Le site (Antoine) /
- Promis, juré, craché : je me mets la semaine prochaine au compte-rendu circonstancié du Hellfest 2023. En attendant voici une photo du prise hier lors du concert de Rammstein au Stade de France. Il faut imaginer une très longue ouverture de Wagner avec plus de lumières et de pyrotechnie que chez Michael Bay et des grosses guitares en fonte en fait de section de cordes. On en sort rôti.

Il est temps de rallumer la littérature (Antoine) /
- Une fois n’est pas coutume, j’ai commenté cette semaine une décision politique sur les réseaux sociaux. Une conscience aiguë de la profonde inutilité de la démarche me retient d’ordinaire de m’y livrer, et puis les concours de vertu pour pas un rond des pharisiens 2.0 ont tendance à me les briser menu. Reste que le dernier exploit du gouvernement m’y aura contraint, au moins pour me détendre un peu. Résumons l’affaire : un livre paru en septembre 2022 aux éditions Thierry Magnier, destiné aux adolescents et dont la couverture précise expressément qu’il est réservé aux plus de 15 ans, vient d’être interdit à la vente aux mineurs par le Ministère de l’Intérieur en vertu d’une loi de 1949 interdisant les publications à caractère pornographique leur étant destinées. Intitulé Bien trop petit et signé Manu Causse, le livre raconte le parcours d’un adolescent moqué par un camarade pour la taille de son sexe qui se réfugie dans l’écriture, en l’espèce des histoires de chevaliers agrémentés de passages à la diable, pour sublimer ses angoisses. Il convient ici de préciser que l’on parle d’un texte non illustré et publié dans la collection L’Ardeur, qui rassemble «des œuvres littéraires qui parlent de sexualité, de désir, de fantasme, qui posent des questions sur le corps, le genre, tous ces sujets importants pour les adolescents, sans détails graveleux». Rendre Bien trop petit inaccessible à un public âgé de 15 à 18 ans semble donc le priver de sa raison d’exister. S’agit-il bien de protéger nos boutonneux de l’obscénité ? Un coup d’œil aux avis des lecteurs publiés sur Babelio.com révèle que personne ne lui reproche une excessive crudité ; il s’agit plutôt chez certains de déplorer une fin ouverte jugée par trop frustrante. Après quoi on s’interroge sur le sens réel d’une telle interdiction en 2023. J’avais résumé le problème posé en des termes plus ou moins élégants :
À une époque où la plupart des collégiens pourraient apprendre à leurs parents comment trier les vidéos de fist-fucking disponibles en ligne par mensurations et couleur de peau, il apparaît donc urgent d’interdire à des ados l’accès à un livre dans lequel un ado se pose des questions d’ados.
Si vous me cherchez, je suis à la cave et je respire du dissolvant.
- Vu l’exposition actuelle des graines d’adultes à la pornographie diffusée via les écrans, quel intérêt y a-t-il à leur interdire l’accès à une approche écrite de la sexualité ? On rétorquera que des efforts importants portent aujourd’hui sur la restriction de l’accès aux sites pornographiques les plus populaires du moment. Foutaises. Les fonctions « images » et « vidéos » de Google permettent déjà de consulter de quoi foutre la pétoche à 99% des adultes normalement constitués, et puis la créativité des gamins nés à l’ère d’internet lorsqu’il s’agit de contourner le contrôle parental est sans limites. Sur Pornhub et Youporn, nul truchement du langage, nulle réflexion, nulle empathie : les boucheries Robert du cul, des linéaires de barbaque sous cellophane s’étendant à l’infini et accessibles sans l’ombre d’un mode d’emploi. On devrait au contraire louer tout effort de pédagogie, toute reconnaissance de l’état hormonal si particulier qu’est l’adolescence, tout rappel de la part des adultes que oui, ils ont été ados eux aussi, mais sans nier pour une fois la présence d’un éléphant au beau milieu du salon : le sexe, le tralala, le tagada-tsoin-tsoin, et toutes les angoisses que sa perspective fait naître. Le héros de Bien trop petit, Grégoire, se demande s’il est anatomiquement correct et, dans le cas contraire, s’il mourra puceau. Si l’on se remet – souvent – de ces questions-là, personne ne peut nier leur acuité à l’adolescence avec le moindre embryon de sincérité. Nul ne saurait non plus éluder la violence des fantasmes que suscite l’apparition d’un matériel flambant neuf au bas du ventre ; ils jailliront quoi qu’on interdise, sauf si c’est de respirer. Parce qu’il donne du sens au monde par la grâce des mots, des phrases et des chapitres, parce qu’il n’est pas un manuel de sciences naturelles mais une projection dans l’existence des autres, donc de soi-même, le roman peut aider à cet apprentissage de manière subtile ou plus frontale. Lui dénier un tel pouvoir est une aberration.

