Le site (Antoine) /
- Nous renouons donc avec la tradition des semaines sans articles, à laquelle on connaît votre attachement à tous, lecteurs historiques de 130livres.com.
- À date, la seconde partie du compte-rendu du Hellfest 2023 a enregistré bien moins de clics que la première. Le suspense était pourtant à la limite du supportable. C’est à n’y rien comprendre.

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /
- Les grands médias français avaient largement relayé les manifestions massives organisées en Allemagne en réaction à la montée du parti Alternative für Deutschland. Le site Actualitté détaille la recrudescence de dégradations de livres réputés progressistes dans les bibliothèques publiques du pays, voire de perturbations d’événements ciblés par l’extrême droite. L’amour inextinguible que vouent les nationalistes aux belles lettres ne se dément pas outre-Rhin. Franchement ? Tout va bien.
- En tête des ventes de livres en France la semaine dernière pour son dernier opus Avec les fées d’après le classement GFK / Livres Hebdo, Sylvain Tesson garde probablement le sommeil en dépit de la polémique dont il l’est l’objet.
- L’étude du Syndicat National des Éditeurs consacrée à la répartition de la valeur entre les maisons d’édition et leurs auteurs n’en finit plus de susciter des réactions. Jean-Baptiste Andrea, lauréat du dernier Prix Goncourt pour Veiller sur elle, y est allé de sa réaction courroucée sur la façon dont en furent présentés les résultats, avant d’élargir le débat aux responsabilités du Ministère de la Culture. La rue de Valois est selon lui responsable de l’enlisement des discussions entre éditeurs et auteurs pour réduire la précarité de ses derniers. Il s’en est confié au Figaro. «L’État faillit. Le ministère de la Culture ne remplit pas son rôle de régulateur et de garant de l’intérêt général. Leur position est de diviser pour mieux régner», a-t-il accusé (…) Je suis très en colère et je ne suis pas seul. Il y en a marre de ces ministres qui se disent de la Culture, et ne font rien.» On pourra trouver rafraîchissant qu’un succès commercial soudainement décuplé n’altère pas toujours les principes d’un artiste.

- Nouveau texte de Salman Rushdie au titre passablement explicite, Le couteau — réflexions suite à une tentative d’assassinat sortira en France le 18 avril prochain. On ne saurait trop insister sur l’importance de ce livre-là, après quoi j’insiste encore un peu.
- L’exposition Villes de Gironde au Moyen-Âge proposée jusqu’au 7 avril par les Archives départementales de Bordeaux propose entre autres un ouvrage probablement publié en 1475, détaillant plusieurs aspects de la gestion de la ville de Libourne. Il doit à son originale couverture en peau de chèvre qu’on l’appelle le Livre velu de Libourne. Ça m’amuse beaucoup.
- Nouveau cas d’application de l’IA dans le secteur de l’édition, Insight propose désormais une assistance à la commercialisation. Une fois digéré un nouveau texte, l’outil en propose « des résumés de lecture, des mots-clés, des descriptions d’images et des citations, des éléments de promotion et de marketing ». Il ne sera bientôt plus nécessaire du tout d’avoir lu un texte pour pouvoir le vendre.
- Auteur, compositeur et interprète du bouleversant Je t’aime le lundi immortalisé dans Les enfants de la télé, Eduardo Pisani a de nouveau échoué à se faire élire à l’Académie Française. Il candidatait cette fois au siège numéro 6 de Marc Fumaroli, finalement remporté au troisième tour de scrutin par le philosophe spécialiste du chiisme Christian Jambet. Ces gens-là ne sont vraiment pas motivés par la déconne.
- Je garde un souvenir aussi ému que passionné de L’Abolition de Robert Badinter, bouquin offert par mon grand frère qui ne quittera jamais les rayons les plus visibles ma bibliothèque. Ceux qui ne n’ont pas lu peuvent en deviner le propos, j’y faisais juste mention pour saluer la mémoire du fameux manieur de mots que fut ce monsieur, auteur, biblophile et dramaturge à ses heures, dont le manuscrit du discours donné la veille de l’abolition de la peine de mort à l’Assemblée Nationale est conservé à la BnF.
