Punchlines du 29 avril 2024

Le site (Antoine) /

  • Pas de Punchlines hier pour cause de, hum, repos.
Comme un dimanche.

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /

  • Grand reporter et déjà auteur de deux romans publiés chez J.C. Lattès, Alexandre Duyck en présentait un troisième vendredi dernier à la librairie l’Arbre à Lettres où je me rendis en voisin, devant un parterre de collègues, confrères et étudiants. L’intervieweuse et hôtesse du jeune homme mûr aux lunettes à massives montures noires et barbe de trois jours, un look que j’aurais mauvaise grâce à critiquer, rappela le « scénario digne d’Hollywood » de cet opus intitulé Avec toi je ne crains rien, cette fois édité par Actes Sud. L’auteur avait effectué un reportage dans les Alpes suisses après la découverte en montagne d’un couple mort 75 ans plus tôt, parfaitement momifié et ses affaires intactes. Le livre s’attache à « combler les blancs » de leur vie, ainsi que des sept orphelins qui vécurent après eux. Ce fut apparemment un roman à maturation lente ; elle s’accéléra après un entretien avec Françoise Nyssen sur un tout autre sujet, lorsque l’Arlésienne lui demanda s’il avait des idées d’écriture et le poussa à se mettre à celle-ci sur le champ. Alexandre Duyck retourna donc sur les lieux du fait divers, identifia diverses sources et rencontra les deux filles survivantes du couple disparu, désormais octogénaires.
  • Son éditrice jugea le premier jet trop journalistique, l’encourageant à trouver sa distance de romancier par rapport aux faits. S’il conserva l’essentiel, l’auteur se permit d’en élaborer certains, d’inventer des personnages et événements et de finalement risquer de déplaire à la famille… ce qui ne fut pas le cas. Le texte se veut un hommage, et Duyck l’aurait publié avec ou sans leur assentiment. Il se lia d’amitié avec le petit-fils du couple, qui aima Avec toi je ne crains rien. Sa mère également, pour qui « ce qui est écrit est maintenant la vérité ». Une vérité qui les obséda pendant trois quarts de siècle et dont la recherche constitue l’angle principal du roman. La famille dont il est question passait pour aimante et joyeuse, presque originale dans la région à cette époque. Quand les parents eurent disparu, les enfant durent à la fois supporter d’être séparés — ils devinrent des « frères et soeurs de papier » — et exposés à toutes les rumeurs. C’est l’obsession de la vérité, parfois jusqu’à la folie, qui les garda unis. Alexandre Duyck ne gagna la confiance de l’une des filles qu’à force d’obstination, et parce qu’il reconnut volontiers au téléphone que « non, il ne pouvait pas comprendre une telle situation » et avait donc besoin d’elle pour la relater. Peut-être est-ce le fait de n’avoir pas connu ses propres grands-parents qui fit résonner en lui cette affaire d’aïeux volatilisés.
Une discussion entre beaux livres, BD et retrait des commandes.
  • En stricts termes de méthode, la première version d’Avec toi je ne crains rien fut écrite « tard le soir », après quoi l’éditrice recommanda au romancier de s’isoler pour un temps en compagnie de ses personnages, une démarche qui qui porta ses fruits. Il a pu lire à voix haute, corriger des incohérences, imaginer ses personnages interprétés par des acteurs connus, inventer des épisode cohérents au plan romanesque. À trois jours du bouclage, il apprit du médecin légiste une vérité différente de sa propre version des causes des deux décès ; l’éditrice, une fois encore, le ramena à l’écriture romanesque en lui assénant qu’elle s’en fichait bien. La seconde partie du roman fut la plus compliquée à aborder : elle évoque le devenir de la fratrie, sur lequel une masse de faits étaient disponibles. S’il dut combattre jusqu’au bout ses réflexes de reporter, Alexandre Duyck confie avoir trouvé « jubilatoire » d’avoir adopté la posture du romancier. Dans la partie initiale qui traite de la randonnée et la disparition des parents, les phrases sont courtes : le temps presse, c’est un long parcours à accomplir en une journée. L’auteur se sera finalement plus intéressé à la mère, une femme des années 40 qui choisit une escapade risquée auprès de son époux malgré ses responsabilités domestiques. « Je suis de son côté, elle est moderne et son couple aussi« . Il obtint la satisfaction ultime d’avoir vu son travail jugé bien documenté d’après son lectorat suisses, hormis une regrettable confusion entre « viande des Grisons » et « viande séchée », et des origines haut savoyardes faisant de lui un voisin honni…