- Une fois de plus, la solution n’est pas de pousser des cris d’orfraie, de rappeler les heures les plus sombres, d’affirmer l’imminence d’autodafés au coin des rues, de mélanger allègrement Orwell – sans toujours l’avoir lu – et les livres d’Histoire que l’on interprète sans recul aucun. Provoquer des réactions outrées est précisément ce que vise l’interdiction aux mineurs de Bien trop petit. C’est l’été, les débats de fond sont repoussés à la rentrée, seule l’écume des choses occupera le terrain médiatique jusqu’à septembre. Il s’agit alors de procéder symboliquement, de diffuser des ronds dans l’eau jusqu’entre les oreilles des vacanciers à peu de frais. Pour les magazines féminins, rien de tel qu’un test sur l’amour à la plage. Pour le gouvernement, quoi de mieux qu’une polémique à base de cul ? Le socle électoral qu’il cherche à consolider est âgé et conservateur. Beaucoup en son sein se seront sans doute satisfaits de savoir qu’on œuvrait à la protection de notre belle jeunesse sans guère chercher à connaître le fond du dossier, et puis rien ne les conforte plus dans l’idée qu’une mesure est utile que les vocalises attendues des plus bruyants de nos progressistes en réaction. Restons calmes, reprenons un pastis à l’ombre et expliquons posément en quoi cette interdiction crétine relève de la manœuvre politicienne d’entrée de gamme plutôt que d’une irréversible bascule totalitaire. Et si l’on rappelle en prime en quoi les livres peuvent faire du bien aux adolescents, ce temps-là n’aura pas été tout à fait perdu.
Le cinéma est mort : la preuve, il bouge encore (Guillaume) /
- Parlons cinéma, parlons de son quasi-synonyme : Tom Cruise, métonymie faite homme du 7ème Art qu’il revient flatter de ses faveurs en scope et sur grand-écran avec Mission Impossible, Dead Reckoning part.1. Un film dont nous vous avons suffisamment fait la réclame en ces pages pour avoir l’honnêteté de se confronter au fait accompli devant vous, lecteurs par millions de blog futur prix Pulitzer d’opinions pertinentes et de vérités qui dérangent : non. Non, Mission Impossible : Dead Reckoning part. 1 n’est pas la gifle de cinéma espérée. Ni le film qui assoira le réalisateur/scénariste Christopher McQuarrie sur le trône de fer hollywoodien, ni la conclusion espérée d’une franchise à la longévité inespérée, ni l’œuvre qui prolongera le fantastique home-run entamée par Tom Cruise avec Mission Impossible : Fallout et prolongé avec Top Gun : Maverick. Car il s’agit du premier gros défaut de Dead Reckoning : succéder à un film d’action absolument parfait (Fallout) et à un spectacle de grandiose (Top Gun : Maverick) qui ont élevé la barre à des hauteurs hors de portée du commun des mortels. Or, même Tom Cruise et Christopher McQuarrie n’ont pas assez de ressorts dans les jambes pour se battre à leur propre jeu.
- Soyons clairs et soyons justes : Dead Reckoning n’est pas un échec artistique, très loin s’en faut. Car le film est très bien, mais moins bien en tout que les deux films précédents du duo. Moins spectaculaire, moins fluide, moins construit visuellement. Moins « cruisien » aussi, et c’est d’ailleurs l’autre défaut d’un film probablement tributaire des complications sanitaires engendrées par un tournage engagé au plus fort de la première vague Covid.