Le cinéma est mort, la preuve : il bouge encore (Guillaume) /
- Parlons cinéma, ne parlons pas… De Judith Godrèche, Benoit Jacquot, Jacques Doillon, et cet énième épisode de Faites Entrer l’accusé appelant le cinéma français à la barre. Oui, bon d’accord… Peut-être juste un peu. On ne va pas revenir sur les faits : ça serait long et fastidieux, d’autres s’en sont déjà chargés , et je pars du principe que tout le monde a écouté la radio, regardé la télé et/ou lu un journal cette semaine.
- On prendra quelques lignes pour s’arrêter sur les balles pas perdues de la grenade dégoupillée par l’actrice cette semaine : les médias, « complices par leur éloge » comme le titre Télérama, qui fait son aggiornamento en couverture cette semaine. « L’époque a changé, nous aussi » : on se permettra de rétorquer qu’entretenir une relation avec une mineure de 14 ans pour un quadragénaire n’était pas plus légal en 1990 qu’en 2024.
- Le cœur du problème, c’est ce régime d’exception qui ne dit pas son nom, mais permet à quelques-un(e)s d’échapper à la loi des hommes. L’artiste, c’est forcément cette personne forcément pas comme les autres, qui a ses raisons que la raison du commun des mortels ignore. L’art sans névroses ce n’est pas de l’art, essayer de la guérir c’est nous priver de l’expérience esthétique de leur grandeur. Tant pis pour les victimes, on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs : le sacrifice de leur intégrité physique et esthétique sera chanté dans les évangiles. On n’exagère pas, sinon cette interview hallucinante accordée par Jacquot à Gérard Miller (autre exempté du droit commun rattrapé par la patrouille) en 2011 n’aurait pas mis 13 ans à provoquer les haussements de sourcils. La vocation de l’art est de transgresser et repousser les limites oui, mais pas de faire un chèque en blanc à la transgression de la décence commune par les artistes. La frontière entre les deux est parfois ténue certes, mais « Un grand pouvoir implique des grandes responsabilités » comme dirait l’autre. Bref, il est temps que les saltimbanques (re)deviennent des justiciables comme les autres. C’est encore la meilleure façon de séparer l’homme de son œuvre.
- Reparlons VRAIMENT cinéma avec la rumeur qui met le feu à Internet depuis quelques jours : Tom Cruise serait en négociation pour rejoindre Brad Pitt au casting de The Movie Critic, le prochain (et normalement dernier) film de Quentin Tarantino. TOM CRUISE CHEZ TARANTINO. Avec Brad Pitt. L’éternité n’en peut déjà plus d’attendre, et pour cause. Cruise est probablement le chainon manquant de la filmographie de Tarantino, l’ultime perle d’un chapelet qui a accroché TOUS les plus grands acteurs américains depuis plus de 30 ans. Si l’Empire doit s’effondrer, il attendra la sortie de The Movie Critic : on ne peut pas concevoir plus belle épitaphe.

- Christopher Nolan est un fan de Fast and Furious. Oui, vous aviez bien lu : M. « Elevated Genra » s’encanaille aux barbecues des Jacky en marcel qui boivent la Corona au goulot. Ça ne dévie pas la Terre de son axe de rotation, mais c’est plaisant à savoir. Bientôt le cross-over ?
- Dakota Johnson, fille de Mélanie Griffith et Don Johnson, et égérie du sado-masochisme en téléachat avec 50 nuances de Grey, déplore la couardise des studios hollywoodiens. « J’ai l’impression que personne ne sait quoi faire et que tout le monde a peur. C’est ce que je ressens. Tous ceux qui prennent des décisions ont peur. Ils veulent faire ce qui est sûr et ce qui est sûr est vraiment ennuyeux. […] ». 130 livres approuve ce message. L’actrice continue : « C’est tellement difficile de faire quoi que ce soit. Tout ce que j’ai envie de faire est vraiment différent, unique et très avant-gardiste, quel que soit le sujet. ». Vous pourrez prochainement retrouver l’actrice à l’affiche de Madame Web, énième spin-off dérivé de l’univers Spiderman par Sony, qui promet d’être au moins aussi avant-gardiste que ses prédécesseurs. Oui, c’est (trop) facile.