  • En montagnard, Alexandre Duyck a d’ailleurs voulu parcourir la balade fatale à ses protagonistes. Indisponible ce jour-là, le petit-fils guide de montagne le lui a interdit : on parle de la traversée d’un glacier, soit un itinéraire dangereux. De plus en plus à l’aise dans la peau du romancier, l’auteur s’est résolu à l’imaginer, comme l’improbable tempête estivale du jour dont il est question S’il avait pu poser une question aux disparus, elle eût été : « pourquoi la femme est-elle montée cette fois-ci ? », une question à jamais sans réponse mais à laquelle Avec toi je ne crains rien fournit sa propre version. Le questionnaire de fin d’interview nous apprit enfin que Jean Echenoz et Éric Vulliard donnèrent à Alexandre Duyck l’envie d’écrire des romans, que ses premières émotions littéraires lui furent procurées par Albert Camus, Victor Hugo et les textes de Charles Dickens que sa mère lui lisait à haute voix, qu’il relit peu mais que Les champs d’honneur de Jean Rouaud est une exception, qu’il n’a jamais fini Ulysse de James Joyce et Sur la route de Jack Kerouac, et que ses livres du moment sont L’homme qui vivait sous terre de Richard Wright, À pied d’œuvre de Franck Courtès, À la ligne de Joseph Ponthus, L’année de la pensée magique de Joan Didion, Éloge du risque d’Anne Dufourmantelle et Une sortie honorable… d’ Éric Vulliard une fois de plus, que son éditrice l’invita certes à cesser d’imiter ! En bref : je n’ai pas lu le bouquin mais il a l’air très bon, et je dis ça sans même être resté boire à oeil.
  • Boire à l’œil, en ce qui m’a concerné, était plutôt au programme du mercredi pour le lancement du quatrième volet de la saga Service Action de l’ami Vincent Crouzet intitulée Le Chevalier de Jérusalem — et je parle cette fois d’un bouquin que j’ai lu : il est franchement réussi et plaira à quiconque partage le goût de l’auteur pour les femmes (très, très) fatales, à croire que la profession de tueur à sang froid est aussi féminisée que celle de gestionnaire de médiathèque. Interviewé par un jeune pigiste dans le Lire daté du mois de mai, Vincent sait vivre, aussi le pot avait-il lieu dans un estaminet des plus civilisés de la Butte aux Cailles où l’on sert du gorgeon des plus buvables. Raffinement achevé, n’étaient proposé à l’aréopage de journalistes à veste en tweed à coudières et bons connaisseurs en barbouzeries à rosette présents que des flacons mentionnés dans Service Action. C’est que Vincent pousse loin l’hommage à Gérard de Villiers et son placement de produits Taittinger ou Gaston de Lagrange dans des intrigues d’espionnage, quand bien même il est cette fois plus question d’amitié que de gros sous. Un sympathique vigneron du côté de Faugères était d’ailleurs de la partie. De canon en canon, j’enchaînai plusieurs moments de gloire ponctués d’une honte que j’ai tue sur le moment : je reconnus un presque camarade de promotion devenu grand reporter chez Paris Match avec qui nous ne nous étions jamais adressé la parole, je discutai longuement avec un estimé confrère critique littéraire, établi celui-là, et je pointai à l’un de nos hôtes le défaut d’une bouteille de Chinon… il goûta, approuva et railla les soiffards qui avaient bu malgré tout l’essentiel de la bouteille, or je crois bien m’en être envoyé une bonne moitié. Passons. Je suis rentré chez moi bien plus tard que prévu sans pourtant faire la fermeture, en gardant en tête la probable phrase de la soirée : « Enfin bon, deux divorces et pas d’augmentation depuis 2013, on peut vraiment dire que je bosse en presse écrite par passion. »
À la santé de la DGSE.

Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /

  • Parlons cinéma, parlons… télévision, et pas de plate-forme : la vraie télévision. Celle qui fait encore l’effort du direct pour synchroniser les chakras et le temps de cerveaux disponible sur la même activité, sur le même programme, à la même heure. Bref, celle d’une société qui vivait ensemble même en distanciel, pour le pire ou pour le meilleur. C’était mieux avant ? Mmh, faut pas le dire trop vite. Notamment parce qu’avant, on aurait pas eu droit à Machine.
  • C’est sur Arte, le HBO franco-allemand qui ne loupe jamais une occasion de démontrer que ça ne sert à rien de faire comme tout le monde, et ça parle de la rencontre de deux concepts culturellement antagonisés : le kung-fu et Karl Marx, la lutte des classes avec la casse des os. C’est une Margot Bancihon fringuée comme une fan de Pierpoljack mais avec le coup de tatane de Bruce Lee, qui revient dans sa petite ville de Province pour retrouver sa grand-mère, avant de découvrir qu’elle est décédée sans elle à ses côtés. En besoin de fraiche pour partir et fuir un passé trouble, elle se fait embauchée en intérimaire dans une usine et y rencontre JoeyStarr, l’internationale à la voix éraillée et ancien junkie qui doit sa renaissance à la lecture du Kapital, pas à celle de la Bible.
  • Là vous vous dites : putain. Encore un petit malin qui va péter plus haut que son high concept et se la jouer Quentin Dupieux du PAF en rhabillant Robert Guédiguian avec le pyjama jaune d’Uma Thurman.
  • Et ben non. Même pas.
  • Parce que Fred Grivois, son créateur ne voit absolument pas le problème qui nous nous saute à nos yeux à nous, cyniques, aigris et avachis par l’annexion du domaine de la lutte et la starbuckisation du contenu. OUI Machine est une série de kung-fu marxiste ET française et NON, il n’y a rien d’étrange ou de contradictoire dedans. Deux épisodes, ça suffit à Grivois pour transformer la curiosité en évidence et nous embarquer dans le premier degré absolu de son entreprise. Notamment grâce à la caractérisation aussi généreuse que ciselée de TOUS les personnages. Le plus secondaire a droit au même traitement de faveur que les premiers rôles, chacun a son rôle à jouer, et personne n’est laissé sur la touche. Pour une série qui parle d’autogestion et de renversement des rapports sociaux, ça s’appelle joindre le geste à la parole, le discours à l’image, le kata à sa mise en demeure par le réel.
Cinéma chinois populaire vs cinéma de Chine populaire
  • « C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve sa vérité  » disait K. Marx, cité par JoeyStarr et exécuté par Margot Bancihon. L’actrice trouve enfin un emploi sur mesure avec ce personnage de Ronin au féminin et en dreadlocks qui retrouve le goût de la vie dans celui de la lutte, du plomb dans le regard et son adolescence dans les oreilles via la BO de sa jeunesse partagée avec sa défunte mamie. Oui, un peu comme Star Lord dans Les Gardiens de la Galaxie. Mais en dépit de quelques occurrences du dispositif de James Gunn dans celui de Grivois, la comparaison s’arrête là. Aux vignettes d’un vivre-ensemble communautarisé et à la compassion de placement de