- Car ce qui frappe vraiment dans ce MI 7, c’est l’impression d’appartenir davantage à son réalisateur-scénariste qu’à son acteur-producteur. « Tant mieux ! » répliqueront les chantres de la politique des auteurs, qui verront enfin l’occasion d’accrocher le scalp de Cruise Tout-puissant sur le parechoc de Jean-Luc Godard. Mais l’idéologie est une fausse-amie de la réalité.
- Ça fait bien longtemps que Tom Cruise ne peut plus se contenter d’être acteur dans un film : il faut qu’il en soit aussi le sujet principal. À plus forte raison sur un épisode de Mission Impossible, la franchise qui a chevillé sa physionomie sur les fonctions vitales de la star depuis longtemps. À plus de 60 ans, Tom Cruise est devenu comme Clint Eastwood en son temps : trop grand pour se contenter d’entrer dans un personnage et ne pas imposer son propre narratif à un réalisateur (même James Cameron serait obligé d’en tenir compte).
- Or c’est aussi le problème de ce Dead Reckoning, qui n’a rien de bien transcendant à raconter sur Tom Cruise. Ethan Hunt n’incarne même plus le point de vue du spectateur : ce rôle est plutôt attribué à l’excellente Hayley Atwell qui, avec Pom Klementieff en bad girl délurée, confirme la sagacité hitchcockienne de McQuarrie quand il s’agit de caster les rôles dévolus au beau sexe. L’actrice bouffe l’écran dans le rôle d’une voleuse de grands chemins et des grosses fortunes, qui se retrouve à jouer le chien dans le jeu de quille mis en place par une IA séditieuse, méchant immatériel et immanent du film, à mi-chemin entre la Matrice et le Sauron dans Le Seigneur des anneaux. McQuarrie creuse ici un sillage qu’il avait entamé dès 1996 avec le scénario d’Usual Suspects : le mal omniprésent, dans les cœurs et les esprits, l’œil et la rétine, même quand on ne le voit pas à l’écran. Le concept est fabuleux, son exécution moins. À l’heure actuelle l’« Entité » est encore un tigre de papier par rapport aux précédentes créations de Christopher McQuarrie. À voir si le deuxième volet annoncé pourra transcender l’essai d’un film qui, on le répète, présente surtout le défaut d’appartenir à une lignée outrancièrement prestigieuse. Dead Reckoning coche toutes les cases de l’air du temps et du grand film cruisien, mais il loupe le rendez-vous avec les deux. Et le Zeitgeist a déjà abattu sa sanction.
- S’il y a bien une chose qu’on ne se voyait (et qu’on ne voulait) pas faire à 130 livres.com, c’était remettre une pièce dans la machine de l’hécatombe financière du box-office U.S saison estivale 2023 sur le dos de Dead Reckoning. Pourtant, il faut se rendre à l’évidence : si la vitrine des premiers chiffres ne présente rien de déshonorant, la réalité s’avère encore moins compliquée que l’avenir pour la franchise. Le film démarre dans la moyenne de la des précédents : un peu moins que Fallout, un poil plus que Rogue Nation. C’est bien, pas ouf, habituellement suffisant pour une saga dont la longévité s’avère toujours plus impressionnante que les premiers week-end. Mais Dead Reckoning souffre du même problème qu’Indiana Jones, Fast X et Flash avant lui : un budget de production bien trop élevé pour se contenter de la normalité. D’autant que la concurrence d’Oppenheimer de Christopher Nolan et Barbie de Greta Gerwig, sortis ce week-end dans les salles U.S, risque bien d’annihiler la compétitivité du old-timer face à ces deux vraies propositions d’inédits (sur le papier du moins). Par la force des choses, Mission Impossible risque donc fortement de rejoindre le rang de ces franchises résidentes auxquelles le monde d’après de 2023 indique la porte de sortie. Dur et injuste pour le « sauveur des salles obscures », qui peut se targuer du combat du juste.