- Sébastien Vanicek, le réalisateur de Vermines, succès surprise de l’horreur française de ce début d’année dont nous vous avons vanté les mérites en ces pages, a été confirmé à la tête du prochain Evil Dead. Pour un énième reboot parrainé et supervisé de près par Sam Raimi, le créateur original de la saga. Une garantie qui n’en est pas forcément une, le palmarès en tant que producteur du génial réalisateur oscillant entre les extrêmes. Mais le Frenchie nous rassure : tout se passe bien, sa vision sera respectée, et il ne terminera pas dans le cimetière des réalisateurs français dévoré par leur expérience hollywoodienne. Tout le mal qu’on lui (et nous) souhaite, Inchallah.
- Au rayon recommandations salles, les Japonais ont décidément la mainmise en ce début d’année sur les kiffs de cinéma version XXL. Après avoir chanté les louanges de Godzilla : Minus One en ces pages il y a quelques semaines, on reprend la note avec Nicky Larson : Angel Dust. Une nouvelle adaptation du manga de Tsukasa Hojo, qui fit les beaux jours du club Dorothée et des matinées télévisées des années 90. Autant dire que votre serviteur a sauté dans la cure de jouvence en grand-écran depuis le plongeoir athlétique. Animation tradi subtilement boostée aux incrustations 3D, joutes d’armes à feu qui évoquent plus John Woo que John Wick, mise en scène qui ne perd jamais l’équilibre entre Nicky le pervers rabelaisien et Larson le (super)héros solennel comme un samouraï… Entre la plaisanterie grasse et la tragédie qui se règle à coups de pétoires, la japanimation ne choisit pas, et Nicky Larson non plus. Jamais le film ne donne l’impression de passer du coq à l’âne dans une frénésie de schizophrénie filmique mal canalisée, et pour cause : c’est l’essence même du personnage.

- Car Nicky Larson est trop fort pour ne pas avoir une grosse faiblesse. Si le détective privé ne se laissait pas déborder par ses pulsions libidineuses à intervalles réguliers, il serait inaccessible. Hors de portée de l’ennemi et de celle du spectateur, condamné à regarder la statue en contre-plongée. Nicky fait l’idiot, comme le ferait un adulte pour se mettre à hauteur des enfants. Et en sachant pertinemment que Laura, son associée, le rattrapera toujours de mettre la main dans le pot de confiture en lui éclatant la colonne vertébrale à coups de massue. Le vaudeville amoureux entre ce vieux couple qui n’a jamais crevé l’abcès constitue d’ailleurs la partie la plus réjouissante d’un film, et une centrifugeuse de gags digne des meilleurs slapsticks. C’est probablement ce qui a le plus gêné Les Inrockuptibles et Télérama, plus prompts à dégainer l’argument de la « culture du viol » devant un Benny Hill en actionner animé qu’ils ne l’ont été sur les auteurs culturellement anoblis cités dans le premier paragraphe. Les régimes d’exceptions, c’est pas pour le populo.
Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /
- « The showman returns » : ainsi s’intitulait la dernière soirée Top Rank, décalée au jeudi soir pour cause de Superbowl à Vegas, avec Teofimo Lopez dans le rôle du Showman en question. Rien ne nous fut épargné du décorum promis, ni les affiches façon Pinder, ni l’entrée précédée d’une troupe de circaciens, ni la fanfare d’usage, ni surtout la pantomime grotesque d’un champion WBO et linéal des super légers coiffé d’un haut-de-forme grand comme un château d’eau, comme une trop évidente métaphore de son vaste melon. The showman returned, donc, mais entre les 16 cordes le show qu’on attendait put se résumer à ses cruelles statistiques de fin : en 12 rounds, 2 adversaires de 140 livres à environ 400 coups tentés et 20% de réussite chacun, soit une sorte de moyen terme entre la boxe anglaise et Danse avec les Stars. Comme dans bien des combats qui tournent vinaigre — cf. le hideux Stevenson vs De Los Santos de novembre dernier —, chaque protagoniste eut sa part de responsabilité. L’accusé numéro un, Jamaine Ortiz, s’il fit étalage de la qualité de son timing et de ses déplacements, s’engagea avec plus de réticence qu’une rockstar collectionnant les groupies. Une stratégie à ce point minimaliste aide plus à durer qu’à gagner des rounds. Ceux qui invoquent le souvenir fuyant de Floyd Mayweather en welters pour crier aux deux poids, deux mesures peuvent consulter les archives : Money marquait plus de coups que ses adversaires de l’époque, avec une précision bien supérieure.

