême. Du moins jusqu’à ce que Chimaev déclara forfait pour cause de maladie bizarre et d’origine plus ou moins inconnu à deux semaines de l’événement. À charge pour le vétéran d’accepter de se confronter au sang-frais de la division en short-notice.
On appelle ça un homme déterminé.
  • Et Whittaker accepta évidemment, de sauver l’événement et de prendre tous les risques sur lui contre le dangereux Ikram Aliskerov, vainqueur par KO et TKO de ses deux premiers combats à l’UFC. Et Whittaker arriva pour n’en faire qu’une bouchée, après s’être cogné le torse jusqu’à faire pleurer ses pecs pour marquer son territoire avant le coup de sifflet de départ. Engoncé dans une garde très muay-thaï et un peu raide, Aliskerov parut intimidé par l’enjeu que représentait Whittaker, qui ne lui laissa aucunement le temps de trouver ses marques. Quelques feintes en entrées/sorties pour tester les réactions de son adversaire et imposer son rythme, puis un direct lancé depuis le bout de l’orteil ébranla la boîte crânienne de Askilerov. Grisé mais pas enivré par l’odeur du sang, l’Austie poursuivit calment le titubement de son adversaire jusqu’au grillage, avant de traverser la garde de son adversaire avec un uppercut pour éteindre les lumières restantes. Sans armes ni haine mais avec beaucoup de violence professionnelle, Robert Whittaker vient de se réimposer comme challenger incontournable pour le titre. Pour la troisième fois.  La trajectoire est rien mois qu’héroïque, et devrait en toutes logiques se confirmer (ou non) contre le vainqueur du futur Adesanya vs Dricus du Plessis.

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