- Car l’IA n’est pas seulement le méchant du dernier Mission Impossible, c’est également l’une des causes de la grève des acteurs et des scénaristes américains, et il ne faut pas compter sur une porte de sortie dans un futur immédiat. Comme on l’a écrit la semaine dernière, les patrons de studios ne lâcheront pas leur position, et des retours en interne suggère que la situation est encore pire que nous l’écrivions la semaine passée. D’après un thread twitter bien informé, les premiers films réalisés, écrits et interprétés par une AI pourraient voir le jour dans 5 maximum, trois plus vraisemblablement. Bref, non seulement il y a le feu, mais il est déjà trop tard pour appeler les pompiers : c’est le Canadair ou rien. Depuis, il a été révélé que les studios ont proposé que les acteurs figurants soient payés une journée de salaire pour se faire scanner, afin que leur image intègrent une banque de données réutilisable à l’infini. On y est.
- Même Tom Cruise a échoué à aider les parties en présence à trouver le chemin du compromis. Un article a révélé que l’acteur aurait tenté début juin une mission de médiation entre le SAG-AFTRA et l’AMTP. Il aurait supplié les seconds de prendre en compte les requêtes des premiers concernant l’IA, et milité pour une meilleure protection des cascadeurs. Mais il aurait aussi suggéré que les premiers reprennent les chemins des tapis rouges promotionnels… Pour la survie des salles de cinéma, et alors que l’échéance de la grève était encore ultérieure à la sortie de Mission Impossible : Dead Reckoning part. 1. Un vrai geste désintéressé donc. Après avoir sauvé le cinéma, Tom sauvera t-il ceux qui en font ?
- En attendant, vous pouvez retrouver l’excellente interview donnée à Variety par Fran Drescher, une nounou et syndicaliste d’enfer, actuelle présidente de la SAG-AFTRA.

Ce qui reste de la boxe anglaise (Antoine) /
- Chaque nouveau combat de George Kambosos semble le rapprocher de la place qu’occupera son compatriote Jeff Horn dans l’histoire du noble art : celle des seconds couteaux qu’un alignement de planètes favorables aura brièvement propulsé en haut de l’affiche avant que le réel se rappelle durement à leur souvenir. Depuis son succès inattendu contre Teofimo Lopez, Kambosos a perdu deux fois contre un Devin Haney qui le surclassa techniquement, et son succès d’hier sur l’Anglais Maxi Hughes a de sérieuses allures de décision de complaisance. Pieds plats et idées courtes, Kambosos n’a jamais pu imposer la bagarre qu’il souhaitait au champion IBO des légers, dont c’est la 6e défaite en professionnels. L’élusif gaucher Hughes, moins actif que Kambosos, s’est montré plus précis dans ses contres du bras arrière et a su s’accrocher pour écourter les échanges, de sorte que jamais l’ancien triple champion du monde des 135 livres n’a vraiment semblé maîtriser le combat. Dire qu’il s’agit d’un vol paraît un peu exagéré tant Hughes s’est employé à s’esquiver plutôt qu’à marquer des points, en s’aidant beaucoup de ses coudes qui plus est, mais un constat reste accablant : à aucun moment Kambosos n’eut l’air d’un prétendant sérieux à une nouvelle couronne mondiale. Combattant en sous-carte à la soirée Top Rank de Shawnee (Oklahoma), l’Équatorien Erick Bone peut s’estimer largement aussi lésé que Maxi Hughes. Au volume de coups et à la boxe académique mais manquant de tranchant du Portoricain invaincu Giovani Santillan, Bone a opposé une précision supérieure et les contres des deux mains les plus efficaces du combat. Très bien servi par les juges (97-92, 98-92 et 97-93), Santillan devrait souffrir dès qu’il sera opposé à l’élite mondiale des welters. Quant à Keyshawn Davis, vainqueur net mais sans éclat de l’ancien champion d’Europe des légers Francesco Patera, il poursuit son apprentissage chez les pros, certes moins brillamment que son ancien rival Andy Cruz la semaine passée.

- Alimentée par les déclarations de Ryan Garcia, la rumeur enverrait « KingRy » chez les super légers pour affronter Rolando « Rolly » Romero, souvent cité comme le pire titulaire actuel d’une ceinture de champion du monde (le titre WBA « régulier », forcément). Le menton toujours très accessible de Romero devrait lui valoir une nouvelle sieste sur le ring après la déconvenue subie contre Gervonta Davis ; gageons que le crochet gauche de Garcia finira par trouver sa cible. La manœuvre serait rendue possible par une signature chez Al Haymon. On notera que KingRy a claironné sur les réseaux sociaux avoir gagné 30 millions de dollars suite à son combat contre « Tank » Davis – fanfaronner après une défaite est sans doute une mode chez les stars d’Instagram… Il est probable que son promoteur Oscar de la Hoya ne le laisse pas faire sans exiger une bonne part du gâteau devant les tribunaux. Affaire à suivre.