- L’adage prétendant qu’il faudrait en faire plus que le champion sortant pour prendre sa ceinture n’a aucune réalité si l’on se fie aux règles, mais un boxeur espérant l’emporter doit quand même boxer un peu. Est-ce à dire qu’Ortiz fut seul à emboucaner la Michelob Ultra Arena ? Évidemment pas. « The Technician » avait parfaitement étudié son partenaire de tango foireux, un Teofimo Lopez déjà très limité contre Sandor Martin lorsqu’il s’agit de couper la route et imposer une pression constante à un adversaire élusif. Avare de son jab, bougeant en pur suiveur, multipliant les provocations inutiles de macho frustré, « The Takover » se montra incapable de tenir la moindre consigne simpliste d’un Teo Senior conscient du danger, qu’il réclamât plus d’activité ou de laisser venir Ortiz. On l’aura compris : ce « retour du showman » fut de ces combats que leurs deux protagonistes auraient mérité de perdre. Cerise en plastique sur le gâteau imbouffable, on attendit longtemps la décision, avant de se voir gratifier de l’habituelle carte hors sol — cette fois le croquignolesque 117-111 du juge Steve Weisfeld — puis d’un discours lunaire du vainqueur du soir, étonnamment satisfait de sa bouillie pugilistique. Rendons cette justice à Teofimo qu’il est bien le seul boxeur au monde à inviter son public à aller sucer un chibre (« no homo ») avant d’évoquer l’espèce humaine, Jésus Christ, Rosa Parks et les pyramides d’Égypte. Je suis de ceux qui préférèrent ce pur numéro de stand-up sous crack aux 12 rounds l’ayant précédé. Reste que ce n’est pas cette soirée-là qui aura ramené le moindre fan de MMA vers le noble art.
- En sous-carte de ce candidat précoce au titre de Purge de l’année 2024, on notera la performance de Keyshawn Davis, tombeur de Sofiane Oumiha aux JO de Tokyo et partenaire d’entraînement de Terence Crawford qui signa sa 10e victoire en autant de sorties chez les professionnels. Un matchmaking intelligeant l’opposait au double champion du monde José Pedraza, que l’âge rapproche de plus en plus de Nosferatu physiquement parlant. L’expérimenté « Sniper » Pedraza n’a pas remporté de combats depuis juin 2021 et se présenta un tantinet émoussé face au gaucher « The Businessman », choisissant de le mettre sous pression d’entrée. Davis mit deux rounds à régler la mire, d’abord gêné par l’agressivité du Portoricain et recourant beaucoup aux accrochages. Il montra ensuite une belle application dans le travail au corps et un excellent timing lorsqu’il fallait punir chaque nouvel assaut de Pedraza. Davis s’employa à conclure chaque échange, aidé en cela par un adversaire aux mouvement très axiaux, devenu dangereusement prévisible. La puissance du jeune Américain mis 5 rounds à faire effet, et c’est un Sniper passablement cabossé, à la garde haute devenue poreuse, qui fut contraint à reculer puis fort justement arrêté par l’arbitre Thomas Taylor. Davis a déjà le sens du marketing ; on le vit s’engager depuis le bord du ring dans une joute verbale animée avec Lopez dès l’annonce de la victoire de ce dernier, puis dépité qu’on lui refuse de monter pour poursuivre. On préfèrera le voir affronter un adversaire le sollicitant moins directement sur ses points forts avant de se prononcer, mais le potentiel semble là.
- Parmi les autres oppositions de la soirée, le moyen invaincu Javier Martinez s’est imposé dans une plaisante chamaillerie entre bonshommes en imposant la netteté de ses combos au corps et à la face au dur Mexicain Raul Salomon. Sans doute lui manquera-t-il un peu de puissance pour atteindre un top 10 mondial. Un déficit de punch est aussi ce qui pénalisa George Acosta, dont le surnom « El Yuyu » ne suscite déjà guère d’effroi, face au puncheur de poche gaucher Rene Giron. Ce dernier sait casser efficacement la distance, son style atypique déroute les boxeurs traditionnels du genre d’Acosta et le très joli knockdown qu’il scora d’un crochet droit en sortie de corps à corps au 5e round assura son succès aux points. « El Bravo » pourrait empoisonner plus d’un léger de bon niveau.