produits des influenceurs de l’espace, Machine répond par le faire-ensemble du tous pour un et tous contre eux et l’internationale chantée à coup de gifles sur la joue. « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » disait Clausewitz, et le kung-fu celui de la lutte des classes à coup de tatanes. Logique au fond : pour (vraiment) combattre le système, il faut renouer avec le sens du contact, la confrontation verbale avec son pugilat physique. Le genre action retrouve des couleurs en devenant le meilleur argument d’une gauche de combat : rien que pour ça, ça vaut le coup de passer à Machine ses quelques maladresses d’écritures, les chorégraphies parfois un peu molles, et la caméra parfois trop près de ses références cinéphiles. Machine, c’est le sens du spectacle d’un entertainer généreux au service d’une cause qui avait méchamment besoin de renouveler ses porte-voix. Ça donnerait presque envie de croire au Grand Soir de nouveau.
  • Shawn Levy, ancien mercenaire anonyme du Hollywood de 7 à 77 ans parmi d’autres, devenu l’un des derniers artisans tout-terrain à respecter le grand public en tant qu’être intelligent et sensible, s’est exprimé cette semaine au sujet de son imminent Deadpool vs Wolverine. Le cross-over, qui engage l’avenir de la production iconodoule sur sa proposition la plus iconoclaste, confrontera le Stradivarius en emoji Ryan Renolds dans son rôle fétiche à la gratte sèche en veloutes de cigares Hugh Jackman dans son rôle fétiche lui aussi. Et ce pour un film qui s’adressera à tout le monde selon Lévy, et pas juste aux nerds des multivers de tous supports. Bref, faire un VRAI film et pas une compil de private jokes, et ce à partir d’un matériau par essence méta et gonzo. Pas chose facile, voir même impossible au vu du cahier des charges, et des aléas de tournage. Mais on est prêt à mettre notre pièce sur Shawn Levy pour mettre de l’ordre, du cinéma (et peut-être un peu d’espoir) dans ce gros bordel annoncé.  
  • Aaron Sorkin, le scénariste qui donne aux spectateurs l’envie de s’élever intellectuellement et humainement à son niveau, plancherait sur une suite à Social Network. Pourquoi ? Parce qu’il blâme Facebook pour l’assaut sur le Capitole en 2020, et reproche à l’entreprise de Mark Zuckerberg l’absence totale de principes moraux dans son algorithme. L’utilité à réaliser une séquelle à l’un des plus grands films des années 2010 se mesure en dessous de 0. Surtout si David Fincher ne rempile pas derrière la caméra et si Aaron Sorkin prend sa place. Surdoué avec les mots, le bonhomme est abonné aux rattrapages à l’image, comme le prouvent ses deux films en tant que réalisateurs. Sorkin est le très grand scénariste des très grands films mais à condition de les confier à de très grands réalisateurs. Reste que dans une époque est en déficit de repères, on ne dirait pas à l’un de ces grands monologues dont Sorkin a le secret. Après c’est lui, le dernier représentant de ce soft-power sûr de son capital moral et de remettre l’église au milieu du village avec les mots qui ouvrent les chakras du monde libre. Au minimum. La responsabilité est lourde, mais il l’a choisie.
En vlà un qu’on verra pas chez Hanouna

Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /

  • Vergil Ortiz Jr. a une qualité devenue rare dans l’écurie Golden Boy Promotions : il n’a toujours pas perdu chez les professionnels. Autrefois pressé, le jeune homme était annoncé comme la future terreur des poids welters. Las, des soucis de santé l’ont tenu éloigné des rings pendant 18 mois et une carrière en moins de 154 livres paraît autrement moins risquée pour son métabolisme. Comme évoqué ici même à l’époque, il avait fait son retour sur le ring en janvier dernier, éparpillant un Frederick Lawson promptement arrêté par Tony Weeks, qui entretint ainsi sa réputation de serial (early) stopper en évoquant la santé fragile de Lawson… après qu’on l’eut pourtant laissé combattre un puncheur de renom. Malaise. Si le combat de samedi face à Thomas Dulorme dura à peine 6 secondes de mieux, au moins échappa-t-on au sketch gênant comme tout de la fois dernière : le toujours vaillant Dulorme avait eu le temps de donner une réplique honorable, ou du moins de tenter de le faire, avant de finir cisaillé par une méchante gauche au foie. Le travail au corps d’Ortiz impressionne toujours autant, quand bien même son adversaire portoricain était à la fois vieillssant et sous-dimensionné pour la catégorie. Or c’est un fameux saut qualitatif qui s’annonce pour Ortiz, désormais vainqueur par KO de ses 22 combats professionnels, en termes d’adversité : en sous-carte de Madrimov vs Crawford, il devrait affronter le 3 août prochain un Tim Tszyu revanchard comme tout après le traquenard subi contre Sebastian Fundora (pour mémoire : une défaite aux points contre un boxeur de profil très différent du challenger annoncé, rendue inéluctable par la coupure qui le priva très tôt d’une visibilité décente). Tszyu vs Ortiz sonne comme un gros défi pour ce dernier deux ans après son dernier combat de plus d’un round, doublé de la quasi certitude que les amateurs de foie haché passeront une bonne soirée. Miam.
21 combats, 21 KOs et un paquet de viscères à la casse.
  • Également à l’affiche samedi soir à la Save Mart Arena de Fresno, le retour de José Carlos Ramirez, champion du monde WBC-WBO des super légers jusqu’à sa collision de mai 2021 avec Josh Taylor. Désormais âgé de 31 ans, l’Américain a la discipline nécessaire pour rester à 140 livres sans s’assassiner — rappelons qu’il entama sa carrière professionnelle en 2012 dans la catégorie. Lui-même fils de parents mexicains installés en Californie, ce fervent défenseur des droits des immigrés n’eut pas la partie facile face au vétéran cubain Rances Barthelemy quand bien même il emporta une large décision aux points. S’il imposa très tôt un travail au corps des mains, Ramirez fut surpris par le changement de garde de son adversaire au 3e round, au cours duquel il aurait pu se voir pénalisé d’un knockdown sur un cross du gauche — Barthelemy eut alors la mauvaise idée d’enchaîner sur son adversaire au sol. « Jaguar » fut de nouveau touché durement au round suivant, avant le rythme du combat ne retombe et que le Cubain finisse par faire son âge — 38 ans tout de même. Ramirez maintint la pression et toucha suffisamment souvent de sa droite au corps et à la face pour remporter l’essentiel des rounds. Désormais libre de tout engagement avec Bob Arum, Ramirez aurait refusé 2 millions de dollars l’an passé pour affronter Teofimo Lopez. On s’interroge sur le prochain choix de carrière de l’un des plus beaux palmarès de son époque à 140 livres — Zepeda, Hooker, Postol, Pedraza, Commey et maintenant Barthelemy, de quoi mériter une nouvelle chance mondiale.
  • En sous-carte à Fresno, le titre de crève-coeur de la soirée revint à Oscar Duarte Jurado vs Joseph « Jojo » Diaz. On avait découvert en Duarte une sorte de Canelo light d’entrée de gamme parfaitement calibré pour remettre en confiance Ryan Garcia après son échec contre Gervonta Davis. Reste que face à un adversaire ne comptant ni sur le gabarit, ni sur le punch de KingRy à 140 livres, ce Duarte-là est un pénible, un athlète qui avance et tape lourd sur un tempo moyen mais régulier. Or Jojo Diaz, super plume jusqu’en 2021 (il fessa délicieusement la tête à claques Tevin Farmer et gratta un nul honorable face à Shavkatdzhon Rakhimov), n’avait pas de quoi faire dérailler le train de marchandises de Chihuahua. Coupé à l’arcade au 9e round, il fut arrêté au round suivant, sa première défaite avant la limite en carrière et son 5e revers en 6 combats. Depuis sa défaite contre Devin Haney pour le titre WBC des légers, Diaz est largement envisagé comme un gatekeeper et l’usure, comme les kilomètres, commence à s’accumuler. On lui souhaite de conserver assez de matière grise intacte pour l’après-carrière, et un entourage assez bienveillant pour partager un tel souhait.
  • Le face-à-face a de la gueule : victorieux samedi soir à Marseille de l’invaincu Jordan Rodriguez, le Haut-Garonnais Samir Ziani s’est fait défier front contre front sur le ring par le vétéran Karim Guerfi, qui cherche vraisemblablement un dernier défi d’envergure européenne avant de raccrocher. Côté Ziani, on affirme plutôt viser une chance mondiale, quand bien même le champion WBC Silver reste pour l’heure assez loin de l’élite à moins de 130 livres et ne présente pas franchement un CV rémunérateur. Face au début de polémique qu’on constate sur les réseaux sociaux, je suis plutôt de ceux qui verraient d’un bon oeil un duel franco-français dans une ambiance bouillante. On en manque.

Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /

  • Il va tellement bien qu’il se passe de nous cette semaine.

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