- C’est l’heure des derniers pronostics à l’approche de deux superfights serrés sur le papier prévus la semaine prochaine. Avoir revu la victoire contestée de Stephen Fulton sur Brandon Figueroa me conforte dans l’idée que l’Américain donnera une réplique honorable à Naoya Inoue et lui fera goûter plus d’une fois son uppercut droit… jusqu’à ce qu’Inoue achève de saper sa résistance au corps et signe un KO dans les championship rounds. Si Fulton est technique, courageux et doté d’un menton solide, il n’est pas très difficile à cadrer et le travail de sape de « The Monster » devrait finir par porter ses fruits. Quant à l’arlésienne Spence vs Crawford, je l’imagine se solder par une victoire serrée aux points d’un Errol Spence Jr misant sur son activité et une certaine prudence dans ses déplacements pour gagner des rounds et tenir la distance. Il n’est pas exclu que « The Truth » se fasse peur sur la fin tant Terence Crawford sait conserver son énergie et régler peu à peu la mire à la manière du sniper décrit par l’ami Guillaume chez le Cap’tain Crochet. Voilà : vous pouvez miser sereinement sur Fulton et Crawford.
- Rubrique « On achève bien les chevaux et les sports de niche sur Canal Plus » : la prochaine défense du titre WBA des lourds légers détenu par Arsen Goulamirian est en péril faute des 450.000 euros que le diffuseur se refuse désormais à verser pour retransmettre l’événement. Goulamirian doit affronter l’Irlandais Tommy McCarthy, dont les références n’éblouissent guère les connaisseurs. En coulisses, la situation semble des plus confuses alors que le journal l’Équipe révélait hier une action en justice de Sébastien Acariès contre la chaîne cryptée afin qu’elle honore le contrat la liant à Goulamirian : c’est le promoteur Yohan Zaoui qui gère aujourd’hui les intérêts du champion français… Un triste quiproquo sur fond de glissement progressif vers le néant : voilà qui résume bien l’état de la boxe professionnelle tricolore.
Le MMA va bien, merci pour lui (Guillaume) /
- Il s’appelle Tom Aspinall. Il est anglais, vient de Sanford, et présente tous les atouts du copain que l’on est bien content de retrouver au pub à la fin de la journée pour s’enfiler des pintes de Guinness. Mais le destin a décidé de donner à Tom Aspinall la passion du MMA et toutes les dispositions pour faire de lui un athlète hors-normes dans la catégorie reine. Et pour cause, Tom Aspinall a effectué ce week-end son grand retour à l’UFC, un an après une rupture des ligaments croisés dans le feu de l’action contre Curtis Blaydes, qui lui coûta sa première défaite dans l’organisation. De retour en cuisines, Aspinall l’annonçait, sans arrogance mais avec une grande confiance en lui: il était de retour, il a fait le ménage dans sa vie, il est là pour prendre le titre. Et l’anglais a joint l’acte à la parole hier soir à Londres contre Marcin Tybura, gatekeeper dans la moyenne qui n’a pas su éviter son destin de marchepied au retour triomphal de l’enfant-prodige à domicile.
- 1’13, c’est tout le temps qu’il a fallu à Aspinall pour désorienter son adversaire de droite à gauche et de haut en bas (un poids-lourds ne bouge pas comme ça) enchainer les combos de poids coqs (un poids-lourd n’est pas aussi rapide que ça), et s’imposer sur un direct qui percute son adversaire à la pointe du menton (un poids-lourds n’est pas aussi précis que ça). Du boulot propre et sans bavures : à la fin, Aspinall a appelé le gagnant du futur Cyril Gane vs Sergei Spyvak à l’UFC Paris, puis un futur title-shot contre Jon Jones. On aurait tort de ne pas le prendre très très très au sérieux.