- Un mot pour finir sur Elie Konki, perpétuateur de la grande tradition des boxeurs français lésés à l’étranger en championnat d’Europe alors qu’il briguait la couronne EBU des coq détenue par l’Anglo-camerounais de Sheffield Thomas Essomba. Le champion fausse garde réussit certes mieux son début de combat, plus actif et tenant le centre du ring, mais Konki grapilla round après round dès qu’il sut enchaîner le bras arrière derrière son jab, capitalisant sur une allonge supérieure. La décision partagée en faveur du champion ne sera pas le scandale de l’année, mais enfin lui trouver plus de 6 rounds relève de la gageure. Entre ici, Elie Konki, toi et ton terrible cortège de compatriotes cocus aux cartes.
Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume)
- Parlons MMA, parlons de Nassourdine Imavov, remis sur les rails de la victoire la semaine passée contre un adversaire mieux classé en la personne du Géorgien Roman Dolidze. L’enjeu était de taille pour Imavov, et le résultat nullement garanti. Surtout en face d’un grappler connu pour sa propension à « pourrir le combat », comme le disait Nicolas Ott, le nouveau coach du franco-daghestanais, qui a quitté le MMA Factory du très controversé Fernand Lopez il y a quelques mois. Bref, la pression était présente, mais le Sniper a rappelé sur 5 rounds pourquoi il fait partie de l’élite du MMA français. Mobile et léger sur ses appuis, Imavov a fait valoir son coup d’œil d’école dès le premier round en trouvant le menton de Dolidze sur une droite de précision balistique. C’est le début du déluge pour le Géorgien, qui ne doit sa survie qu’aux plombages en teflon qui doivent parsemer ses mâchoires, et la volonté de l’arbitre de préserver la rencontre d’un arrêt qui n’aurait pourtant pas été prématuré. La suite s’est apparenté à de la gestion d’effort pour Imavov, qui résistait au clinch du géorgien contre la cage et continuait à toucher sans se forcer debout. Il n’y a qu’au quatrième round que la rencontre manque de basculer, suite à la pénalité infligée par Herb Dean à l’ancien collègue de Cyril Gane, pour un coup de pied illégal (mais litigieux) assené à Dolidze. S’en est suivie une quasi altercation entre Imavov et Chris Curtis, son précédent adversaire, qui se trouvait dans le coin de son opposant du soir. Les émotions sont l’ennemi du combattant. Mais la rencontre s’est avérée suffisamment à sens unique pour ne pas affecter une victoire par décision unanime totalement méritée. Qu’on se le dise : du point de vue des compétences pugilistiques, Nassourdine Imavov est l’un des français qui réunit le plus de qualités pour accrocher une ceinture de l’UFC autour de sa taille. Manque plus qu’à faire sauter les quelques barrières mentales qui l’empêchent de tutoyer le plus haut niveau auquel il appartient.

- Quelques mots sur Sean Strickland, la mascotte de cette rubrique. Cette semaine, l’ancien champion des poids moyens de l’UFC a mis les gants contre Sneako, énième streamer qui gagne des vues à force de provocation mal placées et de propos problématiques. Chapeau bas tout de même pour avoir répondu à l’invitation de Strickland, qui n’a pas récompensé le courage de l’influencer en le ménageant dans la cage : Tarzan lui a effet infligé une branlée monumentale dont vous pouvez vous repaitre en cliquant ici. Beau perdant, Sneako a accepté l’accolade du combattant après l’intervention de l’arbitre. Aux dernières nouvelles, Strickland aurait refusé le sparring à 1 millions de dollars offert par Jake Paul, egérie du Youtube Boxing qui accélère la perte de cheveux d’Antoine depuis quelques temps. Motif : il serait capable de tuer le « Problem Child ». Il est vrai que l’on préfère revoir Strickland dans la cage au plus vite. Pour accorder une revanche à Nassourdine Imavov ?